chapitre XXII

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PDV DE AMINE

11h00, Je décide de me rendre au bulding pour voir comment se déroule la petite affaire familiale.
Durant toute la matinée, je me suis fait draguer par la secrétaire, Marianne qui comme d'habitude me fait des avances, me complimente sur mes moindres faits et gestes, puis j'ai travaillé, rempli des dossiers, établi des stratégies pour écraser toujours un peu plus les autres. C'est à ça que mon père m'a formé depuis tout petit, écraser les autres pour arriver à ses fins, ne pas avoir de pitié, juste l'envie de réussir de pousser toujours plus haut le prestige d'une entreprise qu'il a si durement construite et qui maintenant est l'actrice principale de plusieurs milliards d'euros. Et puis d'ailleurs je me suis jamais vraiment posé la question de ce que je voulais faire plus tard, je n'ai jamais envisagé d'autres métiers et c'est peut etre mieux comme ça.

Il est maintenant 14h00 quand je suis encore dans mes papiers en oubliant les heures qui défilent quand Marianne vient à ma rencontre.

- Excusez-moi Monsieur Perez mais vous n'avez pas déjeuné ce midi voudriez-vous m'accompagner manger dans la petite brasserie au coin de la rue ? Dit-elle en se titurant les doigts apparemment gênée de sa demande.
- Heu je ne sais pas. Je ne pris même pas la peine de la regarder pour lui répondre.
- Aller venez vous avez besoin de changer d'air ! S'excalma t-elle avec un air tout joyeux voyant que je vais bientôt céder à son invitation.
- D'accord mais appellez moi Amine et tutoyez moi s'il vous plaît, les diners d'affaires c'est pas mon truc. Dis-je en prenant ma veste et une liasse de billet qui trainait sur mon bureau.

Durant le repas, la discussion semble difficile, aucun de nous ne parle peut-être trop mal à l'aise. Puis je décide de me lancer parce que les blancs dans les " rendez-vous " j'aime pas ça. On commence à discuter d'abord de la société puis de nos vies respective quand je reçus un message de Mathilde.

De : Ma déesse du sexe.
Oui je sais je change souvent mes noms de contact j'aime pas la routine.

Hey mon beau, dis moi je voulais te prévenir que je ne serais pas là durant la semaine car j'ai un congrès à Rio. Ne m'envoie pas de message je n'aurais pas le temps d'y répondre bisous. je t'aime.

- Amine ? Quelque chose de grave ? Un problème avec votre père ? Dit Marianne qui apparement vu la gueule que je tire à remarquer que quelque chose n'allait pas.
- Nan ne t'inquiète pas c'est juste Mathilde qui part durant une semaine à un congrès je suis donc dans l'impossibilieté de lui parler, je me retrouve tout seul pour la semaine. Dis-je sans trop de conviction, plus dégoûté qu'elle me dise ça comme ça, c'est pas trop son genre mais bon.
- Tu veux venir diner à la maison ce soir ? Me dit-elle en s'approchant dangeureusement de moi.
- C'est gentil mais tu préférerait pas aller au cinéma plutôt ? À force d'apprendre à la connaître, je me rends compte que c'est une fille bien, cultivée, mature et jolie en plus de cela. Je ne comprends pas pourquoi je ne la remarquais jamais depuis le temps qu'elle m'apprécie bien, elle est plus jeune que moi d'un an, mon père l'a engagée car elle est sortie première de son concours de secrétariat.

Elle accepte, je lui donne rendez-vous devant le cinéma qui se trouve à côté du Starbucks à 20h30, elle voulait aller voir un film romantique alors que moi je voulais voir un bon gros film d'action, de là c'est déclanché un débat enflammé sur le type de film qu'on ira voir, pour ainsi dire c'etait plutôt marrant de la voir déblatérer tous les arguments possibles et imaginables pour aller voir un film romantique, je rigolais bien avec elle. Notre choix final c'est donc porté sur Deadpool, un film avec une histoire d'amour mais aussi de l'action. Je regarde ma montre inconsciemment avant de me rendre compte qu'il est déjà 17 heures et que je dois retourner au bureau, je mets donc fin à notre repas avec gentillesse, j'aime vraiment bien cette fille en fin de compte.

19h00, après ma journée crevante au bureau, je décide d'aller me détendre un peu dans le jacuzzi pour ensuite aller me préparer pour ne pas faire attendre la demoiselle.

