Zain passa sa main dans ses cheveux, essayant de leur redonner une forme. Il venait de prendre sa douche, tandis que son époux était en bas ou quelque part autre dans la maison. Il enfila une chemise blanche –ce qui n'était pas vraiment habituel avec lui- et un jean bleu usé par le temps et les passages réguliers et répétitifs dans la machine à laver. Il enfila une paire de chaussettes blanches ensuite ainsi qu'une vieille paire de baskets usées par le temps et le temps pluvieux anglais. Il se regarda dans la glace et entre son reflet de l'autre jour où il s'était giflé et où il avait une gueule de bois immesurable, il y avait un grand changement. Et bien évidemment, il préférait cette tête ci plutôt que la précédente.
Zain savait que c'était sûrement l'effet de retourner au bercail mais aussi –et surtout plutôt- le fait de revoir enfin Liam après 4 mois d'amour, de tendresse, de désir, de tentation, de tension, de colère et de manque. 4 mois qu'ils ont passé loin d'eux et où la première seconde de ces 4 mois était déjà de trop. Rien qu'une seconde c'était trop, alors il ne fallait pas imaginer ce que cela pouvait bien être 4 mois. 4 mois, c'est 10 540 800 secondes. Alors lorsqu'une seconde est de trop, il ne vaut mieux pas se demander pour 10 540 800 secondes environ. Il sortit de la salle d'eau et fût étonné de voir l'anglais assit sur le bord de leur lit en direction de la pièce dont il sortait avec les mains jointes sur ses genoux, le dos courbé et la tête baissée jusqu'à ce qu'il se rende compte de sa présence et qu'il relève la tête. Leurs regards se croisèrent, automatiquement, n'ayant même plus besoin de se chercher.
Liam se leva doucement et s'approcha du métis. Ils ne savaient plus vraiment comment ils devaient se comporter ensembles, parce que même si leurs regards se trouvaient touts seuls, ce n'était plus vraiment le cas de leurs corps. Ils étaient un peu maladroits, gênés, peu confiants et embarrassés. Ils ne savaient plus exactement comment ils devaient se comporter ensembles ni commencer annoncer aux jumeaux que l'anglo-pakistanais était de retour pendant deux semaines mais qu'il repartirait bientôt dans la capitale belge.
Ils avaient 13 ans, ce n'était plus des enfants, mais c'était quand même quelque chose de dur à annoncer, c'était quand même quelque chose de pas du tout joyeux et peu importe l'âge de l'enfant, voir un de ses parents partir ailleurs que ce soit dans une autre maison, dans un autre pays, sur un autre continent ou encore pour le ciel ; que ce soit définitif ou simplement pour quelques jours, semaines ou mois ; ça restait quelque chose de dur à annoncer et à encaisser pour l'enfant puisque ce n'est jamais agréable de savoir que l'un des deux parents sera absent puisque normalement les choses sont faites pour en avoir deux et pas un. Ce n'est jamais sympathique à entendre même si certains vont en être réjouit.
-C'était beau ce que nous vivions, commença l'anglais.
-Oui, c'était beau, mais ça ne l'est plus, rétorqua le métis.
Un silence glacial prit possession de la pièce, les plongeant littéralement dedans la tête la première. Le plus jeune pinça ses lèvres entre elles pendant que le plus âgé jouait avec ses doigts. Le métis n'avait pas merdé –pour une fois- parce qu'il reflétait juste la réalité. Il disait ce qu'ils pensaient tous les deux silencieusement et sûrement que Quentin et Finnegan pensaient la même chose. Ils se prirent dans leurs bras, le choc de leurs torses l'un contre l'autre fût brutal mais il y avait comme une douce douleur qui montait dans leurs corps. Ils s'étaient aimés et manqués pendant tout ce temps et il fallait bien qu'ils rattrapent un peu le temps perdu.
-Tu as toujours des sentiments pour moi malgré que le décor de notre amour soit sombre ? Demanda le brun assez poétique.
Zain enfonça sa tête dans le cou de son époux, refusant d'en sortir maintenant qu'il y était. Il ne s'était jamais sentit aussi bien dans les bras de quelqu'un de toute sa vie. Il ne s'était jamais sentit aussi bien auprès de l'anglais, sûrement parce le temps des séparations étaient terminées et que le fait de ne pas s'être vu pendant 4 mois a renforcé leur amour. Il n'en savait rien, mais ce qu'il savait par contre c'était qu'il se sentait bien dans les bras de son mari, humant son odeur et respirant tout contre sa peau. Maintenant qu'il avait retrouvé son amoureux de « toujours », il ne voulait plus du tout le quitté. Il ne voulait plus devoir le retrouver encore et risquer de le perdre encore une fois. Parce que c'est tellement douloureux cette boule au creux du cœur qui grandit au fur et à mesure et prend de plus en plus de place dans le corps. Cette boule qui est là parce qu'on a la sensation horrible qu'on est entrain de perdre quelqu'un qu'on aime.
-Zain ? Tu as entendu ma question ? S'enquiert l'anglais à nouveau, voulant une réponse à sa question précédente.
Le métis opina de la tête dans le creux de son cou et c'est ainsi que le brun comprit que son époux était tellement bien dans ses bras, était tellement bien ainsi qu'il ne voulait plus bouger et encore moins gâché el moment. Il inspira un grand coup et détacha soudainement son corps de celui de l'anglo-pakistanais qui le regarda complètement perturbé. Il ne comprenait pas pourquoi ce dernier s'éloignait de lui alors qu'ils étaient pourtant si bien, collés comme ça l'un à l'autre. Il passa langue sur sa lèvre supérieure et réfléchit lentement à la question malgré qu'il n'en n'ait pas besoin. Il faisait mine qu'il y réfléchissait pour savoir comment répondre à son époux, à une question pareille.
-Toujours, répondit-il brièvement.
Pour lui, ça semblait si évident que la question ne se posait même pas, que la question n'avait même pas lieu d'être, qu'elle était totalement inutile et futile. Mais si cela pouvait rassurer Liam, alors il répéterait sa réponse jusqu'à ne plus savoir de gorge, jusqu'à ne plus avoir de salive. Jusqu'à en mourir, simplement. Il la répéterait jusqu'à ce que mort s'en suive. Il n'avait pas envie de le perdre à nouveau parce que l'avoir récupéré –même si c'était de justesse- était sûrement sa plus belle victoire de toute sa vie. Même la mort de Marcel Dino Guido –qui était la vengeance de sa sœur et de son mari- n'était plus cette belle victoire qui surpassait les autres. Non maintenant, la plus belle c'était celle de pouvoir reprendre son époux dans ses bras. Parce qu'ils s'aimaient trop que pour gâcher cette belle soir pour un homme d'une nuit qui n'en valait même pas la peine, et pour des paroles qui n'ont jamais été pensées réellement.
Ils se retrouvaient enfin, après un long moment à passer leurs vies loin l'un de l'autre. Ils se retrouvaient enfin, mais sauront-ils seulement s'aimer un tant soit peu ? Sauront-ils repartir du bon pied ? Sauront-ils seulement faire les choses comme il le faut ? Ou alors, perdront-ils une nouvelle chance d'être ensemble ? La vie est imprévisible, tout le temps, mais parfois il arrive vraiment qu'elle prenne une tourne inattendue.
***
Musique ; Chewing Gum - Nina Nesbitt
NDA ; Alors, bonjour et comment allez-vous ? Ca va l'école pour le moment ? J'espère en tout cas que ce chapitre vous aura plût et qu'il vous aura fait un peu décompresser !
YOU ARE READING
Disaster//Ziam [Hater 3]
Fanfic❝C'était une véritable catastrophe cette histoire. Parce que cette idylle prenait fin et chutait dangereusement. ❞ ©Copyright 2016 ©CrazyWildUnicorn Sequel To Hater & Lover [ H o r s - s é r i e ] Tome 1 : Hater Tome 2 : Lover Tome 3...