Chroniques de Fairy Tail - Terminée

Chapitre vingt-quatre

Certaines âmes sont inexorablement liées les unes aux autres d'une façon qui échappera à jamais à l'entendement humain. A travers les âges elles finissent toujours par se retrouver.

- Natsu et Happy, c'est ça ? Euh... Vous pourriez pas manger plus proprement... Vous en mettez partout...

Un charme brisé, un coup de foudre, un amour d'enfance. Des passés tragiques, des présents compliqués, un avenir incertain.

- Il a libéré Juvia... Pourquoi ? Il est trop gentil...

- On peut reprendre notre combat !

- Non! Juvia ne peut pas te faire de mal.

Les étoiles et les dieux surveillent tout, décident tout, aiment tout, haïssent tout.

- Je... Ouvre les yeux !

Seule la lune reste neutre au milieu des millions d'âmes qui se bousculent dans les cieux à la recherche de leurs soeurs, leurs jumelles, celles qu'elles aiment, qu'elles ont toujours aimées.

- Natsu... Aide-moi. J'ai peur...

- J'arrive Lucy.

- Tu m'as promis de ne jamais me laisser tomber.

- Et je tiendrais cette promesse.

Point de vue de Natsu

C'était comme si elle était là, derrière moi. Elle pleurait. Elle souffrait. Je le savais.
Mon corps s'embrasa sous la rage que m'inspirait mon impuissance. Eryu fit un bond en arrière pour ne pas se brûler.

- Lucy...

Point de vue de Lucy

Je ne me contrôlait plus. Tout devait s'arrêter. J'avançai vers Masca comme un condamné à mort qui s'avançait vers l'échafaud. Mon coeur était lourd de culpabilité pour un acte que je n'avais même pas commit. Je ne voulais pas faire ça. Je ne voulais pas tuer Masca. Mais je n'arrivais pas à m'arrêter. Des larmes inondaient mes joues et mon être tout entier hurlait sa souffrance. Et cette torture que j'endurais, celle d'être prisonnière de mon corps et de mes actes, me paru s'étendre à l'infini.

Point de vue de Juvia

Il pleuvait. Les gouttes qui tombaient sur mes joues me sortirent de l'inconscience.
J'avais terriblement mal au crâne, là où j'avais reçu le coup. J'avais l'impression qu'un morceau de fer chauffé à blanc y était enfoncé.

- Je... Ouvre les yeux...

C'était comme une voix lointaine qui m'appelait depuis le haut du gouffre où j'avais l'impression d'être tombée. Une voix familière, douce. Une voix que j'aimais.
Alors j'ai ouvert les yeux. Ce fut l'effort le plus éprouvant et horrible que j'ai connu.
Il ne pleuvait pas. Le ciel était bleu. Et Gray pleurait au-dessus de mon visage.

Point de vue de Natsu

- Je dois la rejoindre, maintenant !

Je me suis précipité dehors. Eryu m'a suivit et m'a hurlé :

- Natsu ! Reviens nous voir ! Si tu ne retrouve pas notre maison, va dans la grande école de magie de la ville ! Demande à voir Zeleph Dragnir, il te reconduira ici !

Je me figeai. Dragnir. Mon nom de famille. Ignir m'avais dit que ce n'était pas lui qui m'avait nommé, que mon prénom et mon nom de famille étaient tout ce qu'il me restait de mes parents humains.

- Non... murmurais-je

Ce ne pouvait être vrai...
Un pleur de bébé retenti. Natsu Dragnir, moi, je crois, venait de se réveiller.

- Natsu... Aide-moi. J'ai peur...

C'était la voix de Lucy qui m'appelait. Je n'avais pas le temps de réfléchir à ma famille, si c'était vraiment ma famille, dont je venais d'apprendre l'existence.

- J'arrive Lucy.

Point de vue de Lucy

Que quelqu'un m'arrête, que quelqu'un m'arrête, que quelqu'un m'arrête !

Je ne pouvais pas tuer quelqu'un, ce n'étais pas moi! J'avais envie de tomber à genoux, de me rouler sur le sol pour fondre en larme. Si j'avais put me couper la main pour me faire lâcher la pierre qui allait s'abattre sur Masca je l'aurai fait. J'étais désespérée.

Fin du point de vue de Lucy

Des pas se firent entendre. Quelqu'un courrait dans la forêt.

Il est dit que lorsque deux âmes sont destinées l'une à l'autre, rien ne les empêchera jamais de se retrouver.

Un souffle coupé, un soulagement. Il l'avait retrouvé. La forêt avait disparue laissant place à la ville. Les bras de Natsu autour du corps encore tremblant de Lucy. Oui il l'avait retrouvé.

- J'avais promis de ne jamais t'abandonner, murmura-t-il à son oreille.

- Et tu as tenu ta promesse.

Une étincelle suffit à embraser un coeur pur. Une seconde, une larme, un baiser. La fatalité.

Île de Tenrho

- Il sait, dit-elle en jetant un regard furtif au mage noir. Que comptes-tu faire ?

- Il n'est pas prêt, pas encore, il est bien trop tôt.

- Tu ne pourras pas repousser votre ultime confrontation éternellement, Zeleph.

- Je sais Mavis. On ne peut rien contre la fatalité. Je le sais mieux que personne.

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Vivienne