Épilogue

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Cinq ans plus tard. . .

Cinq ans. Cela fait cinq ans que je me cache.

Pourquoi? Eh bien c'est simple, à la nouvelle de mon état je n'ai tout simplement pas supporté les nouvelles responsabilités qui s'imposaient à moi. Déjà la nouvelle de ma tentative de suicide faisait le tour du monde que celle de la venue d’un nouveau petit Bieber faisait rage. Les hôpitaux n’étaient décidément pas les professionnels de la confidentialité.

Alors, j’ai dû faire un choix. J’avais deux possibilités qui s’offraient à moi.

La première étant d’élever l’enfant en compagnie de Justin en faisant face aux paparazzis, aux fans et aux préjugés. Cette première possibilité engendrait toutes les épreuves liés à mon âge : ma carrière aurait pris fin prématurément, j’aurais eu à faire face à mes proches et on m’aurait imposé un mariage avec Justin.

La deuxième, et la meilleure selon moi, fut celle de me sauver avec l’enfant, très loin. Recommencer une nouvelle vie.

C’est donc ce que je fis. Je me sauvai au moment où tous s’y attendaient le moins… À trois mois de grossesses, je quittai la demeure familiale avec rien de plus qu’un sac de voyage et une carte bancaire où je stockai des économies depuis un long moment.

Au volant de ma voiture, je me sauvai vers l’aéroport où, avec mon passeport, je me rendis à destination de ma nouvelle vie.

Ce ne fut pas du tout facile, loin de là. Couper les ponts avec ma famille fut la pire de toutes ces épreuves. Vint ensuite celle de me séparer de mes amis de longue date. Deux choses bien difficiles, quoique je garde tout de même l’habitude de téléphoner à mon frère Mathias toutes les semaines. Mathias est désormais au collège et, à mon plus grand soulagement, il n’a jamais abandonné la musique. Andrews l’a pris sous son aile à ma disparition, et il prend régulièrement de mes nouvelles.

-        Comment vont maman et papa?, je demande au combiné.

-        Ils s’en sortent petit à petit, me répète Mathias pour la huitième fois ces deux derniers mois.

-        Tu ne m’as pas l’air bien sûr. . . Tu es certain que tout va bien? Je sais que cela fait déjà près de cinq ans mais, ça m’étonne qu’ils n’aient pas cherchés à me retrouver.

De l’autre côté du téléphone, je l’entends soupirer.

-        Ils n’ont pas besoin de te chercher, Lauren. Quelqu’un d’autre s’en charge à leur place et tu le sais.

C’est à mon tour de soupirer. Me levant de mon fauteuil, je quitte la terrasse de mon appartement pour me diriger vers la seconde chambre du logement. Du cadre de porte, je vois très bien avec la lumière de la pleine lune mon petit ange dormir paisiblement dans son petit lit d’enfant.

-        Il n’a toujours pas perdu espoir?, je demande avec tristesse.

-        Il n’abandonnera jamais, m’annonce mon jeune frère avec un air désolé. Il a contacté un gars, Charles Baudelaire, pour l’aider dans ses recherches. Tu le connais?

Je ne peux que retenir un sourire.

-        Ouais, je réponds en m’approchant du gamin endormis dans ses épaisses couvertures. Nous l’avions rencontré en croisière il y a près de six ans. Il est très haut placé dans la hiérarchie française grâce à son père. Et alors?

-        Il s’est mis à ta recherche lui aussi.

Je ferme les paupières puis m’assis sur le plancher juste à coter du petit lit. En caressant les cheveux du petit garçon, je revois clairement les traits de son père sur son petit visage calme.

Nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant