Chapitre 3

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Sabrine:

Le sifflement de la bouilloire me sort de ma lecture profonde. Je suis fan de la littérature anglaise depuis... Eh bien depuis pas mal de temps. Au début je ne maitrisais pas bien l'anglais , je lisais des livres traduits en français et puis petit à petit j'ai commencé à lire ceux en Anglais.

Je me rappelle de mon premier vrai livre, c'est Jad mon ami d'enfance qui me l'avait offert le jour de mes 12 ans, et je crois que c'est le plus beau cadeau qu'on ne m'a jamais offert.

Jad a 17 ans aussi, ça fait 7 ans qu'on se connait maintenant, et il est tout pour moi. Pas seulement un ami, c'est plus qu'un frère! Notre relation est tellement fusionnelle que les voisins nous regardaient d'un mauvais œil, parce qu'ici on doute toujours d'une relation fille/garçon.
Cependant on a toujours su surmonter ces regards et Jad a toujours été là pour moi : lors de mon entrée à l'école (longue histoire je vous la raconterais après), lors de l'accident de mon père, quand les problèmes ont commencé et qu'on a dû changer de maison pour une plus petite.

Enfin bref, ce livre appartenait à une touriste. Elle l'avait donné au guide qui était en fait le père de mon ami. Je me souviens encore du petit mot qu'elle avait laissé à l'intérieur: " Ce petit mot t'es dédié... J'espère que la magie de ce livre opérera sur toi, qu'elle te changera en une nouvelle personne comme elle m'a changé moi, crois-moi tu ne seras plus la même !"
A cette époque, j'avais cru que cette femme s'adressait à moi - oui, j'étais naïve- ça avait attisé ma peur mais surtout ma curiosité, j'avais ouvert le livre et depuis la magie avait opérer...
En fin de compte peut être qu'elle s'adressait vraiment à moi, pas directement bien sûr, mais le destin avait voulu que je le lise, que j'en tombe amoureuse.

- SABRINE! "Zahra" ai-je conclut en roulant les yeux.

- c'est bon, c'est bon j'ai compris, tu peux te lever, lave toi le visage, habille toi et viens que je te coiffe les cheveux. Avais-je dis sur un ton autoritaire.

Pendant ce temps, je réveille mes deux autres petites sœurs qui sont assez grandes pour se débrouiller toutes seules et mon petit frère laissant le plus petit dormir à poings fermés.
Je mets un pullover- parce qu'il fait froid- et un jean à une vitesse éclair, je me fais une queue de cheval et je prépare le petit déjeuner.
Je sens une main tirer sur le bas de mon pull.

- Tu peux m'aider avec les lacets s'il te plaît ? Me dit Zahra en me contemplant avec ses jolis yeux noisette.

- Donne, dis-je en gloussant en remarquant la paire de basket qu'elle tient.

- Qu'est ce qui te fait rire ?

- Non rien, voilà! Dis-je en lui donnant une tape sur l'épaule, va manger ! T'as besoin de force pour ton premier jour d'école.

Je la regarde rejoindre la cuisine avec ses petites baskets tout en me disant qu'il n'y a pas longtemps elle m'allaient bien aussi . Oui vous avez compris dans la famille on hérite des baskets.

Au moment de sortir, je toque à la porte de ma voisine comme d'habitude pour qu'elle vienne récupérer Amine qui dort toujours, je salue ensuite mes frères et sœurs et rejoint Jad qui m'attend dehors comme toujours pour accompagner Zahra a sa fameuse rentrée.

What if ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant