★ Chapitre 4 ★

422 42 4
                                    

Après avoir vidé mon estomac de tout ce qui est mauvais, je me lave les dents et m'allonge sur mon grand lit deux places.

- Elsa, le repas est prêt !

- J'arrive ! je hurle en descendant les escaliers.

Je marche tranquillement jusqu'à la cuisine et m'assois à table en face de Maddie. Nous nous souhaitons un bon appétit et nous entamons notre repas.

Mais à peine le silence installé que ma gouvernante le brise :

- Elsa ?

Je relève la tête de mon assiette de salade.

- Oui Maddie ?

- Ton rendez-vous chez le psy du samedi a été déplacé à 14h00 au lieu de 16h00, ton médecin avait un problème avec ses enfants...

Je hoche la tête pour lui que j'ai entendu ce qu'elle vient de dire. Mais mes pensées se dirigent vers la raison de ma venue hebdomadaire chez la psy...

Les larmes me montent aux yeux très vite et Maddie le voit. Elle se lève et vient me prendre dans ses bras :

- Ne pleure pas ma belle... Je n'aime pas te voir comme ça... Je sais que ça a été une période difficile mais s'il te plait, oublie. C'est du passé, elle ne reviendra plus ici, tu es en sécurité ma chérie...

Mes pleurs redoublent malgré le fait que ce qu'elle vient de me dire m'appaise.

- Demain tu iras à ton coin d'accord ? Même si c'est le week-end, je sais que tu en as besoin...

Je hoche une nouvelle fois la tête et monte dans ma chambre enfiler un short et un T-shirt et je redescends en bas mais je continue mon chemin jusqu'au sous sol, où se trouve une petite salle de sport qu'avait installé mon père avant de partir à la guerre...

Mais je ne fais pas attention aux machines autour de moi, je me dirige seulement vers le gros pushinball en face de moi, au fond de la salle. Je prends la paire de gants au sol et les enfile illico presto.

J'observe ma cible avec haine en les imaginant tous les deux, ensembles. Une rage folle s'empare de moi et mon poing droit s'abat sur le gros cylindre rouge. Les mots qui me viennent à l'esprit sont : famille, amour, confiance, trahison, vengeance et pleins d'autres encore. Mais à chacun de ces mots je tape encore plus fort. Et même si mes jambes ont de plus en plus de mal à me soutenir, je continue malgré tout.

Après plus d'une demi-heure de décompression je commence à voir ma cible de plus en plus flous. Mais j'ai tellement de rage en moi qu'il faut que j'extériorise encore et encore.

Mais d'un seul coup, je lâche tout, je perds le contrôle, et je m'effondre sur le sol...

Douleur Héroïque // MagconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant