.*. Chapitre Vingt .*.

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Analyssa ressent encore cette petite douleur dans sa poitrine. Elle regarde aux alentours pour la énième fois ; personne n'est avec elle, mais elle sent être observer. Elle retourne sa tête, arrange son AS50 avec soin, et le dépose doucement sur le mur qui clôt la propriété d'Igor. L'arme est prête à servir, tout comme elle. Analyssa craque ses doigts, et étire son cou. Dans son viseur elle regarde les Eben qui dansent avec joie sur la piste de dance au grand salon, et se pose pour la dernière fois la question essentielle : « est-ce que cette vengeance en vaut vraiment la peine ? »

De tous les moments importants de sa vie, elle repense à une conversation : celle avec Angella à l'église. Le pardon...sa sœur parlait du pardon. Un concept très parler dans ce bas monde, mais qui semble inconcevable dans bon nombre de situations. Elle se demande si ça serait aussi dur de le laisser vivre, tandis qu'elle a tué bons nombres de personnes dans sa vie. Pourquoi laisser vivre l'ignoble créature qui non seulement a trahi sa propre famille-a-lui, mais aussi pris le seul homme qu'elle n'aurait jamais pu aimer ? Pourquoi ressentir ne serait-ce qu'un peu de regret pour ce rejet ? Tous les gens qu'elle a tué l'ont mérité selon ses standards, et elle s'est toujours dit qu'elle aiderait Dieu à les emmener dans l'endroit qu'ils méritent tous de croupir, même si son âme aussi les rejoindrait un jour. Angella a vraiment une bonne influence sur les gens... Analyssa ferme les yeux.

Une image des cheveux noirs de Ravid sous ses doigts lui vint à l'esprit. C'était le soir juste après qu'Antonio ait récupérée la femme de sa vie, et elle avait décidée d'aider Ravid à retrouver sa chère petite sœur. Ben voilà ma réponse.

Avant de le tuer, il faut le ruiner, et ce soir est l'opportunité parfaite. Elle passe un coup de fil.

« Natalia... Vas y. »

[Pendant ce Temps...]

Natalia raccroche le téléphone de sa main gantées, et décide d'accélérer son camion à toute vitesse vers l'autre camion contenant des bouteilles de poudres pour bébés, si l'on en croit les photos de bébés aux yeux bleu qui sourient sur le conteneur.

Foutaises.

Eeeeeeeeeeeeeettttttt BOOM. Natalia continue d'accélérer tandis que des passagers se préparent à tirer, malgré la bousculade. Le camion chavire, et elle se retire rapidement de son véhicule. Après avoir flingué les gars du camion avec son silencieux, elle appelle les flics, et monte dans la Tundra qui les suivait. Victoria démarre la voiture, et connecte son écouteur pour parler à Antonio.

« Bella, je peux presser maintenant ? » dit-il avec un long soupir.

Victoria rit. « Vas y. »

Natalia sourit. Il n'y a qu'Antonio qui aime tout faire exploser. Et dire qu'il voulait changer. Ouais, c'est ça. Son épouse est la seule à gober une histoire pareille. Natalia envoie son cellulaire dans la rue, et Victoria passe ses roues de voiture dessus.

Antonio presse un premier bouton du haut de son hélicoptère, et il voit une première bouffée de flammes rouges et de fumées noires. Cette petite transaction de poudre de bebe est POUF ! parti dans les airs. Dix longues minutes après, et quelques kilomètres plus tard, Il presse un deuxième bouton, et on y voit encore le même scenario. Il regrette ne pas pouvoir aider Analyssa de façon plus directe – il aurait aimé descendre Igor de ses propres mains, mais il se contente de ce spectacle. De toute façon, son épouse a besoin de lui. Il appelle Malik.

« Vas-y. »

Et ce dernier appelle les forces spéciales Italiennes pour fermer les trois grandes routes qui passent à quelques kilomètres près de la maison d'Igor. Il faut inspecter ces vaches quand même ! Avoir des contacts partout dans le monde s'avère être très utiles dans ces situations de vengeances a haut niveau. Il est certain que tout le monde va rejoindre Analyssa après avoir causé tout le cela. Tout de même, la fête vient à peine de commencer...

Mon Seul ChoixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant