Liam avait besoin de réponse qu'il avait déjà. Il avait besoin d'entendre son homme dire les paroles qu'il se refuse de prononcer simplement parce qu'elles sont trop douloureuses. Mais il a besoin de les entendre encore une fois pour ne pas mettre ça sur le compte de l'alcool, de la gueule de bois. Il a besoin de savoir si c'est vraiment la pure vérité ou si ce n'est point le cas. Il a besoin d'être au courant de la pure vérité et rien d'autre mais le métis ne semble pas prêt à en parler, pas prêt à dire ces mots qui se bloquent sur sa langue. Langue qui n'a plus fait de danse endiablée ou un lent slow depuis longtemps avec celle du plus jeune.
-Aller, vas-y, crache le morceau, insista le plus jeune, limite presque entrain de torturer l'homme qu'il aime.
Personne ne se doutait que Quentin et Finnegan n'étaient jamais loin, qu'ils étaient simplement en haut des escaliers et qu'ils se demandaient de quoi pouvaient-ils bien parler en bas. Ça paraissait bizarre de les voir se prendre la tête, de voir des regards impénétrables s'échangés, de voir le malaise sur leurs corps et surtout de les voir se parler ainsi. Il y avait toujours eu dans la vie des deux enfants devenus adolescents, de la douceur et du respect entre ces deux hommes qui étaient leurs pères légalement. Ils avaient toujours vu que cela et les entendre ainsi que de les voir ainsi, ça leur faisait tout drôle mais surtout, ça allait les rendre complètement fou. Ils se doutaient bien que ce n'était jamais agréable de voir ses parents se prendre la tête, mais jamais il n'aurait cru que ça donnerait cette sensation-là. Cette boule dans l'estomac qui se fait silencieuse et invisible au début, mais qui grandit petit à petit et avale, englobe, carrément l'organe ensuite avec une irrésistible douleur insoutenable à la clé.
-Tu veux que je le dise à ta place, peut-être ? Monsieur aurait-il perdu sa langue parce qu'il n'assume pas ses actes ? S'enquiert sarcastiquement et mesquinement –ne se retenant pas de lâcher un rire arrogant et nerveux au passage- le plus jeune des maris.
-Arrête, arrête s'il te plaît, le supplia littéralement le métis.
Liam devait avouer que même s'il eu terriblement mal et qu'il avait encore mal, il n'avait pas envie à la base de torturer son homme. Il l'avait trahit, certes. Il avait été prit un cocu, certes. Il avait été prit pour un con, certes. Mais rien de tout cela ne lui donnait la permission de torturer psychologiquement celui qu'il aime encore et avec qui il aimerait que les choses s'arrangent. Parce que ce n'était pas qu'il n'aimait plus du tout Zain, bien au contrairement, mais c'était juste qu'il n'arrivait pas à encaisser le choc de cette nouvelle qui lui restait en travers de la gorge depuis presque 4 mois à présent. 4 mois où cela avait germé dans son esprit mais que rien n'était joué, que rien n'était totalement finit entre eux et surtout, qu'il se faisait des films et s'imaginait la scène de cette fameuse nuit. Il avait bien cru avoir perdu son amoureux définitivement, juste à cause de cela alors qu'ils avaient sûrement déjà vécu bien pire, mais s'ils s'étaient réellement perdus, ils ne seraient pas là entrain de se prendre le bec.
-Quoi, je devrais arrêter de t'obliger à dire ce qui pourrait arranger la situation ? Tu voudrais qu'on continue cette situation ambigüe pendant encore combien de temps ? 4 mois n'est-ce pas encore suffisant pour toi ? S'énerva le brun.
Ces paroles étaient suffisantes pour que le métis lâche un soupir, sûrement un de trop. Il sentit les nerfs de l'anglais se tendre malgré la distance qui les séparait. Il avait envie de péter un câble, et son amoureux aussi. S'ils ne savaient pas, s'ils n'avaient pas oubliés, qu'il y avait leurs deux fils en haut, ils gueuleraient sûrement comme des macaques et se prendraient la tête entre leurs mains. L'anglo-pakistanais avait besoin d'air, mais alors qu'il se dirigeait vers la baie-vitrée en vérifiant bien qu'il avait son paquet de clopes dans l'une de poches, il sentit une des mains de son mari lui empoigné le poignet pour le retenir.
