Chapitre 24

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Maussade, je regarde le calendrier. Deux semaines. Exactement quatorze jours qu’il s’en est allé au loin. Très loin. Je ne me souviens plus d’où, mais seulement pourquoi. Pour tourner un film complètement stupide avec son ancienne petite-copine. La même qui m’a menacé de mort à un déjeuner de famille ayant eu lieu trois semaine auparavant. Sympa, non? C’est ce que je disais. Ou enfin, ce que je me dis depuis ces deux semaine interminables. Encore un mois à attendre son retour.

Et déjà, c’est trop long.

Couchée à même le sol dans le salon de ma maison, je regarde le plafond en soupirant doucement. Je ne suis pas de nature patiente, et ce n’est pas des coups de fils qui me feront patienter bien longtemps. Je n’ai de cesse que de me morfondre dans cette maison gigantesque. Même Mathias a remarqué mon état végétatif. Mes parents n’ont de cesse de me pousser à sortir avec mes amis. Bien dommage que ceux-ci soient tous ailleurs. Lewis est dans un camp de musique à Vancouver, Caroline visite de la famille en Géorgie et Calder est allé vivre chez sa grand-mère malade pour l’été, dans le fin fond du Montana. Je me retrouve donc seule et sans projet pour l’été.

Je soupire de nouveau, je suis si pathétique! Tous mes amis, sans exception, ont tout plein de projets. Tandis que moi je me morfonds seule chez moi.

Je continue a penser de la même façon puis, je me redresse brutalement. La sonnerie de la maison résonne dans toute la maison. Enfin divertie, je cri avant tous.

-        Je m’en occupe!

Puis j’accours à la porte en sautillant. J’ouvre grand puis sourit au jeune livreur, celui-ci tient une immense boîte entre ses mains. Devant mon visage souriant, il rougit violemment. Il bafouille quelques mots puis me tend une planche à papier. Je signe le formulaire reposant sur celui-ci puis attrape le gros paquet que le livreur tient à bout de bras. Je lui fais un bref salut, puis referme la porte.

Je retourne au salon puis m’assis confortablement au divan. Curieuse, j’observe la boîte sous toutes ses coutures. Les papiers mentionnaient bien mon nom quant à l’envoie. Mais il n’y avait pas de destinataire mentionné. Délicatement, j’ouvre le paquet puis découvre une multitude de copeau de bois. Drôle de protection, je me dis. Puis je fouille dans la boîte. Mes longs doigts entrent finalement en contact avec un truc duveteux. Je l’agrippe puis l’extirpe de la boîte.

J’ai peine à en croire mes yeux. Je suis ébahi et agréablement surprise. Un ourson en peluche géant. Je devine aussitôt qui est le rigolo connaissant mon adoration pour ce genre de babiole.

Justin.

Je souris de manière bébête puis regarde le petit mot accroché au coup de la peluche.

« Je t’aime.»

Mon sourire s’agrandit tandis que je sers fort le jouet contre moi. Ce gars arrive toujours à me mettre de bonne humeur, même dans les pires moments. Mais, je me dis, c’est sûrement ça la vie de star. Toujours être loin. À cette pensée, je sens mon cœur se serrer. Serai-je le supporter? Dur à dire.

Décidant de ne plus porter attention à mon chagrin, je monte à l’étage puis place délicatement l’ourson sur mon lit. Suite à quoi, j’attrape mon sac à main puis descend en trombe les escaliers. J’envoie un message à mes parents, mentionnant mon départ puis je me dirige vers ma voiture. Autour de la grille de notre maison, des dizaines de Paparazzis attendent ouvertement ma sortie. Décidant de ne pas faire attention à eux, je prends la route puis décide de faire un tour au centre-ville. Faire les boutiques me fera surement du bien.

Après un trajet pénible, et de vaines tentatives de semer mes poursuivant armés de caméras, je rentre au centre commercial. Avec mon style peu remarqué, je réussi à me fondre au décor sans attirer l’attention. Dans ce but précis, j’ai consciencieusement enfilé des shorts foncés ainsi qu’un tricot brodé de laine blanche, avant mon départ.

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