20h00, je suis enfin prêt, je me mets en route direction le cinéma. J'arrive 25 minutes plus tard. Je suis un peu en avance mais je reconnais une silhouette qui m'est familière au loin. Je me gare puis part à la recherche de Marianne, que je trouve dans la foulée. Elle... elle est vraiment belle, ses cheveux blonds légérement bouclés viennent couvrir ses épaules dénudés, ses yeux bleus, sa bouche légérement rosé et son regard intensifié par un trait d'eye-liner viennent sublimer toujours plus son visage, elle porte une robe bustier toute simple noir, avec un paire de talons noir aussi mais une veste bleu clair pour éclaircir un peu sa tenue. Elle est tout simplement belle, pourquoi je ne l'avais pas remarqué avant, pourquoi l'ai-je donc traité de la sorte ? Ah oui c'est vrai j'étais, je suis et je resterais le plus grand des connards.

23h00, le film était hilarant, avec des scénes humm disons sympathique au regard haha, par contre Marianne ne savait plus où se mettre tellement elle était gênée de la situation. Je décide de la ramener chez elle étant donné qu'elle s'est rendue au cinéma à pied. Le trajet se fait dans la bonne humeur, cette fille est vraiment drôle, elle me plaît de plus en plus au fil de temps, j'en oublirais presque Mathilde. Lorsque je l'accompagne jusqu'à la porte de son appartement, elle me propose d'entrer mais je refuse poliment prétextant de la fatigue, puis je fuis cette jolie jeune fille en prenant soin de lui souhaiter une bonne nuit en lui déposant un leger baiser sur le front. Un signe d'affection mais aussi et plus particulièrement de protection, je ne sais pas pourquoi je lui en est fait un mais j'en avais l'envie, un début de complicité si vite construit avec elle.

Le lendemain, 9h00 du matin.
Je n'ai toujours aucunes nouvelles de Mathilde mais étonnement la seule chose qui obséde mes pensées à cet instant c'est Marianne, l'envie de la revoir me ronge. Je reçois un texto d'elle justement.

De : Marianne

bonjour Amine, ça te plairais de déjeuner avec moi ce midi, je serais à la salle de muscu au 50ème étage fait moi signe si tu veux ?

De : Le dieu du sexe
À : Marianne

Bonjour Marianne, oui avec grand plaisir à tout à l'heure.

Une envie intense s'empare de moi, l'envie de la voir, de lui parler, de rigoler. Mais pourquoi ? Et Mathilde dans tout ça ? Oui bon je m'en fou ce n'est qu'une amie j'aime juste parler avec elle c'est tout, rien de plus, ma copine c'est Mathilde un point c'est tout.

Je passe donc la matinée à travailler, faut que je trouve une solution pour écraser les chinois sur le marché, ils prennent trop de place donc d'argent. Vers 12h00 je pars chercher à manger chez le traiteur, une salade pour elle et moi, je veux lui faire la surprise d'arriver en mode gentleman avec le repas et tout.
J'aperçois au bout du corridor la salle de muscu, une silhouette se déchaine avec une immense rage contre un sac de sable.
Plus je m'avance, plus je distingue cette silhouette que je connais bien, ses formes pulpeuses, agréable voir même très agréable à regarder moulées dans ce legging gris, elle porte une brassière noir nike, ce qui laisse voir son ventre honorablement bien déssiné. Je décide d'entrer sans faire de bruit pour pouvoir admirer ce qu'elle à dans le ventre.
Franchement elle se debrouille bien la petite, elle a la rage. Je sais pas ce qu'elle imagine à travers ce sac mais cela a du beaucoup la blesser, je lui demanderais...après, je veux encore profiter du beau spectacle qui se déroule sous mes yeux.
Lorsque je décide de me racler la gorge pour lui faire remarquer ma présence, elle se retourne le visage plein de sueur, ce qui lui donne un air horriblement sexy et humm comment dire bestiale.

- Oh heu Amine, ça fait longtemps que tu es là ?
- Assez longtemps pour voir à quel point ton corps est plutôt bien fait et que tu as une rage meurtrière contre ce sac. Dis-je en lui jettant une serviette au visage avec mon sourire de charmeur invétérré.
- Me prends-tu pour une faible ? Me défia-t-elle de la voix.
- Nan juste pour une fille. Dis-je en m'approchant d'elle pour enlever les cheveux qu'elle a sur le visage, ses yeux plongés dans les miens, je m'y perds dans ce regard.
- Si tu savais. Dit-elle. Mon regard suivait le moindre mouvement de ses lévres avec une irrésistible envie d'y gouter.

CONNARD à tout prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant