Liam inspirait profondément. Il avait besoin d'entendre la voix de son amoureux, même s'il était à plus de 385 miles de lui. Il avait envie et ressentait même le besoin d'entendre sa voix. Ça faisait tellement longtemps –enfin moins de 24 heures- mais ça faisait longtemps quand même. Il en avait besoin et c'était pourquoi il l'avait appelé. Mais ce n'était pas uniquement pour cela. Il y avait une autre raison et il ne savait plus vraiment s'il ferait bien de la mettre sur le tapis. Il ne pût s'empêcher de lâcher un soupir de soulagement lorsque le métis décrocha enfin, encore un peu, il croyait qu'il allait tomber sur sa messagerie et ça, il n'aurait clairement pas aimé.
-Allo ? Résonna ce mot dans le combiné avec la voix du plus âgé.
-Salut, dit le plus jeune avec un sourire caché dans la voix.
Le silence emplit les deux combinés. Aucun d'eux ne parlait ne sachant pas vraiment ce qu'ils se pourraient se dire. En réalité, ils n'avaient pas tant besoin d'entendre la voix de l'autre comme ça, mais ils avaient plutôt besoin de sentir sa présence, de savoir qu'il est près de soi. Le reste, ils s'en foutaient et c'était le fait d'entendre la respiration de l'autre, de sentir sa présence et de savoir qu'il est qui faisaient qu'ils ne parlaient pas parce que ce n'était pas vraiment de ça dont ils avaient réellement besoin. Le reste n'était que futile et sans intérêt.
-Pourquoi tu m'appelles si tôt ? Demanda quand même le métis.
Liam se racla la gorge, essayant bêtement de se souvenir de la raison principale de cet appel qui est différente du besoin d'entendre sa voix. Il se voyait mal dire cette raison, il se voyait mal sortir « Parce que j'avais besoin d'entendre le son de ta voix » à l'anglo-pakistanais. Il se voyait très mal le faire parce qu'il y avait 385 miles –ou 619 kilomètres- qui les séparaient mais aussi parce que ça ne se faisait vraiment pas vu la situation douloureuse dans laquelle ils se trouvaient. Ce n'était pas pour rien que son époux était partit de l'autre côté de la mer, parce que si la situation n'était pas ainsi –et il n'avait pas eu besoin du métis pour le lui dire, il l'avait deviné par lui-même - ce dernier ne serait pas partit, il serait resté à la maison.
-Je voulais savoir si tu étais d'accord que Quentin aille à l'anniversaire de Camille..., s'empressa e dire le plus jeune, construisant ce mensonge aussi vite que possible.
À 385 miles de là, de l'autre côté de la Manche, l'anglo-pakistanais fronça les sourcils et se frotta légèrement le bord du menton. Il n'avait pas oublié l'anniversaire de cette Camille pour autant, mais il ne voyait pas pourquoi son époux l'appelait simplement pour qu'il donne son autorisation. Ce n'était pas comme s'il n'en avait rien à foutre, mais il croyait qu'il n'avait plus aucun impact, plus aucun choix et plus aucune autorité sur les jumeaux depuis qu'il était partit à plus de 600 kilomètres de la maison. Il réfléchit quand même à la question, se doutant bien que ce n'était pas vraiment pour cette raison que son mari l'appelait. Il le connaissait quand même encore un minimum par cœur le brun, alors il savait que ce n'était pas pour cette raison.
-Je n'y vois aucun problème, personnellement, mais quelle est la raison de ton appel ? La véritable raison, j'entends par là, renchérit-il après avoir répondu à la question de son époux.
Liam fût prit la main dans le sac. Mais il n'avait pas envie de faire part de ses doutes à son mari. Ce n'était clairement pas le moment de tout remettre en question ou quoique ce soit en question alors que ce dernier se trouve quand même à plus de 300 miles –presque 400- de lui. Non, ce n'était clairement pas le moment. Mais, le sera-t-il un jour, seulement ? Il en doutait fort mais ne voulait pas se risquer aujourd'hui. Il s'humidifia les lèvres puisqu'il les sentait s'assécher rapidement.
-Je... Euh..., hésita-t-il.
-Tu ? Coupa son époux.
