12 - Restaurant

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Liam et Zain étaient dans la voiture, en direction de ce fameux restaurant dans lequel le métis avait réservé une table à son nom depuis sa chambre bruxelloise de l'autre côté de la Manche. Il passa sa main dans ses cheveux alors qu'il sentait le regard du brun posé sur lui. Cela lui faisait légèrement bizarre de reprendre le volant de ce côté-là du véhicule, parce qu'il s'était légèrement habitué à l'autre côté pendant 4 mois même s'il ne prenait que rarement la voiture. Il bifurqua sur la droite, prenant l'une des bretelles de sortie de l'autoroute.

Zain se gara sur le parking, trouvant rapidement une place comme si cette dernière avait refusé toutes les voitures qui avaient essayé de se garer juste pour que la sienne vienne y prendre sa place. En réalité, elle était réservée, cette place de parking à son nom. Une voiture d'un des employés avait été garé là et jusqu'à ce qu'il se présente, elle y était et est ensuite partie pour lui laisser la place de libre.

C'était pratique, vraiment très pratique, de connaître le patron du restaurant juste pour une place de parking. Parce que mise à part une place de libre et une table à son restaurant, il n'avait rien demandé de plus à son ami parce que déjà il ne voulait pas profiter de son hospitalité, puis il n'aimait pas vraiment avoir un traitement de faveur supérieur à cela alors que durant toute sa vie, il avait toujours du brandir le poing pour avoir quelque chose.

Zain ouvrit la porte à son époux, le faisant sortir en le tenant par la main. Celui-ci ne comprit pas vraiment au début pourquoi son mari avait fermé sa porte à lui mais lorsque ce dernier lui avait ouvrit la porte et lui avait tendu la main, il réalisa enfin ce que le métis voulait faire et il obtempéra volontiers. Il ne broncha pas du tout et se retient bien de faire une grimace ou de glisser une remarque sur le fait que cela faisait assez cliché et fleur bleu, ce qui ne ressemblait pas vraiment à l'attitude habituel de ce dernier.

Mais pour cette soirée, il préférait éviter d'irriter le métis, après tout ce qu'il avait sûrement du faire –il ne se doutait pas qu'il avait simplement dû passer un coup de fil- pour avoir une table dans ce restaurant où elle coûte un bras et la peau du cul au passage et où il faut presque réservé un an avant d'avoir une table de libre. Ce qui lui rappelait son opticien qu'il appelait un an avant le rendez-vous voulu et qui était presque tout le temps en retard de 4 heures.

-Je t'en prie, s'enquit l'anglo-pakistanais en tenant la porte à son amoureux.

Liam passa sous son bras, se courbant légèrement le dos et souriant pour remercier son homme pour cette petite attention. Ils avancèrent dans la restaurant, se frôlant les doigts. Leurs doigts se frôlaient doucement, tendrement. Cela montrait bien qu'ils n'osaient pas encore se toucher comme ils le faisaient auparavant, surtout dans les lieux publics comme ce restaurant. Ils n'étaient pas encore prêts à revenir à des habitudes qu'ils avaient avant.

C'était encore trop tôt, trop frais, trop serré. Ils n'étaient pas encore prêt à passer ce cap de se tenir la main en publique. Ils n'étaient pas encore à ce stade et c'était un peu ce qui faisait peur au métis, parce que s'ils n'y étaient pas encore, ils n'étaient pas encore prêts à refaire l'amour. Puisqu'à chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés, ils s'étaient d'abord tenu la main avant de commencer à passer ce genre de choses sérieuses.

Ils suivirent le serveur qui leur a été attribué parce qu'il était le seul libre sous la main à ce moment-là. Ils prirent place à leur table et l'anglais fût tout de suite stupéfait par le travail qui avait été sollicité pour faire leur table. Elle était différente des autres, de toutes celles devant lesquelles ils sont passés. Il n'en revenait pas que son mari avait carrément fait une demande spéciale pour la table alors qu'il aurait très bien pu l'emmener dans une pizzeria locale ou encore dans un fast-food du centre de la ville. Mais non, Zain l'avait emmené jusqu'au plus beau –et sûrement le plus cher- de la ville et lui avait même confectionné une table sur mesure. Il n'en revenait simplement pas de ce tout que le métis avait fait pour lui, juste pour ce soir. Juste pour leurs 5 années de mariage.

-5 ans de mariage, ça doit se fêter, dit l'anglo-pakistanais comme s'il avait lu dans ses pensées et en levant sa coupe de champagne.

Le brun leva sa coupe à son tour et ils trinquèrent avant de boire chacun une petite gorgée en se regardant dans les yeux. Ils n'osaient pas se quitter du regard. Ou alors lorsqu'ils le faisaient, c'était pour regarder l'alliance que l'autre avait l'annulaire. C'était comme s'ils avaient peur de voir la bague disparaître sous leurs yeux ou que s'ils arrêtaient de la regarder, elle foutrait le camp alors que c'est techniquement impossible qu'une bague se retire d'un doigt comme ça sans que personne ne le sent. Sans que personne ne le remarque et surtout, si elle commence à avoir des jambes et à courir partout. Une bague, ce n'est pas censé bougé normalement, sauf que son propriétaire le fait ou lorsqu'elle est trop grande par rapport au doigt.

-Oui, ça se fête, répliqua l'anglais tout sourire.

Ils s'aimaient énormément et se dévorèrent du regard lorsque le serveur réapparut pour leur donner deux cartes des menus. Ils regardèrent et examinèrent ce que proposait le restaurant, mais le brun sans savoir pourquoi, était étonné que les prix n'étaient pas affichés sur sa carte alors qu'il était certain d'avoir aperçu des chiffres –assez exorbitant- sur le menu de son époux jusqu'à ce que celui-ci le redresse sûrement pour l'empêcher de regarder. Il n'en revenait pas que le métis soit ainsi, agisse ainsi. C'était presque si ça ne lui ressemblait pas, c'était presque si l'anglais n'avait pas l'impression d'avoir un autre homme devant lui que celui avec qui il s'était marié 5 ans plus tôt.

C'est vrai que les choses avaient énormément changés en cinq ans. Déjà, ils avaient murit et prit de l'âge. Ce n'était pas comme s'ils étaient ridés de partout, et qu'ils avaient des cheveux blancs, mais ils n'étaient plus si proches de cela de l'adolescence comme à l'âge où ils se sont rencontrés. Ils n'étaient plus aussi jeunes, cons, débiles et surtout, fous. Ils avaient arrêté de faire les cons et d'enchaîner les conneries. Puis, ils avaient encore grandit en habitant ensembles. Ils avaient encore grandit en se mariant et en ayant des enfants. Mais cela ne les avait pas empêché de même s'ils n'étaient plus les cons de l'adolescence, d'agir comme des adultes cons. Ils avaient merdés un bon nombre incalculable de fois, c'était lancé la tête la première dans la vie et apparemment, c'était fois-ci était la bonne.

Ils ne faisaient plus les mêmes conneries qu'avant, certes, mais ce n'était pas pour autant qu'ils ne faisaient pas bêtises. Ils merdaient encore, parce que quoiqu'ils fassent, l'erreur sera toujours humaine. Quoiqu'ils fassent, ils s'aimeront toujours jusqu'à en mourir. Quoiqu'ils fassent, ils ne sauront jamais se passer l'un de l'autre, même si c'est synonyme de douleur et de souffrance. Quoiqu'ils fassent, ils resteront accrochés l'un à l'autre, parce que la dépendance les a prit de court dès la première fois que leurs regards se sont croisés, alors qu'ils marchaient tous les deux dans les couloirs peuplés d'autres étudiants de l'université de Wolverhampton. Dès la première fois, c'était déjà tout écrit qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Et c'était probablement grâce à eux que les âmes-sœurs existaient.

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Musique ; Isac Elliot - No One Else
NDA ; Bonjour ! Comment allez-vous ? Pas trop triste d'arriver à la fin de cette fiction ? Moi si, en tout cas. Il reste moins de chapitres, quand même ! En tout cas, comme toujours, au meilleur commentaire est réservé la dédicace du prochain chapitre !

Disaster//Ziam [Hater 3]Where stories live. Discover now