Chapitre 28

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Autour de moi, c'est la confusion. Des infirmières paniquées me pousse sur une civières à roulette tandis qu'une main m'entrelace de longs doigts fins aux miens. J'observe avec un absurde regard ma toute petite menotte enfermé dans la sienne. Puis, son propriétaire semble se rendre compte que je suis réveillée.   

- Mon amour!, il s'écrie, les larmes aux yeux. Tout va bien aller, je te le promets. On va s'occuper de toi. . .  

Je tente de lui répondre, mais le masque à oxygène sur ma bouche m'en empêche. Une vague de douleur parcours ma colonne vertébrale et une larme coule sur ma joue pâle. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Une tentative de suicide, je suis sûre, n'a jamais enclenché de telles douleurs.   

Une infirmière ordonne a Justin de ne plus les suivre et elles me font pénétrer dans une grande salle d’opération. L'une d'elles me susurre des paroles douces, puis elles m,endorme. Le noir m'enveloppe.       

 - Des heures plus tard -     

J'ignore combien de temps je suis restée sur ce lit d'hôpital, ou même dans cette salle d'opération. Prisonnière de mon corps, je vois pourtant clairement, à travers mes paupières faiblement entrouvertes, ma mère pleurer à la porte de ma chambre et parler au téléphone avec mon père, mon frère me parler de sa journée à l'école et, finalement, Justin qui ne quitte pas mon chevet une seconde. Je vois ma mère lui ramenant de la bouffe de cafétéria, et lui mettre de côté la nourriture sans y toucher une miette.   

À la tomber de la nuit, je vois ma mère repartir à la maison, malgré les protestation de Mathias. Puis, Justin convaincre les infirmière de rester pour la nuit. Par la suite, Justin posant la tête sur le lit pour finalement s'endormir.   

C'est dans le milieu de la nuit que je me réveilles, une sensation engourdis partant de ma taille jusqu'à mes orteils. Comme si mon corps sortait tout doucement d'un long sommeil.   

Pouvant enfin bouger les bras, je me redresses dans mon lit puis retire mon masque à oxygène. Enfin les idées claires, je passe la main dans mes cheveux et découvre ma queue de cheval du matin-même. Avec un soupir de soulagement, je les détache puis les secoue à l'air libre. Mon toupet me tombe en courbe parfaite au dessus des yeux.   

Les yeux grands ouverts, je caresses les doux cheveux de Justin, la tête reposant sur le lit. Ses cheveux ne sont pas, comme à son habitude, relevés avec de la pommade, et reposes doucement sur sa tête de façon adorable. À mon contact, le beau jeune homme sursaute doucement. Ses yeux papillonnent doucement puis, il lève la tête vers moi. Ses yeux s'éclaire tandis qu'il m'enlace étroitement.   

- Aie, je rigole en lui pignochent le bout du nez. Tu en as de la force, mais fait gaffe je suis délicate.   

- Idiote!, il s'exclame en plongeant son nez dans mes cheveux. J'ai bien cru que c'était la fin. . . Tu ne peux vraiment pas t'imaginer à quel point tu m'as fait peur. J'ai eu la frousse de ma vie.   

- Désolé, je réponds simplement en baissant la tête sur le reste de mon corps.   

Aussitôt, je me fige.   

- Justin, que m'arrive-t-il?, je lui demande, les larmes aux yeux. J-je ne sens plus mes jambes. . .  

- C'est normale, il me chuchote à l'oreille, tentant de me détendre. Les médicaments vont bientôt cessés de faire effet. Tu as subi. . . une lourde opération, Lauren. Tu. . . V-vous avez passez proches de mourir.   

J'hausse les sourcils et ris nerveusement.   

- Nous?, je lui demande, avec un sourire goguenard. Tu retourne à l'époque de la classe, et tu me vouvoie?   

Le regard sérieux, il vient s'asseoir près de moi. Il prends une profonde respiration puis prends mon visage entre ses deux mains.Son regard est si dur et douloureux que j'en perds mon sourire. 

  - Quand je dis '' vous '' c'est pas comme étant poli, Lauren. Je parles vraiment à toi au pluriel, il spécifie, mal à l'aise. Je parle à vous deux.   

À ces mots, il éloigne une des mains sur mon visage puis la pause sur mon ventre qui dégèle tranquillement. Mon visage se décompose tandis que mes yeux s'écarquillent. MERDE. Je n'arrive tout simplement pas à y croire. Je reste figée, les yeux remplis de larmes plongés dans ceux de Justin, complètement chamboulé par ma réaction.   

- J-je. . .  

Je suis incapable de détacher mon regard du sien ou de prononcé une parole de plus.   

- Oui, il déclare. C'est la raison pour laquelle je m'inquiétais tant, j'avais si peur de vous perdre tout les deux. On m'a annoncé la nouvelle après ta tentative de suicide.   

Je le supplie du regard puis il m'embrasse tout doucement. Puis les yeux pleins de larmes, je le vois poser tout doucement son front contre le mien.   

- Oui, tu es enceinte Lauren. 

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