-Et voilà ? C'est comme ça que tu comptes mettre un terme à cette discussion ? Tu vas partir encore une fois ? Tu vas à nouveau prendre tes jambes à ton cou au lieu de porter tes couilles comme à chaque fois ? Et moi, là dedans ? N'ais-je pas le droit à des réponses ou à des affirmations ? Je suis sûr et certain que je ne connais pas toute la vérité, c'est ça pas vrai ? Sinon tu ne partirais la queue entre les jambes, c'est ça, hein ? S'égosilla carrément l'anglais qui en avait assez des réactions de son mari quant à cette situation cocasse qui n'en finissait pas et dont il ne voyait même pas le bout du tunnel.
C'était l'explosion totale. Mais pas seulement dans la tonalité de la voix du plus jeune qui ne savait plus prononcé un seul mot parce que sa voix s'était brisée, mais aussi dans leurs cages thoraciques. Leurs cœurs avaient explosés à l'unisson. Littéralement. L'impression que plus rien n'en valait la peine, qu'il valait mieux signer les papiers du divorce –qui ne sont même pas encore prêt ni imprimés- immédiatement, ou encore de partir en courant pour prendre le maximum d'oxygène pour ensuite crier jusqu'à en avoir les poumons vidées totalement ; vient dans leurs têtes et dans tout leurs corps.
-Tu veux que je te dise, Liam ? Ouais je me défile, parce que oui, tu as amplement raison, je n'assume clairement pas ce que j'ai fais il y a 4 mois. Je ne l'accepte pas du tout moi-même alors je me demande comment tu peux bien l'accepter toi. Donc, ouais, je me casse pour allumer me rouler une clope, et pour cela, je n'ai pas besoin de ton aide ! Hurla le métis en poussant dans les aiguës.
Zain tourna les talons, laissant son amoureux en plan derrière lui. Ce dernier mit du temps à accuser et à assimiler les mots de plus âgé. Il se mordit la lèvre inférieure tandis que ses pensées s'affolaient dans sa tête. Sa boîte crânienne menaçait d'imploser si cela continuait encore. Les mots sortirent tous seuls de sa bouche, figeant complètement son amoureux dans ces gestes tandis que ce dernier posait la main sur la clinche de la baie-vitrée.
-C'est clair que pour fumer une clope tu n'as pas besoin de moi. Et pour ce que tu as fais, il y a 4 mois, non plus, lâcha-t-il soudainement sans contrôler ni repenser à ses paroles.
La situation était plus que tendue entre les deux jeunes hommes et cela ne cessait d'empirer avec le temps. Cela ne cessait pas de s'aggraver de plus en plus. Il n'y avait presque plus d'espoir à leurs yeux, mais aussi de leurs fils qui assistaient à la première dispute de leurs parents. C'était douloureux mais il fallait se faire à l'idée que parfois, les parents ne ressentent plus cette passion ou que quelque chose vienne bousculer ce qu'ils avaient établis ensembles et que cette « chose » vienne tout briser sur son passage parce qu'elle est tellement importante.
***
Musique ; Kadie Elder - First Time He Kissed A Boy
NDA ; Alors, j'espère que ce chapitre vous aura plût. Qu'en avez-vous pensé ? Sachez que celui qui postera le "meilleur" commentaire sur ce chapitre, aura le droit à la dédicace du suivant !
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Disaster//Ziam [Hater 3]
Fanfiction❝C'était une véritable catastrophe cette histoire. Parce que cette idylle prenait fin et chutait dangereusement. ❞ ©Copyright 2016 ©CrazyWildUnicorn Sequel To Hater & Lover [ H o r s - s é r i e ] Tome 1 : Hater Tome 2 : Lover Tome 3...