Princesse des Morts [Tome 2]

•Chapitre 23•

PDV Allison

-37 jeunes disparus depuis 2 semaines, un record...

Je fixai une dernière fois le journaliste à l'écran avant de finalement décider de fermer la télévision.

37 adolescents disparus.

Et tout ça parce qu'on avait laissé traîner l'affaire des démons.

Sentant une migraine venir, je massai délicatement mes tempes avant de soupirer quand le téléphone se mit à sonner.

Je ne pouvais jamais être tranquille.

Je regardai l'écran tactile de mon cellulaire et fus assez surprise de voir qui appelait.
Je pris place près de la fenêtre avant de répondre rapidement, un peu inquiète.

-Nölan, qu'est-ce qui se passe ?

J'entendais des hurlements de désespoir et des pleurs à travers le combiné. La lourde respiration de mon ancien copain me fit rapidement paniquée.

-Ils ont attaqués un hôpital. J'ai essayé de les empêcher, ils étaient trop nombreux. Y'a au moins une trentaine de morts.

Je sentais les larmes piquer mes yeux et je décidai de m'asseoir quand je sentis mes jambes trembler sous moi.

-Jacë, Xänder et les autres sont où ? lui demandai-je d'une voix tremblante.

-Xänder et Lücas essaient de trouver les disparus même s'ils pensent qu'ils sont morts, Elï est avec moi et Jacë s'occupe d'un cas dans une autre ville.

-C'est de pire en pire, marmonnai-je.

-Je sais, on aurait dû régler cette affaire-là depuis longtemps. Les démons sont partout. Si toi et mon frère n'avi...

-Nölan, le coupai-je brusquement, arrête ça.

Le Prince arrêta de parler pendant quelques secondes avant de marmonner :

-C'était simplement pour te dire qu' Elï allait passer te chercher tantôt, c'est trop dangereux.

-D'accord. Je pen...

Au même moment, j'entendis le plafond au-dessus de moi craquer. On aurait dit que quelqu'un marchait.

Je me figeai net et arrêtai de respirer quand les bruits recommencèrent de nouveau.

-Nölan, murmurai-je, je pense qu'il y a quelqu'un dans la maison.

-T'es certaine ? C'est peut-être Andréa ou Elizabeth ?

-Non, Andréa et Eli sont parties loin. Avec ce qu'il se passe, je voulais rien risquer.

Les bruits résonnèrent de nouveau dans la maison et je sortis discrètement mon poignard de ma botte. Je restai accroupie sur le sol et sans un mot de plus, je raccrochai, puis glissai mon téléphone dans ma poche arrière de pantalon. 

Je serrai tellement fort contre le manche de la lame que mes jointures devinrent blanches. Malgré les battements puissants de mon cœur qui résonnaient dans mes oreilles, je restai concentrée et montai lentement les marches. 

À l'extérieur, l'obscurité donnait un air plus horrifique à la maison qu'elle ne l'était déjà. Chaque ombre sur les murs ou craquements me firent sursauter et frémir de peur. Je glissai faiblement ma main contre la rampe, puis arrivai finalement en haut des escaliers où un long couloir sombre prenait place.