What if ?

Chapitre 17

Nisrine :

Je hais cette ambiance. Je hais encore plus cette sensation de me sentir toute petite devant tous ces gens aux chemises blanches impeccables. D'ailleurs je n'arrête pas de lisser ma robe noire depuis tout à l'heure. Un signe de stress familier je crois. L'Hôtel en revanche est magnifique, toute cette décoration traditionnelle me fait penser à notre ancien appartement, c'est très beau. L'endroit est parfait, mais je n'arrive quand même pas à me sentir bien dans cette atmosphère froide.

Je regarde maman, elle rit avec Edward. Je l'envie. Je l'envie de se sentir si à l'aise, et si intégrée dans ce monde qui m'est toujours inconnu. Pourtant de l'extérieur je ressemble à ces gens. Mes cheveux blonds bien lissés, ma robe bien cintrée, mon eye-liner bien tracé. Néanmoins j'aimerais pouvoir affronter tous ces protocoles, toutes ces règles imposées par certainement une bande de nazes qui ne comprennent rien à la vie. Mais je suppose que c'est trop tard, que je peux pas changer mon mode de vie ni mon entourage.

J'essaie quand même de faire bonne figure devant ma mère. Elle me regarde alors je souris. Elle me caresse les cheveux d'un geste tendre et d'une manière cela me fait chaud au cœur. Quant à mon beau père, il ne lâche pas son téléphone depuis que nous sommes arrivés.

Enfin arrivée devant les portes de nos chambres, je n'arrête pas de penser à la fille de l'ascenseur. Elle avait l'air si différente. Elle n'appartenait surement pas à ce monde. Son t-shirt de Superman m'avait fait rire intérieurement. Elle dégageait quelque chose de sympathique. Un instant, je l'ai surprise en train de me fixer, et c'était bizarre. C'était comme si elle lisait en moi. Comme si elle avait percé mes pensées. Je me suis sentie mal à l'aise car normalement je ne dégage rien seulement de l'assurance et de la confiance en soi. Peut être que je me trompe. Elle va seulement se dire : " voici une autre fille coincée et égocentrique". Je ne veux pas qu'elle pense que je suis comme ça mais je préfère cela au fait qu'elle ait pitié de moi.

Edward nous a réservé deux suites communicantes grandes, très grandes. Je pose ma valise par terre et part découvrir la salle de bain. J'y trouve un jacuzzi, c'est super, je pourrais me relaxer après avoir visiter la ville. Je déballe ma valise vite fait et décide d'aller remercier ma mère. Après tout elle m'a offert ce voyage le jour de mon anniversaire. On est ici pour moi et cela me fait énormément plaisir. Un instant je pense même remercier mon beau père.

Je m'apprête à toquer la porte qui sépare nos deux suites quand j'entends ma mère parlait. Je me fie à ma nature curieuse et décide d'écouter ce qu'elle dit.

"Tu sais .. ce n'est pas bien d'écouter aux portes " chantonne ma conscience.

Oh la ferme toi, j'essaie d'écouter.

-" Je ne sais pas comment lui dire Edward, elle s'attend à ce que nous sortons tous ensemble visiter un peu la ville " dis ma mère.

- " Il fallait y penser avant, tu sais très bien que cette conférence est importante et que nous pouvons pas la rater, nous avons fait tous ce trajet pour enfin conclure ce projet. " répond mon beau père.

Conférence ? projet ?

- " Tu as raison, elle comprendra je lui donnerai un peu d'argent pour s'acheter quelque chose pour son anniversaire. Je suis fatiguée, je vais prendre une douche" dit-elle.

- " Je te rejoins après avoir répondu à un émail important" lui déclare-t-il.

Je suis restée scotchée, j'aurais du écouter ma conscience et ne pas les espionner. Je me sens .... trahie encore une fois. Je ne crois pas pouvoir supporter d'avantage. Ce voyage avait pour but me faire oublier tous ce que j'avais vécu ces derniers mois pour ne pas dire années. Comment a-telle osé encore? J'ai cru qu'elle voulait se racheter, qu'on était là pour moi. Elle m'a vraiment pris pour une conne en croyant que j'allais gober le fait qu'elle me ramène ici me faisant croire que ce voyage était mon cadeau, et moi bien sur je l'ai crue. Jamais je ne lui pardonnerais et jamais je ne lui referais confiance. Je crois que je ne referais plus confiance à personne. Maintenant j'ai deux options : 1) Frapper à leur porte et faire un scandale ce qui ne me déplait pas.

2) Sortir d'ici le plus vite possible sans aucune explication, je ne veux pas de leur argent, je n'en ai jamais voulu c'est ce qu'ils ne comprennent pas.

Je choisis la deuxième option après une mure réflexion ce qui n'est pas de mon habitude. Je suis sûre que lorsqu'ils découvriront que je ne suis plus dans ma suite, - s'ils le découvrent - , ils ne chercheront même pas à aller à ma recherche. Ma mère ne s'inquiètera même pas, elle choisira aller à sa conférence très importante. Je le sais car je sais que ma mère n'est plus la même, je continue quand même à l'appeler maman par respect. Mais au fond de moi je sais que ma mère est morte depuis longtemps. Je sais ce que vous allez dire, et oui j'ai été trop naïve et je me suis laissé aller sur ce coup du voyage, je croyais enfin retrouver mon ancienne maman , l'adorable et tendre maman mais j'avais tord et ça ne se reproduira plus jamais de la vie.

Je prends mon IPhone, et une veste avec moi. D'après mes souvenirs, il fait frais le soir à Casa. J'ouvre la porte le plus discrètement possible, pas par peur, mais je n'ai pas envie qu'ils me suivent en déboulant pleins de mensonges débiles. J'appuie une puis deux puis trois fois sur le bouton de l'ascenseur mais il est trop lent et je ne suis pas assez patiente. Je m'apprête à descendre 26 étages à pieds quand un bip se fait entendre. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et je suis quand même contente de ne pas à avoir descendre je ne sais combien de marches. Contente... c'est bien un grand mot..

Je tripote nerveusement le bas de ma robe, les larmes me montent aux yeux. Je ne vais pas pleurer dans un endroit public, non ! Je ne l'ai jamais fait et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Les numéros des étages défilent devant mes yeux et je prie à ce que je ne croise personne. Pourquoi il y a des miroirs dans les ascenseurs? Mon reflet ne fait que me dégouter d'avantage. Mon mascara a coulé, mes yeux sont rouges, et je renifle comme un rat. La petite fille parfaite ne l'est plus.

Je ressens une secousse suivi de l'arrêt de l'ascenseur. Non.. Il s'est arrêté au 13 ème étage... Bizarre ce nombre me semble familier.. Les portes s'ouvrent sur la fille de tout à l'heure .. bien joué Nisrine maintenant elle aura vraiment pitié de toi . Elle me regarde bizarrement et je ressens la gêne de tout à l'heure. Je m'essuie les yeux pour diminuer les dégâts, mais je n'arrive pas à arrêter de renifler. Elle essaie d'éviter de me regarder ou de parler je le sens, et c'est bien comme ça .

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Nous sommes enfin arrivées au rez de chaussée. Je sors en trombe pour éviter tous regards curieux.

- "Attends !" me dit-elle

Je m'arrête. Elle m'a parlé ou je rêve ? Je dois sûrement être en train d'halluciner .. je continue de marcher.

- " Je t'ai demandé d'attendre !" dit la fille essoufflée quand elle arrive à ma hauteur.

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Note de l'auteur:

Je suis désoooooolée, je sais que j'ai beaucoup tardé mais j'avais ce Bac argh ! c'est enfin finit donc me revoilà.

Nisrine rencontre Sabrine enfin ! l'histoire commence là ! tout ça avant était juste un avant goût pour mieux connaître les personnages! J'espère du fond du coeur que mon histoire va vous plaire!