Princesse des Morts [Tome 2]

•Chapitre 21•

PDV Allison

-Allison, murmura une voix familière.

-Quoi Andréa ? maugréai-je.

-C'est Nate, tu sais, ton meilleur ami.

Mes yeux s'ouvrirent brusquement et je me mis en position assise. Tout tournait autour de moi et j'avais du mal à focaliser sur l'adolescent qui était assis devant moi.
Il me souriait mesquinement et quand j'essayai de reculer, je tombai lourdement sur le plancher.

-Woah, la drogue fait encore effet, observa-t-il.

-Je suis où ? murmurai-je.

-Chez moi.

Je jetai un coup d'œil autour de moi pour me rendre compte que nous étions dans un petit salon relié à une cuisine où se situait un petit couloir au fond de la pièce.

Les murs étaient faits de planches de bois, mais les fournitures étaient tout de même modernes.

Le garçon me fixait sans même cligner une fois des yeux et un certain malaise m'envahit. Je détournai les yeux et observai la porte d'entrée qui se trouvait à quelques mètres devant moi.

-N'y pense même pas, m'avertit Nate.

J'avalai difficilement ma salive et hochai docilement la tête. Je posai ma tête dans la paume de mes mains et soupirai.

-Je suis toujours mêlée à ses trucs là. Toujours à cause de Jacë.

Nate ne répondit rien et je pris cette opportunité pour l'observer subtilement.

Ses cheveux bruns lui arrivaient juste au-dessus de ses oreilles et ses yeux bleus avaient une pigmentation sombre. L'adolescent avait l'air d'un ange contrairement à ce qu'il était vraiment.

-Laisse-moi partir, le suppliai-je.

-Tu penses que je me suis donnée tout ce mal pour te laisser partir maintenant ? Non.

Nate m'observa longuement avant de s'approcher de moi. Ses grands yeux bleus me fixèrent avec une lueur désireuse et même jusqu'à dire fiévreuse.

Toujours sur le canapé, j'essayai de me relever, mais ses mains plaquèrent mes poignets contre le tissu.

J'avais de la difficulté à respirer et essayai de me retirer de sa prise, mais ça ne changeait rien.

-Écoute, t'es un peu jeune et je suis déjà en couple alors si tu pouvais juste... Tu sais, reculer, marmonnai-je.

-Nölan ? Il veut encore de toi ? Selon ce que j'ai entendu, vous êtes plus ensemble.

-C'était qu'un malentendu ! mentis-je.

-Coucher avec son propre frère, c'est vraiment bas, même venant de toi.

Un grognement bestial se déploya de ma gorge et mes dents rentrèrent en contact avec la chaire de son poignet.

Son propre sang coulait le long de mon menton et il ramena son poignet devant ses yeux.

-Pas mal, mais tu dois faire mieux si tu veux blesser un puissant démon, rigola Nate d'un rire froid.

-Puissant démon ? Jacë ? demandai-je en assemblant toutes les pièces du puzzle.

-Ouais, Jacë et moi étions amis. Quand ce bâtard a appris que j'étais presque plus puissant que lui, meilleur, il m'a envoyé ici, pourrir avec les humains, cracha Nate.