.*. Chapitre Quatorze .*.

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[Trente-et-un jours plus tard. Miami, Etats-Unis]



Giorgio observe Neiva qui concocte du spaghetti. Non, il observe les belles jambes et les fesses rondes de sa copine. Il aime tout de cette femme : ses rondeurs, sa couleur de peau, sa façon d'être, sa façon de bouger, de s'habiller, de se comporter, de parler, de respirer... oui... TOUT.

L'odeur alléchante du beurre fondu, et de la sauce béchamel qu'elle concocte, rend la scène devant lui encoure plus envoutante. Neiva tourbillonne encore sa cuillère en bois, puis elle tapote un peu dans le revers de sa main pour lécher doucement la sauce.

« Hm... Aurais-tu du vin blanc ? » Elle se retourne pour voir un Giorgio...excité... ?

« J'en ai oui. » Il ne bouge pas un doigt.

« Peux-tu m'en donner... ou pas ? » Neiva lui fait face, tout en tenant sa cuillère de façon impatiente.

Elle a faim...très faim.

Il rit. « Ok. »

Giorgio se déplace et ouvre son frigo. Il prend le vin, mais aussi du jambon, des oignions mauves, du poivron, de la tomate, et de la laitue.

Neiva prend le vin et le regarde curieusement. « Salade ? »

« Et pourquoi pas ? » Giorgio se met au travail.

C'est au tour de Neiva de l'observer. Son dos bouge bien à chaque fois qu'il nettoie les légumes, et ses muscles apparaissent. L'ambiance est fantastique avec les deux qui cuisinent, et le jazz Français qu'on entend jouer y ajoute de la magie.

La nourriture est prête, et mise à table. Le vin rouge est au menu, avec du Croquant comme dessert – qui se trouve au frigo. Tous deux mangent, et puis rigolent tranquillement. Neiva raconte ses souvenirs d'universités, vécu avec Angella.

« Je me rappelle la fois ou nous avions entré ce nouveau bar, par curiosité. Il y avait une soirée en blanc, mais nous étions arrivées tout en rouge et rose. »

Giorgio rit de plus belle. « Quooi ? *rire* Oh-lala, la honte ! »

« Ouais, tu parles d'une honte. Malgré cela, on y est restée. Le barman admirait notre courage, donc il nous a offert des boissons toute la soirée. A la fin, on était le centre d'attention, et je dois admettre que c'était amusant. »

« Vous en avez du cran. Moi j'aurai quitté les lieux sans y penser deux fois. » Giorgio ressert un autre verre de vin, que Neiva accepte avec joie.

« On passe au dessert ? » Elle demande en prenant une gorgée.

Giorgio regarde le vin descendre dans la gorge de la dame. Merde.

« Lequel ? »

Neiva comprend immédiatement. « Celui du frigo...Froide, comme je le veux maintenant. »

Giorgio rit encore. « D'accord ma jolie perle noire. »

Tous deux décident d'aller sur le balcon donnant à la vue de la ville. Ils ne disent rien, et ils dégustent ce fameux Croquant – ironique comme nom, pour un gâteau aussi moelleux que de la mousse.

Il y avait du vin dans leurs systèmes, et le dessert ne calme rien. Giorgio a toujours chaud, et Neiva ressent le tout. Il se retourne pour l'observer, et elle sourit. Elle fait de même, et tous deux se perdent dans leurs regards. Giorgio avance sa tête, et Neiva l'imite. Leurs nez se rencontrent, et ils se regardent les lèvres. Encore un rapprochement, et-

Mon Seul ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant