All, depuis la mort de ses parents, a abandonné ses rêves pour consacrer son temps aux indigents. Une vie quasi-inexistante, des moyens plus que précaires, elle préfère donner de son temps aux autres plutôt que de prendre soin d'elle. Jusqu'au jour...
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Assise face à ma coiffeuse, dans ma nuisette en satin, je fais glisser la brosse dans mes cheveux.
— C'était bizarre, cette soirée, tu ne trouves pas ?
— Ouais... Deux âmes égarées perdues entre deux sentiments, et qui n'ont pas de repère pour se définir eux-mêmes.
En croisant le regard de Max dans le miroir qui s'approche en sortant du dressing, ma tête pivote en le considérant dans ma tenue préférée ; hors du fourreau. Il se penche, son corps exhalant le parfum de la nuit, pour poser un doux baiser sur mes lèvres et récupérer la brosse entre mes mains qu'il dépose sur la tablette.
— Ils me font de la peine. Ils ne savent pas comment s'aimer, ajouté-je.
— Tu devrais te détendre et les laisser se démerder un peu.
Ses bouts de doigts caressent la longueur de mes cheveux, les ramenant en natte dans sa main, puis fait basculer ma tête sur le côté. D'un baiser gourmand qui ferait trembler la Terre entière, il se retire en regardant ses doigts chuter de manière délibérée sur le ruban de ma nuisette qui tombe de mon épaule, laissant deviner la courbe arrondie de ma poitrine.
Trop longtemps suspendu à ses lèvres, je lui vole un baiser quand il prend le temps de me tourmenter en choisissant une musique avec la télécommande récupérée sur le couvre-lit.
— Par le Saint-Esprit, arrête de me torturer.
Une supplique qui me vaut un porté jusqu'au lit, mon corps lui servant de nourriture sous un chemin de baisers.
— Ma petite abeille s'est perdue dans la saveur sucrée du miel ? Tu sens divinement bon.
— Hum, me délecté-je de ses caresses en laissant retomber ma tête à l'arrière. Pourquoi as-tu toujours des mots qui me font perdre la tête ?
— Parce que je te connais par cœur, souffle-t-il sur mon corps. Je sais quand tu as faim ou qu'il sied de te faire oublier.
Je divague, vaincue par sa bouche au creux de mon oreille.
— J'aime t'apprendre à faire l'amour.
— M'apprendre ? rit-il tout bas contre ma peau. Tu veux que je te rappelle l'homme courageux qui t'a abreuvé à coups de canon, l'autre soir ?
— Trop de défauts. Pas assez d'ardeur. Et lèvres mal placées.
Mon corps se tortille sous lui pour réunir nos peaux avides.
— Vraiment ? me taquine-t-il en modelant sa bouche parfaite pour faire disparaître la pointe de mon sein entre ses lèvres. Mal placées, tu dis ?
— Oui. Tu n'as aucun mérite. Améliore-toi, vite...
Je l'invite d'une main dans ses cheveux à descendre son visage entre mes cuisses. Ses lèvres qui me connaissent, partent à la conquête sans interrogation. Le souffle pantelant, nos âmes fusionnent n'opposant aucune résistance. Max n'a jamais versé d'acompte en amour aussi bien que dans le sexe. Il n'est ni énigmatique comme il n'est ni ambivalent. Il aime la musique, les bonnes paroles, et me murmurer des mots doux à l'oreille.