Mon Seul Choix

.*. Chapitre Deux .*.

Antonio regarde la manche cassée sur la table, avec le thé à l'intérieur de la tasse, et le billet posé à côté. Tout fait sens ici même, sur cette petite table, dans ce café.
Très ironique. Le calme est représenté par le thé dans la tasse, qui a elle été brise, comme cette manche. Et tout cela à cause du pouvoir - de l'argent ; le fameux billet de vingt-cinq euros. Connaissant sa sœur, Antonio sait que les problèmes ne finiraient pas tant qu'elle n'aurait pas sa revanche...

Antonio regarde Nalla qui sourit aux touristes ; un truc sur son café. C'est vrai qu'il y a du juju dans ce café car c'est toujours bon. Il soupire. Il dépose un billet de dix, prend son sachet de croissant, et quitte le magasin après avoir saluer Nalla.

Du sang...Il y en aura. Beaucoup de sang.

* * *

Analyssa a longtemps démarré dans sa Corvette et il est debout, ici dans ce coin tranquille. Ah... La tranquillité, c'est ce qu'il souhaite à sa sœur chérie. Mais le destin a évidemment d'autres plans, et pas nécessairement de bons, hein. Il va l'aider. Qu'elle le veuille ou non. De toute façon, il a toujours été le plus têtu des enfants de son père. Le téléphone sonne et l'écran affiche une très belle photo d'Angella. Il sourit et se calme instantanément.

« Mio amore. Tu me rends fou de joie tu sais. » Il susurre à la femme de sa vie.

« Tu me fais le même effet mon chéri. » Elle rit doucement, et le son passe comme une caresse dans l'ouïe d'Antonio. « Ou es-tu mio latte ? »

« J'étais avec Analyssa. » Il soupire.

La voix d'Angella change de ton. « Que se passe-t'il Antonio. »

« Ravid. »

« Ah... On se voit dans combien de temps ? »

« Vingt minutes, et pas plus. »

« Fais vite. J'ai une surprise pour toi. J'espère que ça te remontera le moral mon amour. » Angella ronronne comme une chatte en pleine chaleur.

Putain cette femme ! MA femme ! Antonio sourit.

« J'arrive dans dix alors. » il raccroche après avoir entendu le beau rire de son épouse, et court vers sa voiture.

Tandis qu'il conduit à une vitesse inimaginable, il remercie le Seigneur qu'il ait décidé d'échanger sa place avec Analyssa. Controller des territoires, des transactions, et directement commander des troupes demandent une concentration extrême et des précautions absurdes. Il est content d'avoir rencontré Angella, de l'avoir demandé en mariage, et d'être avec elle en paix.

Enfin...presque.

Un mafioso reste un mafioso...en quelque sorte. Bien qu'il ait enfin arrêté ses conneries, parce que c'est ce qu'elles sont, ces foutues activités, il reste un mafioso dans le sang et dans ses mouvements. Bien sûr qu'il maintenait ses connexions, et que de temps en temps il remplace Analyssa ou qu'il l'aide. Mais bon Dieu... Se trouver dans la situation que sa sœur est maintenant, semble presque incroyable. Il va aider sa chère sœur. Il ressent sa douleur de toute façon, et derrière la belle façade de dure-a-cuir d'Analyssa, on peut presqu'y voir une femme sans espoir et terrifiée.

* * *

Chilie.

Ravid n'a jamais autant respecté son cheval Max. Ils sont enfin dans la forêt, dans une petite maisonnette abandonnée sous la juridiction de la ville qu'il avait achetée, sans raison particulière à l'époque, et qu'il avait réaménagé.