Chapitre 27

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Je reste figée, le portable à la main, tandis que mes paroles résonne dans le combiné.   

- J-Justin?, je répète, les larmes aux yeux. C-c'est vraiment toi?   

De l'autre côté du fil, j'entends ma mère me crier de revenir tout de suite à l'hôpital. Puis un boucan se fait entendre tandis que je devine que Justin reprend possession de son téléphone. Je l'entend effectuer de lourd pas, puis une porte se refermer dans un claquement à faire sursauter un ours. Je l'entends souffler, exaspérer, puis reprendre ses moyens.   

- Lauren?, il reprend son ''speech''. Écoute-moi bien. Ne bouge pas d'où tu es et fais très attention, dans ton état le pire peut arriver. Surtout, ne fais rien de dangereux, compris? Lauren?   Je reste assise, les bras baillant.

Hésitant a répondre. Malgré tout, je fonce.   

- J'ai fais une tentative de suicide, Justin.  Le pire est derrière moi, je déclare en inspirant profondément. Il ne peut plus rien m'arriver de pire pour le moment.   

Je rajoute les derniers mots en jetant un coup d’œil a mes poignets, que j'ai pris soin de bander avant mon départ de l'hôpital. Les saignement ne se sont pas faits remarquer et ils semblent en bonne voie de rétablissement. Mes inquiétudes à présent visent plus principalement les inquiétudes que j'ai causé à ma mère et mon frère, sans oublier mon père en voyage d'affaire.    

- Tu ne comprends pas Lauren!, il s'énerve, dans un état de lui que je croyais impossible. Dans ton état. . . euh. . . délicat, il vaut mieux que tu reviennes à l'hôpital ou que, du moins, tu me laisses m'occuper de toi à la maison de tes parents.   

Je garde de nouveau le silence. Mon état délicat? Il me prend pour un chaton, ou quoi.   

- De quoi parles-tu exactement, Justin?, je demande en me relevant difficilement de ma place, les jambes en cotons désagréables. Je te répète que je me suis tranchée les veines, je ne suis pas blessé autre qu"au niveau de mes poignets. Et pourquoi voudrais-tu t'occuper de moi, au juste? Tu disparais pendant un long moments, sans appel ni messages et tu reviens en voulant t'occuper de moi? C'est une blague!?  

- Lauren!, s'écrie-t-il, la colère perçant dans sa voix si mélodieuse. J'avais du travail et beaucoup d'occupations.  

- Des occupations t'empêchant d'envoyer un texto de seulement trois minutes?, je me ré-écrie, les larmes aux yeux.   

Dans ma tête, je me remémore tout les magasines et toutes les annonces a potins ayant passés aux nouvelles ces derniers temps. La plupart d'entre-elle parlant du nouveau couple Jelena qui, disions-nous, ne se laissaient pas seuls une seconde.   

- Lauren. . .  

- Arrête de répéter mon nom!, je m'énerve à mon tour. Fais juste me dire en quoi je suis '' délicate '' ?   

Il garda le silence pendant de longues secondes, qui me parurent interminables. Je soupirai longuement puis me pris la tête entre ma main libre.   

- Dis quelque chose, bordel!   À nouveau, le silence. Je m'énerve a nouveau.   

- Justin je t'averti je-. . .  

Je n'ai pas le temps e finir ma phrase qu'une vague étrange me prends au crâne. Sans comprendre, je m'appuie au tronc de l'arbre. Un haut-le-cœur me prends alors que je me laisse glisser au sol, le téléphone douloureusement appuyé à mon oreille.  

- Lauren?, appelle Justin devant mon soudain mutisme. Lauren, tout va bien?   

Je tente de répondre, mais un cri d'agonie s'échappe de mes lèvres. Une douleur cuisante me vrille le bas du dos tandis que je repose sur le sol, seule en plein parc. 

  - Lauren!, panique-t-il à l'autre bout du fil. Lauren, où es-tu? Je t'en supplie, dis-moi!   

Je tente de parler, mais je lâche de nouveau un cri de douleur. De petits marteaux-piqueurs me martèlent le crâne. Je tombe littéralement au sol.  

- Je suis à n-notre parc. . ., je gémis dans mon téléphone. À notre arbre. . .   

Sur ce, je laisse mon téléphone au fond de ma poche. Je me roule en boule sur le sol, la tête grouillante et le ventre contorsionné. Dans ma douleur, j'entends à peine les cris de Justin lorsqu'il me soulève quelques heures plus tard en me sommant de me réveiller.

À la seconde où nous arrivons à l'hôpital, mon esprit me quitte à nouveau. 

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