.*. Chapitre Quinze .*.

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  Ravid observe sa liste de prochaines victimes... Elle est assez courte. Elle sera rétrécie par sa merveilleuse chérie Analyssa de toute façon. Mon Dieu... La regarder pleurer tous les soirs lui a déchiré l'âme – beaucoup plus que de regarder sa propre mère prier tous les jours depuis sa prétendue-mort.

Analyssa est si belle, même quand elle pleure. Il aurait voulu la consoler - de sa propre mort en plus – et la réchauffer. Mais non, il veut encore attendre. Ravid ne veut rien gâcher. Elle sera surement fâchée, mais bon...

Il observe aussi sa fille. Seigneur...son enfant. Le fruit de ses entrailles. Elle est aussi jolie que sa mère, et il espère qu'elle sera aussi intelligente que ses deux parents. Une vraie boule de joie, une beauté sans comparaison. Sa fille...ma fille...ma fille...

Ravid secoue la tête et révise encore la liste. Une minorité de ses hommes est restée avec Igor, cet enfoire de merde. La majorité est restée avec sa Famille, sous le commandement de son grand-père. Igor n'ose même pas s'attaquer au mafioso Indien le plus puissant qui soit. Il aime tellement sa Famille.

[Etats-Unis]

Ravid regarde encore sa liste. Diego se croit futé, le pauvre. Pas de cadavres, mais tu continues ta petite tournée de vengeance, en croyant que les autres te regardent faire sans rien tenter. Il a tout mal compris.

Ravid veut appeler son 'grand-père' ; peut-être qu'il pourra tout lui expliquer. Si on l'en croit l'histoire des conflits entres les Rocco et les Mered, l'assassinat des deux patriarches seraient du a un désaccord aux ventes. Il y a beaucoup plus dans cette affaire.

Il n'y a qu'une seule personne qui peut le fournir les réponses nécessaires.

« Josek... ? »

« Monsieur. » répond le cher gardien de la Famille Saraf.

« Voudrais-tu me rendre visite ? » quelle connerie.

« J'arrive. » Josek ferme le téléphone pour rejoindre sa protégée.

Tandis que Ravid met de l'eau chaude pour attendre patiemment le monsieur, Josek n'a jamais vraiment parlé. Il se contente de suivre des ordres et de servir la Famille au plus vite, pour retourner dans ses affaires. Personne ne lui questionne, et personne ne s'y intéresse. Ravid n'est pas si idiot que cela : Josek est peut-être le seul qui puisse l'aider à résoudre ce mystère qui a failli lui couter la vie. La fumée blanche sort rapidement de la cafetière, et Ravid déchire quelques sachets de thé.

Et oui, du the...

Ravid entend le ronronnement d'un moteur à l'extérieur de son taudis, alors il pause le dernier caak et ouvre la porte d'entrée. Josek l'empoigne fermement, et rentre.

Ravid soupire doucement. « Tu sais pourquoi je t'ai appelé. »

Josek hoche la tête en goutant un biscuit.

« Raconte-moi tout. »

Josek sirote son thé, et dépose sa tasse doucement. Il étire ses bras, et pose ses coudes sur ses genoux en regardant sérieusement Ravid.

« Tu connais déjà le début de toute l'histoire, alors je ne vais pas perdre mon temps à te le raconter. Tu te sens surement perdu quand tu arrives à la partie ou ton père orchestre l'assassinat de Mr. Raymundo, n'est-ce pas ? »

Ravid hoche la tête, et passe ses mains dans ses cheveux.

« Je commencerai la, alors. Ne m'interrompt pas, je t'en prie. »

Encore un hochement de tête. Cette histoire semble être longue.


[12 ans plus tôt. Résidence Familiale Des Saraf, Egypt.]

Mon Seul ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant