★ Chapitre 1 ★

926 58 19
                                    

La dernière journée de la fin de la semaine venait enfin de se terminer. Cette dernière avait été plutôt longue, on a eu une tonne d'examens.

Je sors du bâtiment des mathématiques.

" Et merde il pleut ! ", je me dis en sachant que j'ai toujours la poisse.

- Au revoir Elsa ! me lance Sarah.

Sarah est ma meilleure amie depuis maintenant 5 ans. Nous avons toujours été proches et jamais aucune dispute n'avait éclaté entre nous. Une belle amitié qui ne risque pas de se briser...

- Oui, à lundi Sarah !

- Tu vas à ton coin ? me demande-t-elle en répondant à un de ses message.

- Ben oui, comme tous les soirs, je dis en haussant les épaules. Pourquoi ?

Elle lève ses yeux bleus de son téléphone et je rabat la capuche de mon sweat sur ma tête :

- Non, pour rien, simplement pour faire la conversation.

Je lève mon sourcil droit. Elle est bizarre. Habituellement elle n'a pas besoin de me sortir n'importe quoi pour faire la conversation... Mais bon, je l'aime quand même !

- Bref, je vais y aller moi ! Mathias m'attend, bisous ma belle !

On se fait la bise et elle sort du lycée, le vent faisant voler ses cheveux blonds, bouclés naturellement. Je la vois rejoindre son petit copain et lui faire un câlin. Je souris en les voyant : " Ils ce sont vraiment bien trouvé ces deux-là ! ".

Quand Mathias me voit il me fait un petit "coucou" de la main et part en tenant Sarah par la taille, et de l'autre main il tient le parapluie qui les protège de la pluie.

Quand à moi je me dirige vers mon endroit préféré. C'est un coin que personne ne fréquente, pas loin de la mer et, en plus, la route est plutôt loin et l'on entend quasiment pas les voitures qui passent.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et enclenche ma musique préférée : Smells like teen spirit de Nirvana. Cette chanson me libère tellement, c'est fou !

Je marche d'un pas certain, plus rien autour de moi n'existe quand j'écoute cette chanson.

Mais d'un seul coup je me fais percuter de plein fouet et je tombe à la renverse. Bizarrement, je n'atteins jamais le sol baigné d'eau car la personne qui m'a bousculé me tient à la taille avec une seule main et me relève sans difficulté. C'est étrange car j'ai quand même pas mal de forme mais bon, il doit être musclé.

- Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal au moins ? Oh merde... !

Je le regarde avec incompréhension mais son regard est dirigé vers le sol. Je tourne la tête pour voir ce qu'il voit et mes yeux se bloquent sur mon portable. Il est au sol, complètement cassé. L'écran a, au moins, une dizaine de grosses fissures et je ne compte même pas les petites...

Je le ramasse et observe le jeune homme qui m'a poussé, sans le faire exprès.

- Je... Je suis vraiment désolé... Je vais t'en racheter un, promis... Je...

Je souris.

- Ne t'inquiète pas, je lui dis en posant une main rassurante sur son épaule. Mes parents ont largement l'argent de m'en payer un nouveau. Ne te tracasse pas pour ça.

Il parait étonné que je ne parte pas dans tous les sens en criant car il m'a cassé mon téléphone. Je rigole toute seule en imaginant cette scène comique pour moi !

- Je... Euh...

Il est plutôt mignon comme garçon, avec ses cheveux bruns, légèrement en bataille, ses yeux noisettes et sa mâchoire carrée.

Il a un regard insistant ce qui peut légèrement déstabiliser dans certaines situations.

- Bon bah... Je vais y aller hein ? je propose gentillement.

Il a l'air de sortir de sa rêverie.

- Oh oui bien sur ! Au revoir et merci encore.

Je hoche lentement la tête et reprend mon chemin. Je regarde vite fait mon portable cassé et remarque qu'il ne peut même plus fonctionner. Je le range donc dans ma poche et finis mon trajet sans musique, malheureusement.

J'arrive enfin dans mon coin tranquille, trempée, où personne ne peut venir me déranger. C'est un endroit derrière une petite clairière, à une centaine de mètre de la mer. C'est un abri, entouré d'un muret. La plupart du temps je m'assois dans un des quatre coins de ce petit refuge et je me pose.

Ce que je fais donc, je m'installe, pose mon sac de cours et en sors une cigarette accompagné de mon éternel briquet. Je l'allume tranquillement, je ne suis pas pressée de toute façon, j'ai tout mon temps...

Douleur Héroïque // MagconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant