Princesse des Morts [Tome 2]

•Chapitre 7•

PDV Allison

-Allison, Allison, murmura une voix masculine.

Je me relevai trop rapidement en position assise et mon front percuta quelqu'un.

-Désolée, grognai-je.

-Ça va, marmonna Elï.

Il se massa le front avec sa tempe et m'aida doucement à me relever. J'avais une énorme migraine et mes yeux avaient du mal à s'ajuster à la lumière artificielle.

-Qu'est-ce qui est arrivé ? demandai-je.

-J'aimerais bien te retourner la question. Tu te tenais debout, puis quelques secondes après, tu étais sur le sol, inconsciente.

Mon cerveau tournait à plein régime sur la situation et quand j'allai me mettre à parler, Cameron me coupa.

-Je sais ils sont où.

Mon regard se balada de Carter à Cameron plusieurs fois et je fronçai les sourcils, n'y comprenant rien.

-Qui sont ils ?

-Andréa et Lücas.

-Tu les as retrouvés ? le questionnai-je.

-Oui et ils sont qu'à une heure de route en voiture.

Elï me regarda longuement avant de me faire signe de me lever.

Je me propulsai sur mes deux pieds à l'aide de mes mains et remarquai qu'Elï m'avait changée de place depuis le temps que j'étais tombée inconsciente.

Cameron nous fit signe et on sortit de l'établissement sans perdre de temps.

Le Prince des Ténèbres se dirigea vers le parking où il sortit un trousseau de clés de sa poche et appuya sur un bouton. Un bruit sonore résonna et nos regards tombèrent sur une jolie et récente Mustang noire.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Cameron et il frotta ses mains ensemble.

-Je conduis ce bébé, lança-t-il en volant les clés des mains d'Elï.

Ce dernier roula des yeux, mais embarqua tout de même dans le siège passager et moi sur la banquette arrière.

La voiture démarra et Cameron appuya sur l'accélérateur.

-Comment t'as fait pour avoir cette voiture ? demandai-je à Elï.

-Je l'ai volée, dit-il en haussant les épaules du manière insignifiante.

Je le dévisageai avant de soupirer de découragement, puis de regarder le paysage défiler à l'extérieur.

Les bâtiments passaient rapidement et bientôt, on ne voyait que des grands arbres, des pins, des érables ou encore des chênes.

C'était simplement magnifique.

Cameron alluma la radio et augmenta le volume quand la chanson I know what you did last summer (cette chanson est incroyable, dkfidjdj*-*) se mit à jouer.

-I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER ! chanta Cameron à tue-tête.

Elï ferma immédiatement la radio et Cameron lui lança un regard meurtrier.

Un rire discret sortit d'entre mes lèvres quand mon ex-copain se mit à argumenter.

-On est arrivé, dit Elï en pointant du doigt une maison campagnarde tout en ignorant Cameron.

Le conducteur de la Mustang gara la bagnole dans le parking en gravier et arrêta soudainement le moteur. On resta silencieux pendant un moment.

-T'es certain que c'est ici ? demanda Elï, inquiet.

-Certain à 100%, déclara le brun.

On sortit tous de la voiture et Elï ouvrit la marche jusqu'à la porte d'entrée en bois.

La maison était vieille et délabrée et on aurait pu croire que personne n'y habitait si une autre voiture n'aurait pas été garée dans le stationnement devant la maison.

Elï souffla longuement, nous lança un regard et cogna trois coups à la porte. Rien n'arriva au début, mais au bout de deux minutes, des bruits de pas se faisaient entendre de l'intérieur de la maison.

Les pas se faisaient de plus en plus forts à chaque seconde jusqu'à temps que la porte s'ouvre sur un adolescent à la chevelure brune ne portant qu'un pantalon.

-Elï ? lança l'adolescent avec un air surpris.

-Lücas, ravi de te revoir, dit l'autre adolescent avec un sourire.

Ils se firent une accolade, puis les yeux de Lücas glissèrent vers moi. Il recula, légèrement apeuré et murmura :

-Allison ? Je, enfin, on pensait que tu étais morte.

-Je suis morte, lui avouai-je avec un regard triste. 

-Tu es un fantôme, c'est ça ?

-Malheureusement, oui.

Un silence régnait jusqu'au moment où Elï bégaya :

-On devrait rentrer. Je sais que Jacë surveille New York de près et personne n'est en sécurité à l'extérieur.

Lücas hocha la tête en comprenant la situation et s'éloigna de la porte pour nous laisser entrer. Dès que je franchis le seuil, une aura de chaleur m'envahit.

L'intérieur était chaleureux et coloré.

Sûrement grâce à Andréa.

On suivit Lücas jusqu'au salon et quand Andréa m'aperçut, les larmes se mirent à couler sur ses joues rosies et elle sauta dans mes bras.

-J'ai entendu votre conversation, je suis désolée, murmura ma cousine en sanglotant.

-Ça va, c'est rien, mentis-je.

Andréa se détacha de moi et se rassit sur le canapé en essayant de se calmer un peu. Lücas enfila un t-shirt propre et s'assit à son tour sur le divan en passant un bras autour de la taille de sa copine.

Je m'assis entre Elï et Cameron sur le divan,en face du couple, et les discussions éclatèrent.

-On a besoin d'aide, avoua nerveusement Elï en passant une main dans sa nuque.

-On ne peut rien faire pour arrêter Jacë et tu le sais Elï, dit sérieusement Lücas.

-Si on trouve toute l'aide possible, oui. Jacë est en train de tout détruire. Pas seulement les Ténèbres, mais aussi la Terre. Si on ne l'arrête pas, tout est perdu.

-Tout est déjà perdu, dit Andréa.

-On a des créatures obscures de notre côté Lücas, penses-y.

Lücas soupira en regardant Elï droit dans les yeux.

-Admettons qu'on ait un avantage sur le nombre. Comment on arrêterait Jacë ? Il ne se rendra jamais, on ne peut plus le tuer puisqu'il a bien cacher le miroir et on ne pourra jamais l'enfermer, il est trop fort.

Tous les regards de la pièce se tournèrent vers Elï y comprit le miens.

La vraie question était : comment ?

-On ne va pas arrêter Jacë, commença Elï, on va le tuer et j'ai trouvé une autre façon.