14 - Voisine

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Liam accusait le coup en silence, comme il le pouvait. Il essayait de faire comme si rien ne lui posait de problème. Il essayait de faire comme s'il allait bien. Il essayait de se montrer fort pour les jumeaux même si ces derniers savaient pertinemment –parce qu'ils étaient dans le même cas aussi- que leur père leur manquait. Le métis manquait aux trois individus qu'il avait laissés à Cardiff. Il manquait à tout le monde à vrai dire, mais c'était comme si les autres avaient disparus dans sa vie. Zain était au téléphone avec Martin qui lui donnait des nouvelles de toute sa famille, parce qu'il avait besoin de connaître la vérité.

-Ils se voilent la face, je dirais, continua l'anglais à la chevelure châtain. Ils sourient aux passants, aux voisins, avec leurs amis, avec ses collègues pour Liam et leurs camarades de classe pour les jumeaux ; mais je dirais que dans le fond, tu leurs manque, conclu Martin.

-Merci mec, je me doutais bien qu'ils disaient qu'ils allaient bien à Cardiff mais qu'il y avait quelque chose qu'ils ne disaient pas, avoua le métis.

-Oui, mais il n'y a pas qu'à eux que tu manques, tu sais ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait une sortie entre potes, d'ailleurs..., s'enquit l'ami de longue date de l'anglo-pakistanais.

Zain se racla la gorge parce qu'il devait l'avouer lui aussi que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas passé du temps avec son ami de longue date qui est maintenant son meilleur ami. Il devait l'avouer, parce que ça faisait aussi assez longtemps qu'il ne lui avait pas parlé ne serais-ce que via un message ou un coup de fil. Il soupira légèrement et passa sa main qui ne tenait pas le cellulaire dans ses cheveux. Il ne savait pas vraiment comment gérer la situation parce qu'il s'était clairement isolé du monde entier pendant ces 9 mois de galère avec son époux que maintenant, il devait expliquer à tout le monde pourquoi il n'avait appelé personne ou pourquoi il ne répondait presque à aucun message et aucun mail. Ce qu'il savait, aux dernières nouvelles, c'était que Martin était toujours policier contrairement à lui, et qu'en plus, il avait une femme et des enfants.

-Ouais, ça fait longtemps, rétorqua-t-il ne sachant pas quoi dire de plus à son meilleur ami.

Le silence qui suivit fût pesant et lourd. Ils ne savaient quoi dire tous les deux, ça s'entendait dans leurs respirations fortes alors qu'ils n'étaient pourtant pas enrhumé, ni l'un ni l'autre. Il hésitait à raccrocher mais ce n'était clairement pas poli de raccrocher au nez de son meilleur ami surtout lorsque tu ne l'as plus vu depuis longtemps. Il ne savait plus quoi dire et se racla à nouveau la gorge, la gêne perceptible dans ce son. Il regarda la rue en contrebas de sa chambre qu'il voyait depuis son balcon. Il posa sa main qui ne tenait pas le téléphone sur la rambarde en fer froide par le vent frais de la Belgique. Tout compte fait, il n'y avait pas vraiment de différence climatique entre Cardiff et Bruxelles, juste peut-être qu'il y avait moins de jours de pluie mais qu'elles étaient alors plus fortes.

-Bon, mon dernier pleure dans sa chambre donc je dois te laisser. À la prochaine, gars ! Salua Martin.

-Oui, à la prochaine, s'enquit l'anglo-pakistanais avec la tête ailleurs.

-Surtout ne faits pas de conneries, hein ? S'enquiert l'anglais.

-Non, non, répondit le métis avec la tête complètement ailleurs.

Ils raccrochèrent tous les deux en même temps. L'anglo-pakistanais rangea son cellulaire dans la poste arrière de son jean. C'était le samedi et dans moins d'un mois, il sera de retour au bercail, encore une fois. Il n'en revenait pas, qu'il partait et revenait tout le temps de cette maison. Cette dernière lui manquait énormément, aussi, parce qu'il n'y avait que dans celle-ci qu'il se sentait vraiment bien. Il n'y avait que dans cette maison qu'il se sentait bien, qu'il se sentait chez lui. Il n'y avait que là-bas où il se sentait à sa place. Il était partit loin dans ses pensées mais en voyant sa voisine d'en face –celle qu'il avait déjà vu nue- fumée avec les yeux rouges, il sortit directement de ses pensées.

