chapitre XXI

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"Suis-je amoureux moi ? "

Il est 19h30, putain j'ai 30 minutes pour faire 60km pour aller voir mes parents sinon je vais avoir encore le droit à la leçon de morale sur la ponctualité.

20h15, j'ai 15 minutes de retard, on dirait que c'est rien mais pour mon père c'est comme si j'avais 2 heures de retard.
J'arrive dans la chambre, il est assis avec ma mére, il tourne la tête et me regarde avec un regard tueur.

- Tu es en retard. Assieds-toi. Me dit-il sur un ton grave en montrant une chaise à côté du lit.
- Tu voulais me parler de quoi papa ? Dis-je en faisant mine de ne pas savoir la cause de ce rendez-vous.
- Tu le sais très bien Amine, écoute moi je vivrais pas éternellement surtout avec cette maladie donc je veux mes deux fils avec moi jusqu'à la fin, à ce moment là, il attrape la main de ma mère et la serre. Donc je veux que tu lui fasses des excuses qu'il te fera à son tour, Amine à en voir ton air dégoûté je comprends bien que ça ne te plais pas mais tu dois le faire. Je ne vais pas te menaçer ou autre chose, la socièté sera à toi ne t'en fais pas pour ça, mais je veux que malgré ce qu'il t'a fait, tu renoues avec lui un minimun. Compris ? Dit-il en me regardant avec un air conciliant.
- Je vais le faire mais saches que c'est en aucun cas pour lui mais pour toi. Dis moi papa qui gère la socièté durant ton abscence ? Dis-je alors.
- Toi ! D'ailleurs demain matin tu as rendez-vous avec mon assistante pour faire le point.
- D'accord. Bon je vais te laisser te reposer. Dis-je en lui deposant un baiser sur le front d'un air protecteur même si je sais qu'il n'aime pas ça, je dis aurevoir à ma mère et je fuis de cet hôpital.

Bon j'avais prévu de passer la matinée avec Mathilde puisqu'elle voulait aller au temple mais va falloir que je décommande elle va encore faire la tête mais comme d'habitude, un petit cadeau, un petit restaurant et un je t'aime et pouf elle retombe dans mes bras sans aucune rancune. Des fois j'ai envie de retrouver ma vie d'avant de sortir presque tous les soirs, de me lever à midi, de faire ma journée en fonction de mes envies et pas celle de ma copine, d'aller coucher à droite à gauche avec tout ce qui me plaît, mais après je regarde son visage, ses yeux et je me rapelle pourquoi je reste auprès d'elle, je pense que je l'aime mais pour moi l'amour c'est juste un mot sans aucun sens, comme quand une personne vous dit " je t'aime " c'est un mot devenu tellement répandu, utilisé à n'importe quelle occasion, pour n'importe quoi, avec n'importe qui donc au fond n'est-ce pas devenu un mot sans aucun sens ? Une émotion connue de tous, mais combien de personnes ont vraiment ressenti ce sentiment, une sensation à ce qu'on m'a dit, qui te fais mal au ventre, devenir possessif, vulnérable... tout cela à cause d'une personne. Il faut que je me détache de Mathilde, il ne faut pas que je sois amoureux, qui me dit qu'elle ne me quittera pas du jour au lendemain pour un mec comme mon frère.

PDV DU PÈRE D'AMINE

Mes deux fils se sont disputés jusqu'à en venir aux mains, j'ai d'abord pensé que c'etait une question d'héritage de la société qui à tout de même un chiffre d'affaire de plusieurs milliards de dollars, puis Yasmina, ma femme à appelé tout d'abord Mathilde, pour savoir si elle était au courant de quelque chose et elle lui a expliqué que Mathieu avait mis sur le net une video d'Amine plutôt embarassante de lui en compagnie de jeunes filles. Ensuite elle a appelé Amine qui a en plus avoué que Mathieu avait utilisé la faiblesse de Mathilde pour coucher avec elle, je comprends donc maintenant que ce n'est pas une question d'argent mais une question de rivalité entre frères plutôt mal placé. J'explique à Amine lors de sa visite à l'hôpital que la socièté lui reviendra dans tous les cas même si son frère en posséde quelques actions, lui seul en aura le total pouvoir, lui seul en est capable et à le mental d'un battant près à tout écraser juste pour faire monter le chiffre d'affaire.
Si je souhaite malgré tout que mes fils se réconcilient c'est que du haut de mes 60 ans je suis atteint d'un cancer assez avancé, les médecins m'ont indiqué ce matin que je ne vivrais pas plus d'un an même avec une chimiothérapie, seul Yasmina est au courant, elle en est malade même si elle ne me le montre pas je le sens, je le sens dans son regard de pitier, un regard que je ne supporte pas, je souhaite donc sortir de cet " hôtel de la mort " qu'est l'hôpital.
Mais les médecins ne veulent pas et la seule parole que j'ai trouver en arguments c'est " si je dois mourrir prochainement, je ne veux pas mourir ici ! je veux mourir dignement comme un homme pas comme un malade vulnérable dans un hôpital de merde vous comprenez ?! " mon language avait dépasser mes pensées mais au moins il avait été efficace car je sors dans 3 jours, personne le sait je veux créer l'effet de surprise. Me rendre chez moi très tôt le matin et comme si de rien était me coucher au près de celle qui m'a toujours soutenu qui à été là même lors de ma période d'addiction à ma drogue, une période qui m'a renforcer, une période sombre de ma vie que seule ma femme sais, elle m'aime plus que ce que je mérite et chaque jour je remercie le ciel qu'elle soit la dernière femme avec qui je mourais, qu'elle soit à mon chevet pour mes derniers instants, vous savez lorsque qu'on risque de mourrir à tout moment, la vie paraît tellement belle et agréable à vivre, ça peut paraître comme la vielle phrase d'un homme qui vas mourrir, la grande caricature du pré-mort mais c'est vrai, c'est réel dorénavant la mort ne me fais plus vraiment peur.

CONNARD à tout prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant