05 - Crise de nerfs

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Le mal était déjà fait avant que l'anglais ne puisse récupérer ses paroles. C'était déjà trop tard, elles étaient sorties et il n'y avait pas de moyen de revenir en arrière. Il n'y avait pas de moyen de faire une machine arrière et d'effacer ces paroles de toute sa vie. Jamais il n'aurait cru qu'il aurait à la prononcer. Jamais il n'aurait cru qu'il devrait en venir jusqu'à là. Jamais il n'aurait cru qu'il aurait été le cocu dans un couple si une telle chose était venue à se réaliser. Mais tout ceci était bien réel, malheureusement. Et tout ceci était entrain de chambouler tout ce qu'ils avaient construit ensembles, à quatre mains. Tout était sous l'influence d'une tempête, comme si loup des trois petits cochons était dans le coin et qu'il s'amusait à souffler sur tout ce qu'ils avaient bâtis ensemble.

-Pardon ? S'exclama le métis en ne bougeant pas d'un poil hormis sa mâchoire.

Il grinça des dents et l'anglais s'en voulait déjà d'avoir laissé ses paroles filtrées en dehors de sa bouche. Les derniers morceaux de leurs cœur qui battaient encore à l'unisson venaient sûrement d'éclater en un millier de débris et il n'y avait pas moyen de changer en cela. Il faudrait alors que tout s'arrange entre eux, mais vu jusqu'où est arrivée la discussion, cela n'arrivera pas de sitôt. Parce que oui, même s'ils s'étaient disputés un bon nombre de fois depuis 4 mois, cela n'était jamais allé aussi loin, cela n'était jamais vu avec un état mental pareil chez les deux jeunes hommes mais surtout, les paroles n'avaient jamais été aussi crues et insupportables pour les tympans et les pensées de chacun. Malgré quelques répliques cinglantes qui avaient grincés quelques dents, jamais toutes les dents n'avaient grincés en même temps comme le faisait celles du métis en ce moment même.

-Tu peux répéter ? Demanda le métis en contractant la mâchoire tellement fort que ses dents grincèrent et qu'il en avait mal mais il s'en foutait de tout cela.

-Tu n'as pas besoin de moi pour fumer une clope comme pour ce que tu as fais il y a 4 mois, rétorqua Liam en perdant presque sa voix tellement elle était chevrotante.

L'anglais avait peur, tellement peur. Il avait peur de ce que l'anglo-pakistanais pourrait bien lui faire puisqu'il avait déjà eu l'occasion de voir de quoi il était capable lorsqu'il était en colère et encore plus lorsque l'alcool avait encore une emprise sur lui. Il savait de quoi son homme était capable lorsqu'il avait une gueule de bois et qu'il ne contrôlait pas quelque chose qu'il avait l'habitude de contrôler, ou encore lorsque quelque chose qui ne lui plaisait pas –qui l'énervait en gros- se passait ou avait été dit. Alors, en l'ayant déjà vu à l'œuvre dans des états pareils, il savait de quoi il était capable et avait donc un bon nombre de raison d'avoir peur de ce que pourrait faire et lui faire surtout.

Mais ce que Liam ne savait pas c'était que son homme ne serait jamais capable de lui faire cela. Il ne serait jamais capable, même avec toute la volonté et les raisons du monde, de lever la main sur lui ou sur Quentin et Finnegan. Il n'en serait pas capable, parce qu'il les aimait trop et que leurs visages resteraient sous ses yeux nonobstant toute la rage et colère qui lui flouent ma vue. Ils avaient beau être au bord de l'implosion et de la crise de nerfs générale, ce n'était pas pour autant qu'il comptait laisser ses émotions lui gâcher les visages qui l'entourent. Il était encore amoureux de l'anglais et donnait encore de l'amour et bien plus encore à ses deux enfants. Mais les paroles du brun se répétaient doucement dans sa tête et avec sa gueule de bois, les fausses notes de cette horrible mélodie grésillaient dans ses tympans.

-Je ne te permets pas de dire une chose pareille ! S'écria soudainement le métis faisant sursauter l'anglais et les deux adolescents simultanément.

Le silence précédent avait été long et cela avait prit du temps avant que tout germe dans son esprit. Il avait haussé le ton très soudainement et avait presque craché ses mots comme si le brun était la personne la plus abominable du monde. Il s'en voulait encore plus maintenant mais il avait parlé sous l'impulsion de la colère. Il avait laissé son cœur parlé à la place de sa tête. Il avait laissé ses émotions et sentiments l'emportées sur ses réflexions et sa raison. Il avait laissé son corps réagir à la place de tout et maintenant, il se retrouvait à se mordre la joue intérieure gauche dans l'attente de la réaction de son mari.

-Tu me permets quoi alors ? De faire comme toi, il y a 4 mois ? Balança le brun, comme ça, sans même que les mots ne passent par sa pensée.

