15 - Annoncer la nouvelle

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Zain était au volant de sa voiture, la journée de travail enfin clôturée. Il n'en pouvait plus de cette dernière et avait un sourire sur les lèvres malgré qu'il se trouvait dans les embouteillages. Il n'arrivait pas vraiment à croire qu'il y aurait une mer et de la terre qui les séparerait et que tout ceci, constituerait 385 miles ou 619 kilomètres. Il avait déjà envoyé la confirmation à son employeur si bien que son vol pour Bruxelles était déjà prévu pour le lendemain. Il n'arrivait pas à croire qu'il partirait pour la Belgique dès le lendemain, laissant derrière lui tout ce qu'il a construit pour repartir à zéro.

Zain sortir par l'une des bretelles, il sentait déjà Cardiff lui manquer alors qu'il était à peine partit. Il soupira tandis qu'il vit la ville apparaître sous ses yeux. Il n'avait pas envie de laisser tout ceci derrière lui mais il ne voyait pas vraiment un quelconque autre moyen d'avancer dans sa vie que de faire cela. Il abandonnait tout, il le savait, mais c'était mieux ainsi ; il en était sûr et certain. Il se gara rapidement devant l'entrée de la maison, assez maladroitement mais il s'en foutait ce n'était pas comme s'il se garait en double file en pleine heure de pointe en plein milieu de la ville.

Zain resta quand même dans le véhicule malgré qu'il avait coupé le contact. Il était un peu plus loin de la maison mais voyait de là où il était une nappe blanchâtre naître dans le ciel et de se dissiper ensuite. Il se doutait bien que quelqu'un était entrain de fumer dans le coin et probablement sur le perron de leur maison. Il n'avait pas de se rendre à ce qui paraissait le plus évident pourtant. Il n'avait pas de se dire, de penser seulement, que son époux ait pu retomber dans la clope.

Zain releva doucement la tête et vit Quentin ainsi que Finnegan sur le balcon du premier avec chacun une clope aux lèvres. Il n'arrivait pas à croire que ces deux adolescents d'à peine 13 ans étaient entrain de toucher à cette merde. Il les fixa pendant quelques minutes, éberlué. Ce n'était pas possible ! Il savait qu'il ne donnait clairement pas le bon exemple à ses deux fils, mais il leur avait clairement dit de ne pas toucher à cette « drogue ».

Puis, il avait toujours fait attention à fumer le moins possible devant eux. Il manquait parfois de faire des crises simplement parce qu'il refusait que l'un des deux garçons ne le voient avec une clope au bec. Mais maintenant, les voilà tous les deux qui fumaient sur le balcon en faisant comme si personne n'allait les engueuler. Il sortir avec rage de la voiture et claqua la portière. Il ferma la voiture et se dirigea vers yeux puis se planta devant le balcon, les pieds sur la rue.

-Vous allez me reposer cela tout de suite et ne plus jamais y toucher de toute votre vie ! Cria-t-il à l'attention des adolescents.

Ces derniers baissèrent la tête et gloussèrent directement. Ils sentaient d'avance la punition leur tomber sur la tête. Ils écrasèrent leurs mégots et rentrèrent dans la chambre, fermant bien les fenêtres. Le métis tourna la tête pour se rendre vers l'entrée dans la maison lorsqu'il vit l'anglais avec une clope en main, une nappe blanchâtre lui sortir de la bouche et entrain de le regarder impassiblement. Aucune expression ne traversait son visage. L'anglo-pakistanais se dirigea vers lui à grandes enjambées et avant même que son époux ait eu le temps de protester, il lui arracha le cylindre des mains et le fuma en deux taffes rapides malgré que ce soit une Camel et que donc, ce n'était pas sa marque habituelle et que même, il la détestait. Il n'aimait que les Lucky Strike.

-Toi non plus tu n'as pas le droit de fumer, s'enquit-il en contractant la mâchoire et en serrant les poings.

-Depuis quand tu as un quelconque droit sur ce je peux faire ou non ? Sur ce que je peux dire non ? Dois-je te rappeler que tu n'as plus aucun pouvoir sur moi ? Que c'est presque finit entre nous ? S'enquiert automatiquement l'anglais comme s'il avait préparé ses questions à l'avance.

Zain ne répliqua pas, n'en trouvant pas l'intérêt. Il se contenta de passer à côté du jeune homme et d'ouvrir la porte. Il attendit que son mari daigne de se lever et d'entrer dans la maison. Il ferma la porte derrière eux tandis qu'ils trouvèrent les jumeaux dans le canapé, les mains jointes sur leurs genoux et prêts à entendre leurs sentences. Mais le métis n'avait même plus envie de les punir. Il n'avait même plus envie de les priver de sortie ou encore de jeux vidéo. Il n'avait même plus envie de leur faire la morale sur les effets néfastes de la nicotine sur leurs corps, surtout à un si jeune âge. Liam avait réussit à lui détourner complètement le regard de cela.

Zain continua sa route pour prendre un verre d'eau dans la cuisine, où la dernière chose qu'il vit fût le haussement d'épaule de son époux et de l'incompréhension se lisant sur le visage des adolescents. Personne ne voyait pourquoi il réagissait d'une certaine façon et puis d'une autre. Mais c'était que c'était tellement le bordel dans sa tête que rien ne semblait pouvoir calmer la tempête qui s'sévissait dans sa boîte crânienne. Sauf peut-être un câlin et les lèvres du brun mais il doutait fortement que ce dernier serait prêt à le prendre dans ses bras et à l'embrasser alors il ne comptait plus vraiment sur lui pour apaiser ses maux de tête.

Zain refit son apparition dans le salon et fit un signe de tête à son époux pour qu'il assied dans le canapé. Il prit place sur la table basse et regarda chaque personne qui constituait sa petite famille. Ils avaient tellement vécu ensembles qu'il avait l'impression qu'il les trahissait en partant comme ça. C'était complètement stupide et absurde, mais c'était ce qu'il ressentait et il n'y avait pas vraiment un quelconque moyen de lui retirer cela de la tête. C'était encré dedans, ça avait traversé ces pensées alors le voilà entrain d'en être convaincu. Il se racla la gorge tandis qu'il fuyait le regard de ses deux fils et son mari, parce que c'était trop dur à annoncer mais qu'il fallait bien qu'il la fasse surtout que l'avion partait le lendemain.

-Je m'en vais. Je pars demain pour Bruxelles dans la cadre de mon travail pour 6 mois, dit-il soudainement en baissant la tête.

L'annonce venait d'être faite et le départ aussi. C'était une remise à zéro qui s'annonçait pour les deux hommes presque trentenaires, mais aussi pour les adolescents qui pourraient faire en sorte d'aider le dernier des deux papas qui sera là. Il fallait qu'ils s'épaulent durant cette dure période, c'était sûr et certain et le métis venait probablement de booster cette entraide.

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Musique ; Nothing - The Script
NDA ; Alors, comment allez-vous ? J'espère que la réponse sera affirmative et que vous passez aussi de bonnes vacances ! Que pensez-vous, d'ailleurs, de ce chapitre ? Et comme toujours, au "meilleur" commentaire, la dédicace du prochain chapitre !

Disaster//Ziam [Hater 3]Where stories live. Discover now