-Je... Je trouve que ça faisait longtemps qu'on n'avait pas passé de moments en amoureux et comme l'anniversaire de nos 5 ans de mariage est le mois prochain... Bien je me disais qu'on pourrait essayer de se revoir avant que tu ne reviennes à la maison dans trois mois..., suggéra-t-il en ne disant toujours pas la véritable raison de son appel.
Mais cette raison-là était suffisante, parce qu'elle faisait partie de ses priorités dans ce qu'il devait dire lorsqu'il l'appelait. Et il n'avait pas encore osé poser la question ni suggérer quoique ce soit depuis quelques semaines déjà alors il s'était jeté à l'eau, comme ça. Il avait presque l'impression de s'être mis à nu, à présent. Il se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang tandis que le silence et la respiration du métis était sa seule réponse pour le moment.
Et ce silence en disait long. Il en disait tellement que tout semblait s'effondrer autour de l'anglais. Il n'avait quand même pas osé ? Zain n'avait quand même pas osé oublier ne serais-ce qu'une seule seconde que dans moins d'un mois, cela ferait 5 ans qu'ils étaient mariés ? Il n'arrivait pas à y croire. Il rugit presque inconsciemment. En entendent le gloussement de son époux de l'autre côté du combiné, il comprit que son rugissement guttural n'était clairement pas passé inaperçu. Mais il s'en foutait parce qu'il n'avait pas le droit d'oublier une telle chose. Il n'avait pas le droit de jeter, comme ça, comme une vieille chaussette dégueulasse et puante qui est criblée de trous, ces 5 années de mariage et encore plus de vie commune. Il n'arrivait pas à croire que le métis avait pu balayer cela comme ça, sans aucun regret. Et depuis quand avait-il arrêté de croire en l'amour, en leur amour ? Ce n'était quand même pas sorcier de ce souvenir de 5 ans de mariage.
-Ne me dis pas tu as oublié ? S'égosilla le plus jeune en contractant la mâchoire.
Zain déglutit une nouvelle fois et cela confirma les pensées et les dires du brun. Il tapa si violemment sur le marbre de la cuisine que les têtes des deux jumeaux passèrent au-dessus du canapé alors qu'ils étaient quand même concentrés sur le match de football qui passait à la télévision. Leur « papou » leur fit un signe de la main pour qu'ils comprennent que ce n'était pas important, enfin plutôt qu'ils n'avaient pas à s'en faire pour cela pour le moment. Il se mordit le bout de la langue, même si c'était assez douloureux, pour ne pas crier sur son mari et pour ne pas surtout, prendre le premier avion pour Bruxelles et lui en foutre une dès qu'il verra son visage.
-Tu sais quoi, Zain Javadd Malik ? Va te faire foutre, dit-il sèchement avant de raccrocher.
Liam tourna la tête et vit celles des jumeaux réapparaître du dessus du canapé. Ils avaient tout suivit de la conversation, il le savait, mais il s'en foutait un peu parce que la situation lui comprimait le cœur tellement fort qu'il ne pouvait rien dire ni faire pour cacher cela. Il se prit la tête entre les mains et passa ses mains dans ses cheveux, tirant sur le plus de mèches possibles. Il le fit rageusement, si bien que quelques cheveux s'arrachèrent. Les lacrymales commencèrent à s'accumuler dans ses paupières, si bien qu'elles glissèrent toutes seules des yeux et roulèrent ensuite sur les joues de l'anglais. Quentin et Finnegan rappliquèrent de suite et prirent leur « papou » dans leurs bras.
Il venait encore de merder, de foirer, de faire une connerie. Il venait encore de tout gâcher, alors que tout semblait s'améliorer à nouveau depuis trois mois. Tout semblait rouler à nouveau à peu près correctement, mais maintenant, il avait réussit à tout faire dérailler et à même créer un accident. Il avait de quoi s'en mordre les doigts, le métis et l'anglais était au plus mal.
***
Musique ; Player - Tinashe ft. Chris Brown
YOU ARE READING
Disaster//Ziam [Hater 3]
Fanfiction❝C'était une véritable catastrophe cette histoire. Parce que cette idylle prenait fin et chutait dangereusement. ❞ ©Copyright 2016 ©CrazyWildUnicorn Sequel To Hater & Lover [ H o r s - s é r i e ] Tome 1 : Hater Tome 2 : Lover Tome 3...