Evan:
La chaleur suffocante de la pièce me réveille, je suis torse nu et des goutes de sueur perlent sur mon front. Je n'ai toujours pas ouvert les yeux, c'est comme si je n'avais pas assez d'énergie pour le faire, et mon dieu combien ma tête me fait un mal de chien. Je m'étire quand mes mains touchent une masse à côté de moi, oh oh qu'est ce que j'ai encore fait ?... mes yeux sont toujours clos cette fois pas par manque d'énergie mais par lâcheté, je n'ai absolument aucune idée de ce que j'ai fais la veille, mais ce qui est sur c'est que j'ai bu jusqu'à en perdre la mémoire vu l'état où je suis ce matin, et je ne suis sans doute pas rentré seul.Je sens le matelas bouger et quand j'ouvre enfin mes yeux après un effort surhumain je distingue des cheveux roux... Oh non dites-moi que ce n'est pas vrai !... Je m'approche du visage de la fille discrètement mais comme je suis le plus gros maladroit de la planète je fais tomber le verre sur la table de nuit d'à côté ce qui cause un fracas épouvantable, j'ai la sensation que mes oreilles vont saigner tellement l'écho est fort dans ma tête, la fille en question sursaute et je ne suis pas surpris quand je la vois enfin en entier : Aria. Mais qu'est ce qui m'a pris bordel ? Elle lâche un petit rire lorsqu'elle découvre l'expression choquée de mon visage, elle ne prend même pas la peine de cacher son corps à moitié nu, je la fixe tout en me traitant de salop incorrigible.
- Bonjour à toi aussi finit-elle par lâcher d'une voix qu'elle croit sexy mais qui me casse les oreilles.
- Ouais c'est ça...
Mais comment j'ai fait pour refaire la même erreur ? Étais-je à ce point bourré ? J'ai perdu ma seule meilleure amie à cause de cette fille et là voilà dans mes draps encore une fois...
- Tu penses à quoi ? dit-elle en s'approchant.
- Je pense que tu devrais partir, dis-je de but en blanc.
- Je vois que quelqu'un est de mauvaise humeur aujourd'hui...Je pourrai peut être corriger ceci... dit-elle en s'approchant.
Fais chier, soit cette fille est stupide soit elle le fait exprès. Elle caresse ma joue de la main, mais je la lui enlève d'un geste brusque.
- Aria s'il te plaît, fout le camp de chez moi.
Ses yeux s'écarquillent et elle me regarde croyant que je changerai peut être d'avis, ou que je regretterai mon choix mais aucun des deux n'est le cas, alors sa surprise se transforme en colère, elle se couvre d'un drap et joue à la fille pudique subitement alors que quelques heures auparavant elle se baladait nue comme un ver sans aucune honte. Elle attrape ses fringues et disparaît dans ma salle de bain. Deux minutes après elle y sort et claque la porte me causant ainsi une énième migraine.
Je me frappe la tête espérant me rappeler des évènements de la veille, mon téléphone se met soudainement à clignoter, et je me précipite pour découvrir l'expéditeur eu message, je crois que je suis en plein rêve quand sept petites lettres s'affichent sous mes yeux : Nisrine. Ce n'est pas possible, a-t-elle accepté de me parler après tout ce temps ? Je me mets à gigoter et mes doigts appuient partout sauf sur le message. Quand mon cerveau reprend enfin le contrôle de mes doigts, j'appuie très fort sur le message et une phrase toute courte, toute claire y apparaît : T'es qu'un connard Evan Wild.
Je parviens à ressentir la haine et la douleur qu'elle transmet à travers ce message et ces sentiments me poignardent en plein cœur. Nisrine est ma meilleure amie je lui ai toujours tout raconté, je savais que je pouvais lui faire confiance le jour où je l'ai trouvé assise dans notre salon les bras croisés, irritée que mon père veuille la caser avec moi ; ce jour là mon père nous a laissé prétextant qu'il avait besoin de boire un coup, et quand il fut de retour il nous trouva en train de rire aux éclats au lieu de s'embrasser comme il le souhaitait. Je suis un playboy, je ne le cache pas et Nisrine est une très jolie fille, élancée et fine mais quelque chose en elle me rassurait, me donner l'envie de me confier à elle, et pour la première fois de ma vie je me suis retenue de sauter sur une fille comme elle. Alors pendant ces trois dernières années de lycée, elle a été témoin de mes chagrins, de mes crises, de mes joies, de mes confessions.. Elle sait tout. Totalement tout. Elle sait que ma mère morte il y a 4 ans de cela me manque, que mon père qui s'est noyé dans le travail depuis me manque aussi même si je suis têtu et que je ne le lui dirai jamais. Pour des raisons familiales nous avons du jouer la comédie, s'afficher en tant que couple en public, même si au fond de nous nous savions tous les deux que ce n'était pas le cas.
Alors le « T'es qu'un connard Evan », je l'ai entendu le dire des milliers de fois, par exemple quand je lui faisais une vanne terrible, quand je lui racontais sur mes ébats sexuelles avec la fille avec qui j'ai couché la veille, quand je lui disais que j'avais refait le portrait de son voisin de table juste parce que le bruit qu'il faisait avec son stylo me faisait chier. Ca ne m'avait jamais choqué mais cette fois elle l'avait dit différemment, je savais que je l'avais blessé : je l'ai trahi .C'est aussi simple que ça, y a qu'un petit con comme moi pour ne pas le comprendre.
Alors oui je suis un connard et c'est pour ça que je me contente de lui envoyer : Tu as raison.
Mais en glissant la conversation vers le haut, je tombe sur une image que j'ai envoyée à une heure du matin soit 8 heures avant sa réponse, une image que je ne me rappelle pas l'avoir envoyé, une image que je n'ai certainement pas prise, une image d'Aria... dans mes bras.
C'est impossible, je me rappellerai l'avoir envoyée non ? Je zoome l'image afin de trouver des indices qui m'aideront à rassembler le puzzle.
J'ai l'air complètement bourré sur l'image, mes yeux rouges en sont bel et bien la preuve. Aria tiens apparemment l'appareil, elle se trouve sur ma cuisse et arbore un sourire malicieux, plutôt machiavélique. Mais oui, je suis vraiment idiot, c'est elle qui a du lui envoyer ! Quelle garce !
Je n'ai jamais compris les relations entres filles, personnellement je les trouve toutes hypocrites, la majorité, elle se force à se sourire entre elles, à complimenter mutuellement leurs tenues, ou leurs nouvelles coiffures, et dès le dos tourné se traitent de tous les noms et n'hésite pas à piquer leurs styles, et pourquoi pas leurs petits copains.
Aria, tu vas me le payer...
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What if ?
Teen Fiction- " vas y , apparemment faut fermer les yeux et faire un souhait . - C'est du n'importe quoi ... - Mais vas y qu'est ce qu'on y perds? - Ok si tu veux , mais je veux qu'on le dise en même temps ... - D'accord, à 3 alors ... 1,2,3 -J'aimerais te...