Zain lui fit un signe de la main et releva doucement la tête vers lui. Elle essaya de lui sourire, mais cela se transforma plutôt en grimace. Il lui fit un signe de tête pour qu'elle vienne le voir. Il savait que ce n'était pas vraiment conseillé, surtout si elle ne parlait pas un seul mot d'anglais parce que même s'il gérait en français comme un français, il était toujours plus à l'aise pour parler avec les autres en anglais. Ce n'est pas sa langue natale pour rien. Elle refusa au début mais elle céda rapidement, sûrement pas dans le moral de se battre.

Zain ouvrit la porte lorsque la sonnette retentit. Il n'était même pas gêné du bordel qui se trouvait dans son appartement parce que même s'il ne connaissait pas le nom de cette jeune femme, il se faisait du souci pour elle parce que c'était comme s'il était marqué sur son visage n'était pas du genre à pleurer ni à fumer et encore moins les deux en même temps. Ils allèrent directement sur le balcon, comme si c'était une sorte d'échange télépathique qu'ils avaient eu.

-Pourquoi tu pleurais ? Demanda-t-il directement après être arriver sur le bord du balcon que la rambarde délimitait.

-Mon copain s'est cassé lorsque je lui ais annoncé que j'étais enceinte. Et en plus, j'ai perdu mon job, expliqua-t-elle directement visiblement soulagé de pouvoir enfin dire ces mots à quelqu'un.

Zain la prit directement dans ses bras, ne comprenant même pas pourquoi et la jeune femme visiblement non plus puisqu'elle était tendue au début mais avait finit par se laisser aller. Elle avait finit par se laisser faire, ses muscles se détendant. Elle n'était pas habituée à ce que quelqu'un lui accorde une quelconque attention autre que pour la mater ou la foutre dans son lit. Alors savoir qu'un parfait inconnu se faisait du souci pour elle et que maintenant qu'il sait ce qui ne va pas, il la prend dans ses bras. Surtout qu'en plus, l'anglo-pakistanais l'avait même vu nu, mais il n'avait fait aucune remarque. C'est là qu'elle se souvient qu'elle avait découvert, en quelque sorte parce qu'elle n'avait pas vraiment de preuve, qu'il était homosexuel.

-Je suis désolé pour toi, euh... Comment tu te prénommes ? S'enquiert-il après un moment de silence doux et bienveillant.

-Caroline, répondit-elle aussitôt.

S'il en pouvait plus vraiment parler avec ces amis d'avant, il pouvait au moins venir en aide à cette femme qui pourrait bien se retrouver être sa nouvelle amie, belge en plus. Il se sentait terriblement seul et il avait remarqué dans le regard de la jeune femme cette même solitude meurtrière dans le fond de ses pupilles. Il ne pouvait pas la laisser se détruire comme ça, et puis il avait un peu besoin d'aide aussi et sa présence lui sera d'un véritable réconfort. Parce que même s'il n'était pas très tactile, il avait quand même besoin de quelqu'un pour lui montrer qu'il y a toujours quelqu'un pour qui il compte sur cette planète. Et ce n'était pas par téléphone que le message allait vraiment passer, parce que c'était plutôt avec des gestes que l'on pouvait convaincre le métis.

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Musique ; 5 Seconds Of Summer - Waste The Night | Cover by Alycia Marie & Johannes Weber
NDA ; Bonjour ! Alors, comment allez-vous ? Avez-vous passé une bonne semaine depuis mercredi dernier ? La fin se rapproche dangereusement, puisqu'il ne reste plus qu'un chapitre, un chapitre externe et ensuite c'est l'épilogue ! Je suis triste d'avance ! Et vous ? Et comme toujours, la dédicace du prochain chapitre reviendra au meilleur commentaire sur celui-ci ! D'ailleurs, seriez-vous tenter par un concours ? Je ne sais pas encore ce que je ferais sur ce niveau-là, je n'ai pas d'idée encore mais est-ce que cela vous intéresserait ?

Disaster//Ziam [Hater 3]Where stories live. Discover now