Jusqu'à ce que la neige cesse de tomber

CHAPITRE 8 Deuxième Partie

AMY

Lorsque j'ouvris les yeux la lumière illuminait la pièce. Le soleil était déjà très haut dans le ciel. Je jetai un coup d'œil au réveil, 11H03. Il était grand temps de me lever, je m'étirai et sortis du lit en attrapant mes béquilles qui reposaient sur le sol.

Je n'arrivais toujours pas à croire que j'étais "Chez moi". C'était comme vivre la vie d'une autre, la vie d'une jeune femme dynamique, sûre d'elle et insouciante. A l'opposé de moi. Après tout, à présent rien ne m'empêchait d'être cette fille. Et pourquoi ne pas commencer aujourd'hui ?

C'était avec un grand sourire sur le visage que j'allumai l'enceinte de mon iPod et montai le son, laissant le son entrainant de Figure Me Out de The Summer Set emplir l'appartement. Je m'étais habituée à avoir toujours un bruit de fond avec l'animation ambiante de l'hôpital et me retrouver dans le silence complet me rendait mal à l'aise.

A peine debout et j'étais déjà en sueur. Les étés à Black River étaient aussi torrides, que les hivers pouvaient y être polaire. J'avais toujours eu du mal avec ces écarts de chaleur. Quoi qu'il en soit, une douche fraiche me relaxerait avant d'attaquer ma journée déjà bien entamée. L'eau froide, que cela pouvait-être relaxant ! Cette douche à l'italienne était cinq fois plus grande que mon ancienne, c'était vraiment le luxe. J'éteignis l'eau à regret et repoussai la porte de la douche, la buée s'empara de la pièce. J'attrapai ma serviette sur le sèche serviette et m'y enroulai. Mes cheveux mouillés dégoulinèrent dans mon dos et sur mes épaules. J'effaçai la buée sur le miroir d'un revers de la main. Mes yeux se révulsèrent ! Surprise j'hurlai et m'agrippai au rebord du lavabo pour ne pas chuter sentant ma jambe faiblir. Liam se tenait derrière moi, ses iris bleutées fixant les miens dans la glace.

Avec la nuit paisible que j'avais fini par passer, j'en avais presque oublié le début. Je pensais avoir encore rêvé. Non ! En fait je ne savais plus quoi penser. Peut-être que Liam avait raison, nous étions liés. Que ce soit la réalité ou pas j'avais envie de me laisser entrainer dans cette folie. Si j'avais de la chance de passer encore un peu de temps avec Liam, j'étais décidée à profiter de lui tant qu'il m'en était donné le droit. J'allais devoir m'habituer à ses apparitions. Et puis je lui avais fait une promesse, aider son frère. Même si j'ignorais être capable de la tenir.

─ Purée Liam ! Ce n'est pas parce-que tu...enfin tu sais, que tu as le droit de débarquer quand cela te chante. Je dois encore faire attention. En plus je sors de la douche, « intimité » ça te dis encore quelque chose ?

─ Désolé, je ferai attention la prochaine fois.

Ah, parce-qu'il comptait s'inviter souvent comme ça ! On allait devoir mettre des règles en place dans ce cas.

─ Tu devrais frapper à la porte.

─ Tu ne l'entendrais pas.

Il s'approcha du mur et frappa dessus, mais cela ne produisit aucun son. Je restai penaude la bouche ouverte. J'eu une soudaine envie de lui toucher la main. Pouvais-je le sentir ou ma main le traverserait comme de la fumée ? Je me retenue ne voulant pas le heurter.

─ Pourquoi as-tu dit que tu dois faire attention au juste ? Et c'est quoi ça ?

Je baissai la tête, il montrait du doigt ma poitrine. Ma serviette était descendue laissant presque apparaître le bout de mes seins. Le rouge aux joues, je relevai précipitamment ma serviette. Gêné Liam leva le regard au plafond. J'avais bien compris qu'il n'était pas du genre à déshabiller une fille du regard. Ce qu'il avait désigné était la vilaine grosse marque rouge gravée à jamais sur ma peau.