Chapitre 20

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Sabrine:

Je traîne mes pieds dans le couloir de l'hôtel jusqu'au nombre 1212. Je suis fatiguée, mais pour la première fois de ma vie j'ai passé un anniversaire inoubliable. Je ne regrette pas avoir aborder Nisrine tout à l'heure. C'est une fille géniale.
J'ai dû la convaincre de rentrer chez ses parents. Ce qui n'a pas été chose facile, mais pas impossible non plus. Je lui ai promis que je la reverrais le lendemain matin au petit-déjeuner avant mon départ.

Mon départ...je n'aime pas y penser. Ce voyage ressemble à un rêve, ma petite bulle de 24 heures et maintenant il est temps de quitter cette bulle et de revenir à la réalité. Je préfère ne pas penser à la réaction de ma mère demain à mon retour. J'ai quitté la maison sur un coup de tête, une pulsion, une envie de suivre mon rêve mais malheureusement je n'ai pas pensé aux conséquences... Mais après tout je dois les assumer ces conséquences.. Tout ce que j'ai vécu pendant cette journée mérite toutes les punitions que j'aurais à subir dès que je serais là-bas. La rentrée prochaine j'aurais le privilège de publier mon livre dans l'une des plus prestigieuses maison d'édition du Royaume Uni. Je crois que ça mérite toutes les sanctions du monde. Et voilà que je recommence mon monologue de schizophrène. J'ai vraiment besoin de dormir.

Je me jette sur le lit sans faire attention a la magnifique vue que je me suis promise de contempler avant de sortir. Je n'ai même pas la force ni l'énergie de mettre mon pyjama que je sombre déjà dans un profond sommeil, rêvant de vagues, de bougies et de chants d'anniversaire.

Les rayons du soleil me brûle les rétines quand j'ouvre les yeux. Ma faute. J'aurais dû fermer les rideaux la veille. Je me lève et tout à coup je me sens bizarre comme si j'avais grandis de quelques centimètres d'un seul coup. Même ma façon de marcher est différente. Je secoue la tête. Sabrine tu commences vraiment à dérailler ma petite ..

Je m'étire et soudainement j'entends une déchirure. Oh non mon pantalon ! Je ne comprends pas on dirait qu'il a rétréci. Qu'est ce qui m'arrive ce matin ?
C'est quand je baisse mon regard vers mon t-shirt superman qui s'est transformé en Crop-Top laissant dévoiler là moitié de mon ventre que je décide d'aller voir ce qui se passe. J'accoure vers la salle de bain et ce que je vois devant moi me laisse bouche-bée. Non, en fin de compte je lâche un cri si aigu qu'il aurait pu briser la glace devant moi..

Je me pince pour voir si c'est un de ces rêves que mon sadique de cerveau prends plaisir à défiler devant mes yeux. Je me pince une, deux, dix fois et rien. J'en sors seulement avec une rougeur et une douleur à l'avant bras. C'est pas possible. C'est logiquement impossible. Je suis Nisrine. Enfin non c'est moi mais pas entièrement. Je suis dans le corps de Nisrine.

Je me jette sur le lit et ferme les yeux espérant me réveiller dans mon corps. Mais quand je les réouvre et que je me regarde pour la deuxième fois de la journée, je vois que rien n'a changé.

Des flashs me reviennent :

C'est une bougie magique
Un seul voeu
Choisis le bien
J'aimerais tellement être à ta place

Non, non, non ! C'est techniquement, mathématiquement, littéralement impossible. Mon Dieu est ce que je suis retenue dans un film des années 2000?
- si je suis dans le corps de Nisrine donc elle est dans ... mon corps, je lâche dans un murmure.
Bravo Sabrine je ne te croyais pas aussi intelligente, se moque ma conscience. Oh je n'ai pas le temps de m'occuper d'elle maintenant. Je dois vite aller voir Nisrine, enfin moi, fin vous avez compris.

What if ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant