.*. Chapitre Dix .*.

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[Résidence Familiale des Saraf. Egypte. Flashback]


« Donc, tu te crois vraiment tout permis ? Tu trahis ton pacte, ton entente, et tu penses que tu mérites du respect ? »

Mered regarde Naami de façon incrédule. « Pacte ? Et depuis quand on se maintient aux 'pactes' ? Comment devient-on puissant et effroyable si on ne dépasse pas les limites imposées ? »

« Cela n'a rien avoir avec la puissance ! Tu deviens de plus en plus ambitieux. Au paravent, c'était charmant et tout. Maintenant, ça fait carrément peur ! Ils vont te tuer -»

« ET ALORS ? Mered cri. « ET ALORS ! C'EST NOTRE VIE ! TU LE SAIS NON ? »

La bouche de son épouse tremble, et dès ce moment, il sait qu'il a mal agit.

« ET ALORS JE VAIS ETRE SEULE ! » Naami hurle avec des larmes qui coulent de ses yeux. « C'est ce que tu veux ? » murmure-t'elle doucement. « Tu dis que tu m'aimes, que tu ne peux pas vivre sans moi, mais...tu veux mourir pour quelques dollars et des soldats ? »

« Papa ? Maman ? » Un petit Ravid se frotte les yeux en approchant le salon somptueux de la Famille Saraf.

« Chéri, pourquoi es-tu debout ? » Naami demande en s'agenouillant devant son fils.

« Pourquoi tu pleures maman ? » Ravid essuie les larmes de sa chère mère. « Qui t'a fait mal ? »

Naami embrasse le front de son fils. « Personne mon prince. Allez, va te recoucher. J'arrive. »

« Si quelqu'un te tape, cri fort maman. Papa et moi, on te protègera. » dit le brave garçon, qui arrive à peine se tenir debout.

Naami regarde Mered, qui est essoufflé de colère. « Je sais qu'il nous protégera tous. Il nous a tous promis. Va embrasser ton père. »

Ravid court et Mered soulève son fils. Il embrasse son front et le pose au sol. Ravid se colle tendrement au cou de son père, qui le balance petit-a-petit. L'enfant retourne calmement vers sa chambre, avec un doux 'clique' qui résonne dans le salon - maintenant devenu silencieux.

« Si tu oses attaquer une des Familles, je te divorcerai. »

« Je préfère te tuer que de te voir me quitter. » fut la réponse immédiate de Mered.

Cette réponse est pourtant la vérité pure – aussi sauvage qu'elle puisse être.

« Alors tue-moi maintenant. » Naami essuie ses larmes avec le bout de son habit. « Pour une fois de ma vie, je serai contente, même si je serai en enfer, et je verrai avec plaisir une personne pourrir sur cette terre avec le regret au cœur. »

Naami se retourne et quitte Mered, son saahri jaune à broderies dorées flottant gracieusement derrière elle. Il est un grand crétin ! Comment peut-il imaginer une seule seconde, qu'il peut vivre sans elle ? Il baigne dans la foutoire. Ce n'est pas la première fois de toute façon.

Mais elle a raison. C'est ridicule de vouloir trahir les Familles-membres.

Cette secte a été créée pour beaucoup de bonnes raisons. Leurs parents a eu ont été trop vicieux, trop ambitieux. A cause de leur voracité par apport à l'argent, au pouvoir, et même à la gloire, les ainés des Familles se sont entre-tués. Le but de cette secte était d'éviter ce genre de merde-en-plein-visage. Les Familles pouvaient fonctionner comme de petits gouvernements : chaque territoire se spécialise dans la vente ou l'achat d'un truc. Si d'autres choses devaient être vendu en territoire étrangère, des 'taxes' devaient être payés. Toute autre famille ou je-ne-sais-quoi qui ne faisait pas partit de la secte ont le malheureux potentiel de se faire détruire ou conquérir. Simple, efficace, et effective.

Mon Seul ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant