06 - Retour à Cardiff

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Zain venait d'atterrir à l'aéroport de Cardiff. Il n'avait pas envie de se plaindre du temps que prenait les bagages à arriver jusqu'aux tapis et ensuite du temps que prenait le sien à arriver jusqu'à lui. Il essayait de faire comme s'il était de bonne humeur, forçant parfois un sourire crispé à des personnes qui lui sourient et le saluent. Il passa sa main dans ses cheveux tandis qu'il tirait sa valise derrière lui. Les roulettes résonnaient contre chaque carrelage avec une multitude d'autres bagages à roulettes. Il contracta doucement la mâchoire parce que ce son l'énervait beaucoup et lui tapait pas mal sur le système.

Mais il n'avait pas le droit d'être en colère, il devait être content parce qu'il allait faire la surprise de revenir à la maison alors que les jumeaux étaient à l'école et que Liam se trouvait au boulot alors que pour lui, c'est les vacances pendant une semaine. Il ne savait même pas pour quelle raison c'était congé pendant une semaine en Belgique, mais il s'en foutait éperdument ; retourner à la maison comptait plus à ses yeux. Parce qu'il allait revoir son amoureux de toujours et ces précieux deux adolescents qui doivent en avoir des choses à lui raconter, surtout que Quentin s'est bien rendu à l'anniversaire de Camille et qu'apparemment, il y a des petites choses qui se sont produites et il y aussi le fait que Finnegan semblait bizarre en ce moment, comme s'il était amoureux.

Zain héla un taxi, s'en foutant du prix que cela lui coûterait pour faire le chemin entre l'aéroport et la maison. Il ne savait même pas combien de miles les séparait, mais ce n'était pas vraiment important, parce que tout ceci arrêtait de compter parce qu'il retrouvait sa famille et sa vie d'avant. Il retrouvait son confort de base, les quelques racines qu'il y a déposé. Il retrouvait, en quelque sorte, sa terre natale. Il retrouvait ce qu'il avait laissé en partant à 385 miles de là. Et ça, ça valait plus que tout l'or du monde et toutes les humeurs du monde. Il allait revoir ce qui lui manquait tant et maintenant que cela arrivait enfin, il essayait de ne pas faire en sorte de ses appréhensions, sa mauvaise humeur dû au vol, aux autres passagers et à l'attente, mais aussi à la boule qui comprimait son estomac et le retournait complètement.

Zain arriva rapidement, ne voyant même pas la route défilé sous ses yeux –tellement il s'était perdu dans ses pensées-, devant sa maison. Il paya le chauffeur en lui offrant un sourire que ce dernier ignora prestement et regagne l'entrée de la maison avec sa valise derrière lui. Il jeta un petit coup d'œil vers les fenêtres pour voir s'il y avait quelqu'un derrière et que donc, par conséquent, il y aurait quelqu'un dans la maison. Mais probablement qu'elle était totalement déserte. Il inséra la clé dans la serrure et la tourne ensuite. Il poussa doucement la porte et la referma ensuite derrière lui. Le choc fût tel qu'il en manqua d'atterrir sur le cul.

Zain n'arrivait pas à en croire ses yeux. Rien, strictement rien n'avait changé. Tout était pareil, de la peinture sur les murs à la fine pellicule de poussières qui pouvaient se trouver à droite ou à gauche. Les coussins étaient positionnés comme avant sur le canapé, de la même manière et dans le même ordre de couleur. Rien n'avait changé mise à part peut-être un petit manque de nicotine dans l'air, mais ça, c'était parce qu'il n'était plus là. Il n'y avait plus personne qui –normalement, bien entendu- fumait dans cette maison, donc c'est bien évidemment qu'il n'y a pas d'odeur de nicotine dans l'air. Il avança doucement jusque dans la cuisine et là encore une fois, rien n'avait changé. C'était presque s'il n'avait pas l'impression que c'était les mêmes fruits, disposés exactement à la même place et dans le même sens dans le plateau de fruits se trouvant sur un coin du plan de travail. Pourtant, cela ne pourrait pas être les mêmes puisqu'ils seraient pourrit, normalement.

Zain sortit de la cuisine aussi blanc qu'un cadavre parce que le choc était de taille à ce que son corps ait du mal à le supporter. Ce n'était pas tous les jours qu'on retournait dans sa maison où avait continué de vivre le reste de sa famille tandis que nous, nous sommes partis à plus de 385 miles de là pour refaire un peu notre vie. Il passa sa main sur son visage n'en revenant pas que rien n'ait changé. Pourtant, il s'y attendait à ce qu'il y ait des changements, que l'anglais profite de tout ce qu'il n'aimait pas dans la partie de la décoration qu'il a faite lui-même pour remplacer par quelque chose qu'il aimait. Mais non, rien du tout n'avait changé. Même la peinture, ou plutôt la fresque vue sa taille, qu'il avait peinte sur un tissu géant et accroché au mur du salon n'avait pas bougé. Elle était toujours là, comme si ça montrait que leur couple était toujours sur pieds.

Zain monta les escaliers et retrouva tout comme cela avait été laissé lorsqu'il était partit, hormis les draps défaits des lits. Il n'arrivait pas à en croire ses yeux, comme si le simple fait qu'il soit partit avait presque totalement arrêté la vie de cette maison et de ces habitants. Il s'assied sur le bord leur lit, regardant tout autour de lui. À première vue, en passant son regard sur toute la pièce brièvement, il n'avait pas remarqué que quelque chose c'était venu s'ajouter au paysage. Aussi, c'était dans son angle mort puisque depuis la porte, il ne pouvait clairement pas voir ce tout nouvel objet.

Zain se leva du lit en s'aidant de ses poings. Il prend le mystérieux cadre dans ses mains et l'analyse sous toutes les coutures en évitant le plus possible de regarder la photo de peur que son cœur ne sache pas endurer le choc. Il ferma les yeux et prit une grande inspiration pour regarder la photo qui se trouvait dans ca cadre en bois. Il découvrit une image avec son époux, leurs deux garçons et lui dessus. À priori, ce n'était qu'une photographie et rien de plus. Mais en réalité, elle avait énormément de valeur sentimental. C'était l'une des premières photos qui a été prise lors de l'arrivée des jumeaux dans leurs vies, dans la maison. Lorsqu'il tourna la tête en attendant un bruit lointain, il découvrit l'anglais avec les yeux écarquillés posés sur lui et le souffle saccadé lorsqu'il n'est pas coupé. Qui était le plus étonné des deux de retrouver l'autre ?

Ils se retrouvaient enfin après presque 4 mois sans se voir, sans se toucher, sans vraiment se parler hormis quelques appels téléphoniques ou encore quelques messages par-ci par-là. Le choc était de taille, surtout lorsque le plus jeune ne s'attendait pas à retrouver le plus âgé. Peut-être que leur seconde chance –qui est plutôt leur quatrième ou cinquième- de se retrouver aboutira enfin ?

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Musique ; Be Alright - Ariana Grande
NDA ; Alors, bonjour ! Comment allez-vous en ce temps de rentrée très proche ? J'espère que la vôtre va bien se passer ! Et comme toujours, le meilleur commentaire sur ce chapitre aura le droit à la dédicace du suivant !

Disaster//Ziam [Hater 3]Where stories live. Discover now