1 - Allyson

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Ma main audacieuse suit le contour parfait de ses abdominaux, et glisse sur ses délicieuses tablettes de chocolat en partant se nicher sciemment sous les draps. Ma langue humecte mes lèvres tout en me dressant sur les genoux, et me penche lentement au-dessus de son corps râblé.

— Joyeux anniversaiiire !

Je bondis du lit en me réveillant en sursaut, entendant encore les beuglements de la fête d'hier soir, résonner lourdement dans ma tête. Je jette un œil surpris à La Divinité qui dort paisiblement juste à côté de la place à laquelle j'étais, il y a quasi deux secondes, avant que mon rêve me ranime dans un haut-le-corps.

Que fait cet homme dans le plumard de Margaux ? Et essentiellement, qu'est-ce que j'y fais, moi aussi ?

Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir bu à gogo du champagne, de la bière, et fumé quelques joints exagérément dosés. En fait, j'étais tellement torchée que je ne me rappelle plus trop du reste de la soirée. Juste que j'étais dans les bras de ma meilleure amie pour lui souhaiter son trentième anniversaire. Il se déroulait dans l'immense appartement luxueux de son fiancé qu'elle a rencontré aux States, avec lequel elle vient de s'installer. Elle m'a l'air super-heureuse, super-amoureuse — C'est tout ce que je lui souhaite. Beaucoup de bonheur... À moi aussi, par la même occasion —, et ce n'est pas du tout celui qui se trouve dans ce paddock.

Ouf !

J'en ai la confirmation lorsqu'il commence à lentement remuer son corps, dévoilant un rayonnage impression d'oblique qui ferait mouiller la petite culotte d'une Sainte. Découvrant la fine lignée de poil qui descend, glisse telle une crème glacée qui fond et coule le long d'une gaufrette croustillante jusqu'à la limite... du chapiteau sans structure. Merde ! C'est moi qui ai provoqué ça ?

D'un rapide coup d'œil, sans faire de bruit, aussi discrète que le soleil qui s'éveille, je cherche mes vêtements sous le lit dans l'enchevêtrement de tissu qui traîne au sol, mais rien. Nada. Seigneur merci, je porte toujours ma lingerie en fine dentelle qui couvre à peine un triangle équilatéral et deux hémisphères parallèles.

— Mm, mm !

Oh mon Dieu ! Dites-moi par où fuir ? !

Un viril raclement hommasse, et en me redressant, je me retrouve le cul sur la coiffeuse, les picots de la brosse à cheveux bien plantés dans les fesses.

— Bonjour, murmuré-je.

Le corps de cet homme est une récréation à lui seul. Il dégage une force, une assurance aussi sexy soit-il, lorsqu'il joue de son déhanché en s'approchant de moi, seulement vêtu d'un boxer qui lui moule à merveille, toutes, mais toutes les zones épidermiques même les plus inapparentes. Je vous assure, bonté divine, que ce mec existe vraiment et pas seulement que dans mes rêves.

— Je m'appelle Nick, mais tout le monde m'appelle...

— Je sais qui tu es, le coupé-je.

J'essaie d'écarter mon cœur qui bat à tout rompre, d'effacer la vue de son corps chaud contre le mien, et de gommer les innombrables femmes qui ont eu le bonheur de perdre les pédales, le temps d'une nuit, dans ses draps.

Je tends doucement la main avec méfiance pour serrer la sienne, ferme et douce, qui enveloppe totalement la mienne comme une caresse de satin au petit matin. Son regard fiévreux se pose sur mon corps, sur ma peau frissonnante déjà ivre de désir, en portant avec délicatesse ma main à sa bouche, pour y déposer avec tendresse, un chaste baiser. J'ai besoin d'avoir les idées claires. Balancez-moi un seau d'eau fraîche à la figure !

Pas sans toi... T Où les histoires vivent. Découvrez maintenant