Chapitre 45 : She's out of my life

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                                                            Point de vue : Justin


Cela faisait désormais presque une semaine que la maison face à la mienne était restée fermée sans que jamais personne n'y vienne. Je ne savais pas trop ce que ça signifiait. Étaient ils tous partis en vacances, Rose y comprit ? Je commençais à prendre conscience de la situation et je n'aimais pas du tout la tournure que tout ça avait pris. Rose m'avait finalement quitté sans me laisser l'espoir de pouvoir obtenir une seconde chance bien que j'étais toujours partagé sur mes sentiments suite à ce qu'il s'était passé. La voir avec un autre m'avait rendu fou de jalousie et cette simple idée réveillait en moi un sentiment de possessivité extrême.

J'avais réagi au quart de tour sans me soucier des conséquences, emprisonné dans ma colère. J'avais été excessif parce que j'avais réussi à me projeter avec Rose dans l'avenir, j'avais eu en elle une confiance aveugle et malgré ses dires, j'avais encore du mal à savoir si elle disait la réalité ou si, au fond d'elle, elle avait désiré ce baiser. Cette seconde possibilité ne cessait de me revenir encore et encore à l'esprit. J'avais été tellement blessé de la surprendre dans les bras d'un autre, goûtant à d'autres lèvres que les miennes, que j'avais voulu lui rendre la pareille.

Et j'avais réussi haut la main, mais je n'en étais pas fier. Je m'étais réfugié dans mes vieilles habitudes pour me protéger. Je fixais la boite qu'elle avait ramené, je n'y avais pas touché et elle n'avait pas bougé d'un centimètre depuis son arrivée. Tout ça était si soudain, si brutal que je n'arrivais pas à me faire à la situation. Je m'approchais du carton et y jetant un énième coup d'œil, comme pour me persuader que tout ça était bien vrai. Le téléphone me narguait pourtant je n'osais pas y toucher, comme si il pouvait me brûler les doigts.

Je lâchais un grognement de frustration avant de retourner dans la cuisine. Personne n'avait eu de ses nouvelles après notre rupture si bien que j'ignorais ou elle était et comment je pouvais la contacter. Je ne savais pas si je voulais le faire ni même si je devais le faire. Je faisais parti de ces gens qui étaient persuadés que rien n'arrivait par hasard. Même si tout cela ne semblait avoir aucun sens, peut être était ce le destin ? Je rodais dangereusement autour du carton qui trônait au milieu de la table à manger, me narguant à chaque fois que je posais les yeux dessus.

Ma curiosité l'emporta et je me saisis de l'iPhone que j'avais offert à Rose, il y a quelques mois. Elle n'avait pas mis de code et je pus le déverrouiller sans problème. Rien n'avait changé, une photo de William en fond d'écran verrouillé et une de nous en fond d'écran d'accueil. J'ignorais le nœud qui se serra dans mon estomac et j'ouvris l'application des sms. Il n'y avait pas beaucoup de conversations, seulement ses patrons, Alfredo, Christopher et moi. Avait elle effacé ceux qu'elle avait échangé avec son beau frère pendant mon absence ?

J'allais fouillé dans ses contacts mais encore une fois, les rares qui s'y trouvaient ne m'étaient pas inconnus. Je ne savais pas si j'étais frustré ou soulagé de ne rien trouver d'autre dans son téléphone. J'eus la mauvaise idée de m'aventurer dans ses photos. La moitié des photos m'immortalisaient dans différents instants et sur la plupart des clichés je n'avais pas conscience d'être photographié. Elle avait gardé toutes les photos de nous, mêmes celles qui étaient floues ou mal cadrées. Je reconnus des photos de paysages ou l'on avait été ensemble et la petite tête de William revenait tout aussi fréquemment. Il n'y avait quasiment pas de photo d'elle, pas de selfie, seulement le petit et moi.

Je fermais les yeux un instant, oscillant entre colère et amertume. Je la détestais de nous avoir fait ça, je me détestais d'avoir agis comme un idiot, pourtant une part de moi était soulagée. C'était contradictoire pourtant c'était bien réel. J'étais soulagé de ne pas être, d'une certaine façon, à l'origine de notre rupture. Certes j'y avais contribué mais je ne l'avais pas initié. J'avais de vrais sentiments pour elle et si je m'étais forcé de le nier, j'avais su qu'on finirait par en arriver là.

Out Of Town Girl 1 - Justin BieberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant