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On est devant la porte de chez moi, je sens son regard sur moi. On rentre je vais directement dans ce qui était ma chambre, je m'en ferme et je ressors mon carnet ,personne ne connaît son existence, mais ce carnet s'il devait porter un titre ça serait AYMEN, toutes les pages portent sont nom, sa trace, son amour.
Je lis quelques pages, je verse des larmes, j'aurais aimé rester a cette époque la ou mon amour était secret.
Tout était beaucoup plus simple avant ce mariage, je t'aimais de mon cote et toi tu faisais ta vie de ton côté, certes je souffrais quand j'entendais les filles parlaient de toi, ou encore quand Ness me disait que t'étais parti pour une soirée, ou encore toutes ce fois ou t'as été enfermé, oui j'ai souffert a ces moments la mais j'encaissais car je me disais que nos destins n'étaient pas liés.
Aujourd'hui tout a changé je porte ton nom en guise de nom d'époux , certes c'était un rêve ,un rêve de gamine dont j'ai pas mesurer les conséquences en le réalisant. Mon coeur me brûle a l'idée que jamais tu ne pourras m'aimer, j'ai passé ma jeunesse dans mon amour envers toi, j'espère juste qu'un jour tu me rendras un peu de mes sentiments.
Je range le cahier dans mon sac, je me regarde dans la glace et essaie de l'arranger du mieux que je peux et je sors les rejoindre. Ils étaient tous la, ils m'ont regardé avant de replonger dans leur discussion .
Je m'assoie la tête ailleurs. Je repense a Mélissa , Aymen est capable d'aimer,c'est juste qu'il ne peut pas m'aimer moi.
Je me mets a penser a si il l'aurait épouser elle, s'ild auraient fini a deux ça m'aurait fait quoi? Rien qu'a l'idée j'en ai mal alors imagine c'est vrai, d'un autre côté il aurait arrêter ses conneries et construit une vie et serait heureux, dans ce cas la je pense j'aurais accepter parce que c'est que son bonheur que je veux.
Je suis sortie de mes pensées par mes soeurs qui viennent parler avec moi. On parle de tout et de rien, j'essaie de sourire au maximum pour qu'elles ne voient rien.
On passe a table puis c'est l'heure de rentrer. C'est avec un coeur lourd et blessé que je monte dans la voiture. Très vite je vois qu'on ne prend pas la route vers chez nous, je le questionne pas.
On arrive devant une villa, il descend, je le suit du regard, il sonne et c'est une jeune fille qui lui ouvre.
Elle sort, et tout mes deux s'installent sur un fauteuil qui se trouve sur la petite terrasse. Ils parlent, puis la fille va se poser sur les genoux de Aymen, très vite ils se mettent a se galocher, c'était limite s'ils ne passaient a l'étape supérieure .
Je les regardais, leur image me faisait mal, mais je n'arrivais pas me détacher d'eux, je les fixais, une larmes ,puis deux...
Personne ne mérite d'avoir mal a ce point, personne ne mérite d'aimer a ce point. Je continue de les regarder tout en pleurant. Je finis par sécher mes larmes, j'avais trop pleurer , trop pleurer cet amour qui me ronge, au point de m'enlever toute joie intérieure. Je les regarde encore, j'aurais aimé a la place de cette fille, vous devez me prendre pour une folle, mais je donnerais beaucoup pour avoir de l'intention de sa part, un sourire, un regard, un geste, n'importe quoi même si c'est histoire de quelque minutes.
Je détourne mon regard et l'attend. La portière se claque et il demarre. Cette fois on rentre bien chez nous.
Sans un mot on rentre, je vais me doucher, puis reviens dans la chambre, il est déjà installé sur le lit, je me sèche les cheveux, puis le rejoins.
J'éteins ma lumière, et j'attends, j'attends qu'il s'endorme pour pouvoir pleurer comme a mon habitude.
Les images de la journées défilent, cette fille sur ces genoux, le passé, tout absolument tout revient. J'ai les larmes Aux yeux mais je ne dois pas pleurer.
Je sens comme un bisou se déposait sur mon épaule dénudée, j'ai d'abord cru que c'était dans ma tête, que sûrement je devenais folle a force de pleurer, mais non c'était bien réel, il venait de déposer un bisou sur mon épaule.
Un sourire se dessine sur mes larmes, il croit sûrement que je dors. Je sens un second baiser plus long dans le cou, a quoi est ce qu'il joue? Sa main vient se faufiler sous mon tee-shirt , j'étais complètement paralysée ,je savais pas quoi faire, mon coeur devenait fou, j'ai bien cru qu'il allait e lâcher .
Il finit par me retourner, on se regardait droit dans les yeux, je ne comprenait pas,mais j'étais bien près de lui. Il me regarde encore puis fini par m'embrasser, le temps que mon cerveau comprenne je ne répond pas a son baiser, puis je finis par le faire. C'était des baiser comme s'il avait peur, petit a petit ça devient plus passionnel, plus intense au point de passer a l'acte.
Pendant un moment je lui appartenait, plus rien ne comptait, c'était lui et moi et rien d'autre. Ses baisers, ses caresses, sa douceur, tout, absolument tout était destiné a me mettre bien, "ça va" "t'as pas mal" "tu me dis hein" ces phrases ne faisait que accentuaient sa douceur.
J'étais bien, je savais très bien qu'il allait regretter, je savais très bien que ça c'était pour finir ce qu'il avait commencé avec cette fille, je savais que tout ça ne représentait rien pour lui, que c'est un coup comme un autre et que demain il passera a autre chose.
J'avais connaissance de tout ça, j'aurais pu arrêter tout ça mais j'en avais pas envie. Peu importe ce que cela aura comme conséquence, peu importe tant que juste le temps d'un instant je sois a lui, que juste le temps de quelques minutes il me porte son regard ,ses gestes etc...
Non je n'avais pas de regrets parce que je l'aime. Il est sous la douche, moi je suis la, je repense a ce qu'il vient de se passer, je ne regrette pas, d'ailleurs j'ai un sourire, je sens encore les sensations et j'ai des oiseaux dans le ventre tellement. Il est la torse nu, il me regarde, je sais ce qu'il pense.
Lui- vas-y habille toi la sale pute et oubli tout ça
Moi- Ay.. aym...
Lui- parle pas salope, dégage de la chambre
Je le regarde tentant de comprendre.
Je me lève et prend des habits pour aller me doucher je l'entend qui répète "j'ai merder putain " .
Sous la douche je fond en larmes, c'était tout ce que j'étais a ses yeux, une fille facile, c'est comme ça qu'il me voyait, c'est cette image de moi qu'il a mais..mais pourquoi? Non , je ne regrette pas, c'est fait de toutes manières, je reprends mes esprits me douche et sors.
Je le vois qui dort sur le canapé ça peut pas être plus claire.
Je vais me coucher a mon tour. Ça fait une semaine que Aymen n'est pas rentré, ma famille ainsi que ma belle famille sont au bled pour un mois de vacances.
Je suis donc suis toute la journée, je passe ma journée dans le noir, les volets fermés, et un paquet de mouchoir pour pleurer ma vie. Ça peut paraitre débile mais voilà quand la douleur est présente on ne peut que pleurer.
La sonnerie de mon téléphone me tire de mon petit monde.
À l'Entente de sa voix mon coeur se remet a battre, pourquoi est-ce que je l'aime comme ça ?

Chronique d'Anissa- Ce bébé nous a sauvés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant