Princesse des Morts [Tome 2]

•Chapitre 10•

PDV Allison

Je soupirai de découragement pour une nouvelle fois et Elï grogna.

-Quoi ?

-Arrête de soupirer, souffla-t-il.

Mes doigts tapotèrent désormais sur le sol cimenté et le bruit résonna à travers toute la pièce.

-Allison, soupira Cameron en passant une main dans sa chevelure brune, j'essaie de penser.

Cameron, Elï, Lücas et Andréa me lancèrent tous un regard désolé et dès que je me mis à parler, ma voix trembla :

-C'est de ma faute. Si, je...

-C'est pas de ta faute Alli, c'est de la faute de tout le monde. Nous aussi on voulait que Jacë meurt, me coupa Andréa tandis que Lücas la serra contre elle.

Je voyais bien que Lücas était effrayé pour Andréa. C'était désormais la seule humaine ici et son frère avait bien failli la tuer si je n'étais pas intervenu.

J'hochai lentement la tête et observai une nouvelle fois autour de moi.

Une prison pour démons et fantômes.

Super, pensai-je avec sarcasme.

Il n'y avait rien du tout dans la pièce, seulement une petite lumière éclairant le sol poussiéreux et les traces de sang sur les murs.

-J'ai peur, avoua Andréa d'une petite voix.

-Je vais t'avouer que moi aussi. Déjà que Jacë était effrayant avant, maintenant il l'est deux fois plus, déclara Cameron, gêné.

-On va s'en sortir, commença Elïd'une voix inquiète, sûrement.

-Tu nous rassures vraiment Elï, merci, bougonna Lücas.

Soudainement, on entendit le verrou de la porte se déverrouiller et on se lança tous des regards avant de se lever au moment où la porte s'ouvrit.

Plusieurs figures apparurent devant nous et le visage pâle de Jacë et ces yeux bleus firent apparition. Ces yeux, ce corps, Olivier, mais c'était tout sauf lui.

Il s'avança suivit d'au moins 4 gardes du corps derrière lui. Un sourire satisfait se dessina sur ses fines lèvres quand il vit dans quel état nous étions tous.

2 semaines ici.

-Vous avez une sale gueule, surtout toi Elï, rigola Jacë d'un rire sans humour.

Personne ne parla, mais on lui envoya tous un regard noir et il roula des yeux.

-Traitement de silence les amis ? cracha-t-il.

Personne ne répondit quoi que ce soit.

-Parfait.

Soudainement, il attrapa Andréa si fort par le bras que Lücas lâcha prise sur elle et ma cousine tomba directement dans les bras de Jacë. Tout le monde se mit soudainement à parler en même temps, mais personne n'osait approcher.

-Jacë, elle t'a rien fait, grogna Lücas.

-Oh maintenant on parle ? Et toi, dit-il en pointant Lücas, tu fermes ta gueule espèce de traite.

Le visage de Jacë se tordit et une expression de fureur se plaqua sur ses traits.

-Qu'est-que tu veux ? murmurai-je.