Et ses putains de mots firent mal. Ces putains de mots firent grincer et faire une embardée au cœur de l'anglo-pakistanais. Il avait sentit l'organe manqué un battement, puis un second, se comprimer et ensuite manquer de lâcher prise. Il contracta la mâchoire et essaya de faire comme si ses paroles ne l'atteignaient pas alors que c'était tout bonnement le cas. Il fuyait encore, parce qu'il en avait assez que les paroles lui fassent plus mal que tout. Lui fassent plus mal que toutes les merdes qu'il avait déjà subit. Les mots de Liam étaient plus douloureux que tout. Il avait presque envie de lui crier dessus de le taper, de le tabasser presque à mort parce que même cela ne sera pas aussi douloureux que les mots qu'il lâche à tout va et lui rabâche dans les oreilles.

-Oh putain, si tu savais. Si seulement tu savais, laissa échapper de ses lèvres le métis, plus pour lui-même que pour son mari et en faisant allusion à son état psychologique quant à cet acte prononcé il y a presque 4 mois.

-Si je savais quoi ? S'enquiert Liam, confus et perturbé.

-Rien, non rien, marmonna le plus âgé en ouvrant la porte de la baie-vitrée.

Zain sortir de la maison et en même temps, il extirpa son paquet de clopes de la poche de son jean. Il remarqua que maintenant qu'il avait dormit tout habillé. Il n'avait même pas prit la peine de se déshabiller, alors il devait être bien entamé puisque c'était presque la première chose qu'il faisait avant d'aller au lit. C'était la chose qu'il faisait tous les soirs alors, s'il ne l'avait pas fait, c'était qu'il était extrêmement bien bourré. Il se rendit compte aussi qu'il ne sentait clairement pas la rose. Même, il puait la rage. Il s'humecta les lèvres lorsque le vent frais de l'extérieur vient faire virevolter toutes ces mèches rebelles en premier lieu et les autres tout autour de son visage. Il sentait le regard pesant de Liam dans son dos et lorsqu'un soupire arriva jusqu'à ses tympans, il comprit que l'anglais avait abandonné et qu'il était retourné dans la cuisine.

Zain tira une latte sur sa clope, tandis que l'air frais l'aidait à terminer de se dessouler. La discussion était terminée pour aujourd'hui –ou pour maintenant personne ne savait vraiment- et il le savait. Il sentait son cœur se comprimer un peu plus chaque jour, un peu plus à chaque mot blessant qui passait les lèvres de l'anglais envers lui. Il savait que cela ne les mènerait à rien de continuer ainsi éternellement. Il devait avancer, aller de l'avant mais il était –malheureusement parce que ce n'était clairement pas comme ça que les choses allaient s'arranger- bloquer dans le passé, bloquer au moment de sa connerie faite presque 4 mois plutôt. Il savait qu'il avait merdé et restait bloqué là-dessus, mais il n'était pas le seul. Liam aussi, simplement parce qu'il n'arrivait pas à réaliser que le métis ait pu lui faire une chose pareille.

La situation s'aggravait toujours de plus en plus. Chaque mot qu'ils prononçaient les envoyait dans l'enfer, chaque mot était comme un pas supplémentaire vers la morgue des relations de couple. C'était un pas qui pourrait être déterminant, parce que repartir à zéro pourrait bien les aider mais ils restaient fixer sur ce qui c'était passé cette nuit-là, il y a 4 mois. Ils restaient fixés sur ce moment de leurs vies, tandis que ce qui c'était passé avant était presque partit aux oubliettes, à la trappe. Il n'y avait plus de Comilla, de Travis, de Marcel physiquement, mais ils restaient dans leurs cœurs quand même. Par contre, il restait encore Jean, mais l'intervention d'un abruti de James avait tout fait foiré.

***

Musique ; Drunk - Ed Sheeran
NDA ; Alors, bonjour ! J'espère que vous allez bien et que vous avez aimer ce chapitre. D'ailleurs, qu'en pensez-vous ? Quelque chose vous a-t-il marqué ou que vous avez plus retenu qu'autre chose ? J'attends vos réactions avec impatience quant à ce chapitre et nos deux amoureux déchirés. Et puis, comme pour les chapitres précédents, celui qui postera le "meilleur" commentaire sur cette partie, se verra attribué(e) la dédicace du prochain. Donc, bonne chance et à vos claviers ! 
   PS : Il s'en est fallut de peu à ce que je ne puisse pas venir sur Wattpad aujourd'hui, car hier j'ai été malade comme un chien et je ne me suis connectée que 10 à 15 minutes en tout. Heureusement pour vous, j'ai été malade le mardi et non le mercredi !

Disaster//Ziam [Hater 3]Where stories live. Discover now