Sombre lumiere

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Une fois de retour à la maison nous retrouvons Mathis.
Il a préparé le dîner.
-" Mais quel jeune homme bien élevé dis moi ! Tu l'as bien choisis Amé"
Malgré toute la compassion que j'ai pour ma tante, je lui lance un regard noir. Nous appelons Mathis qui accourt vers nous :
-" Waouh ça vous va bien à toutes les deux"
Un grand sourire se trace sur le visage de ma tante. Malgré son âge elle a encore un cœur d'enfant. C'est beau à voir, alors que le mien, pourrait être en béton armé, ça ne ferait pas beaucoup de différence.
Pendant le repas Mathis ne cesse de me fixer, ce qui me met assez mal à l'aise, quand ma tante prend la parole.
-" Dites moi, ça vous dirait qu'on aille à la plage ensemble demain ? Tu es plutôt pâle Amé"
-" Je préfère être pâle"
-" Mais prendre l'air et te baigner ne te ferais pas de mal"
Je lève les yeux et continue de manger, Mathis prend à son tour la parole :
-" Allez ce seras sympa, à moins que tu n'ai peur de l'eau"
Je n'ai peur que de trois choses, et l'eau ne fait certainement pas partie de ces choses,
-" D'accord, j'accepte d'y aller"
Ma tante et Mathis sourient. Ils sont vraiment faits pour s'entendre ces deux amoureux du bonheur.
Après le repas nous débarrassons la table. Puis ma tante part regarder la télé, et je vais dans ma chambre dessiner. Je dessine très peu, mais j'adore ça, quand je dessine je suis calme et sereine. C'est pour ça que j'apprécie ces rares moments.Je dessine d'abord un paysage, déçus je finit par le jeter. Je décide de dessiner un visage masculin, des traits marqués, des yeux doux avec un regard fort, profond, des cheveux ébouriffés. Un air fier mais triste, il a l'air intéressant, il a l'air d'avoir souffert. Alors que je dessine tranquillement, Mathis fais irruption dans ma chambre, il ferme la porte doucement. Et me demande :
-" Amé, sincèrement, pourquoi tu as voulu venir ici ?"
-" Il fallait qu'on change d'air"
-" Tu mens, il y a autre chose"
Heureusement, je peut compter sur mon sens de l'improvisation légendaire.
-" Une vieille connaissance était de retour en ville, je voulais l'éviter"
-" Qui c'était ?"
-" Une ancienne amie, redoutable, mais elle seras bientôt partie ne t'en fais pas"
-" Plus redoutable que toi ?"
-"Si je suis si redoutable que ça, veut tu bien te donner la peine de quitter ma chambre"
Il ouvre la porte et sort.
Qu'est ce qu'il faut pas faire parfois, même si il est complètement con, je ne veux pas qu'il arrive malheurs à Mathis, donc c'est normal que je fasse de mon mieux pour le protéger.
A cause de cette journée éreintante je suis épuisée, je vais donc me coucher.
Le lendemain le soleil me réveille, il fait particulièrement beau. Ça va être insupportable à la plage. Je vais prendre ma douche et j'enfile mon short et mon crop top noir. Quand je vais à la cuisine prendre mon petit déjeuner, ma tante est déjà la, elle prépare les sandwich pour ce midi.
-" Oh Amé tu es réveillée, c'est bien tu vas pouvoir m'aider"
Je souris
-" Qu'est ce que je peut faire tante Edith ?"
-" Eh bien, tu peut couper les tomates"
Alors que je coupe les tomates, ma tante s'écrie
-" Mais Amé fais attention à ce que tu fais ! Je vais chercher la trousse de secours !"
Elle cours vers la salle de bain, je regarde mes mains et vois mon pouce ensanglanté, j'ai du me couper sans m'en rendre compte. Elle revient avec des pansements, bandages et de l'alcool. Vraiment, elle en fait trop.
-" Tante Edith, je vais très bien je n'ai rien senti"
-" Balivernes ! Laisse moi te soigner"
Elle me met de l'alcool sur le pouce, essuie et me met un énorme pansement. C'est ridicule. Elle retourne ranger la trousse de secours dans la salle de bain, et je vois Mathis arriver, avec de petits yeux et les cheveux ébouriffés, comme toujours.
-" Bonjour Amé, bien dormie ?"
-" Salut Mathis"
Je retourne préparer les sandwichs, il vient se joindre à moi.
-" Alors, prête pour la plage ?"
-" Ouais si on veut, il y a trop de soleil"
-" Justement, c'est idéal"
-" Je déteste le soleil"
Mathis ne bouge plus, il est figé, quand il tourne sa tête vers moi et prend ma tête entre ses mains. C'est quoi son problème ! De quel droit est ce qu'il pose ses mains sur moi !?
Je le repousse
-" Oh calme toi, je me disais juste que ça paraissait évident que tu déteste le soleil, t'es toute blanche"
Tante Edith revient :
-" Des que vous avez finit les sandwichs, on part"
Une fois les sandwichs terminés nous rangeons la glacière dans le coffre de la voiture. Nous montons tous et ma tante démarre. Sur la route personne ne prononce un mot.
Arrivés, nous prenons place sur le sable chaud. Tante Edith et Mathis se jettent à l'eau alors que je suis allongée sous le parasol.

Au péril de ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant