Mon Seul Choix

.*. Chapitres Dix-Neuf .*.

Analyssa s'sanglote en se posant la tête doucement sur les genoux d'Angella. Quand cette dernière lui caresse les cheveux aussi tendrement, elle repense à sa chère mère. Elle n'arrête pas de pleurer...

« Ça fait si mal. Si mal de vivre sans lui. Je... Je dois le faire Angella. Je ne peux pas rester les bras croisés. »

« Je sais ma sœur, je le sais. » Angella continue de caresser sa belle-sœur, et réfléchit. « Je ne devrais pas dire cela, mais quand Antonio les avait tous éliminés...J'me suis sentie si contente. J'étais satisfaite. Je voulais leurs morts, et je voulais qu'ils paient tous. »

Angella se rappelle trop bien ce moment horrible. Elle se demandait si elle survivrait, et si oui, est qu'elle aurait eu la satisfaction de voir ses gens mourir. Elle ne s'est jamais sentie aussi méchante de sa vie.

« Mais après... Il y a des nuits je me réveille doucement, et je prie au Seigneur de me pardonner, et d'enlever ce pressentiment malsain qui m'empêche de dormir de temps-a-autres. Avec cette satisfaction de vengeance s'accompagne un triste malaise sans précédent. Je sais que ce ne sera pas la première fois que tu exécuteras...mais cette fois-ci, tu vas peut-être ressentir ce que j'ai ressenti. Es-tu prête à cela ? »

Analyssa se relève et regarde directement Angella. « Je préfère ne plus jamais dormir en paix, que de voir ces gens écraser la mémoire de mon homme parce que je n'aurai rien fait. »

Des larmes continuent de couler sur le beau visage de l'Italienne. Angella caresse son ventre. Elle veut que sa belle-sœur connaisse cette sérénité qu'elle vit en ce moment. Antonio ne semble pas si mal sans cette vie de fou...

« La paix n'est pas si mal. Ça rapporte des choses, ou des gens irremplaçables. Arrête de souffrir ma sœur... Je t'en supplie. »

Angella fixe Analyssa ; elle pense chaque mot qu'elle dit. La lèvre inférieure d'Angella tremble, et des gouttes sortent de ses yeux. Voir une femme enceinte pleurer peut vous trouer le cœur.

Analyssa ne résiste pas ; toutes les deux se serrent très fort. « Je t'aime tellement. »

Les deux partagent une connexion inexpliquée, ce que bien d'autres exes d'Antonio n'ont jamais osée avoir. Tant mieux, parce qu'Analyssa tuerait quiconque qui penserait remplacer Angella. Elle est sérieuse en plus. Analyssa remercie l'univers pour une présence aussi précieuse dans sa vie – elle prit rarement.

En conduisant vers son hôtel, elle réfléchit aux paroles D'Angella. Peut-être laisser tomber la vie d'un mafioso, comme son frère ? En a-t'elle envi de toute façon ? Elle se sent maitresse de son empire, et elle a le sens des affaires dans ce monde tordue. Elle se sent à sa place, aussi misérable que ça vie soit. Mais il y a longtemps que sa propre vie ne dépend plus qu'elle. Il y a Alyssa, son diamant, son trésor. Elle ne veut pas laisser les avoirs de Ravid aux mains de n'importe qui non plus-

Son téléphone vibre.

« Malik. » murmure-t'elle doucement.

« On t'attend dans la maison, alors dépêche-toi. » L'ancien soldat répond.

« D'accord, et ne faites rien de tordu sur mon lit. L'odeur de sexe n'a jamais été enchanteur. »

Analyssa entend Natalia ricaner au fond, et Malik dit de longues injures dans sa langue natale. « Jamais. »

Elle sourit. Ses deux-là peuvent faire un beau couple ; dommage qu'ils ne s'entendent pas assez bien pour cela. Du moins, c'est ce qu'elle croit. En y pensant, monsieur Igor aurait doublé la sécurité, selon les infos recueillis par son équipe. Trop stupide, ça ne va pas la dissuader de le tuer. Pathétique.