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Le soir, j'ai passé ma nuit a pleurer dans les bras de ma soeur Sihem ,elle aussi savait pourquoi je le voulait pas ce bébé. C'était décidé j'allais avorter.
Le lendemain, je vais au travail. Ma journée terminée, je me rend a l'hôpital.
Je me renseigne sur l'avortement, un médecin me prend en charge. Il me pose des dizaines de questions.
Il voulait voir si j'étais sûre de mon choix. Je prend rendez-vous pour l'opération et je m'en vais. Une fois chez ma mère, je m'en ferme dans la chambre.
Ca peut paraitre cruelle, mais ce bébé me faisait honte.
J'avais honte d'être enceinte. Dans d'autres circonstance j'aurais été la plus heureuse au monde mais la c'était juste pas possible. Certes ce "truc" était de mon mari, de l'homme que j'aime mais il a été issu a la suite d'un viol.
Je me suis levée, et je me regardais dans le miroir, mon ventre était un peu arrondi, un peu comme quand je suis ballonee a l'approche de mes règles.
En voyant ça c'est difficile de s'imaginer qu'à l'intérieur il y a une vie, enfin quelque chose qui va grandir. J'ai posé ma main sur mon ventre, et je me suis mise a pleurer. Chez moi, a part mes soeur personne n'est au courant.
Mes frères se demandent pourquoi je suis la, et heureusement que ma mère est la pour leur répondre.
Mon frère Amine se doute de quelque chose. Plusieurs fois il m'a demandé de rentrrer chez moi. Ça m'a fait mal parce que ,chez ma mère c'est aussi chez moi. Je soupçonnais Aymen de lui voir dit quelque chose.
Ma belle mère est passée me voir, ma mère lui a rien dit.
Belle mère- ça va ?
Moi- oui
Elle- Aymen m'a dit que tu voulais te reposer, c'est bien mais pas trop longtemps, tu lui manque
Moi- a qui?
Elle- a aymen
Moi- il te la dit?
Elle- non mais je suis sa mère je connais mon fils

Si tu savais khelti que ton fils est loin d'être celui que tu me décrit a chaque fois.
Tu crois que je lui manque, moi je crois que juste mon corps lui manque, que cette sensation de se sentir fort et puisant une fois qu'il m'a mise par terre lui manque.
Tu crois le connaître khelti moi je vis avec lui, je ne peux croiser son regard sans en avoir la peur au ventre.
Aujourd'hui je porte son enfant, j'ignore ce qu'il fera de moi, j'ignore s'il!acceptera , ton fils est un écorché a vif, un enfant que la rue a éduqué khelti, il ne connaît pas le manque affectif, non lui il ne connaît que la violence . Je me suis accrochée a l'idée qu'il changera, j'ai cru en lui pendant que personne n'y croyait, aujourd'hui j'y crois encore mais je suis moins sûre.
Avoir vécu avec lui m'a montré son autre lui, je savais qu'il allait mal, que la vie ne l'avait pas gâté ,mais est ce que un jour j'aurais cru que j'aurais peur de l'homme que j'aime? Non jamais . Il ne m'aime pas, et je doute qu'un jour il pourra aimer. Mais est ce qu'il aimera son enfant? Je pense pas. Khelti me tire de mes réflexions
Elle- je sais c'est dure benthi mais faut patienter , c'est courageux de ta part ce que tu fais et tu verras qu'un jour il te remerciera
Moi- sûrement.
Elle- tu sais Aymen il a juste vécu beaucoup de choses et il a une grande fierté mais au fond c'est quelqu'un de bien.
Je sentais qu'elle allait pleurer alors je l'ai pris dans mes bras.
Tout ce qu'elle me disait je le savait, je sais que Aymen c'est quelqu'un de bien, je sais aussi que c'est juste cson vécu qui la rendu comme ça , mais j'ignore s'il y a une chose qui pourrait le changer de nouveau.
Ça fait presque une semaine que je suis chez ma mère. Aujourd'hui j'ai décidé de rentrer après le travail.
Faut je me prépare, demain j'ai l'intervention pour l'avortement. J'ai passé ma semaine entre le travail et dormir.
Ce début de grosses m'épuise, d'après ma mère c'est de famille, sa mère était comme ça, elle était comme ça et aujourd'hui c'est moi qui trac . J'ai hâte que tout ça se termine.
Au boulot je parle pas, je me contente de sourire. Je n'ai pas parlé a Ness par peur de craquer. Elle doit sur ment m'en vouloir mais j'espère qu'elle comprendra. Ma journée de travail fini, j'attends Amine, c'est lui qui vient me chercher. J'appréhende le retour a l'appartement, je ne sais pas comment Aymen va réagir, je m'attends a tout et surtout a beaucoup de violence.
Amine arrive, je monte sans un mot. Il prend la route , puis très vite je constaté qu'il ne prend pas le bon chemin.
Lui- on va parler après je te dépose, c'est quoi ce que tu nous as fait la? Tu crois la vie c'est c'est comme tu veux ou quoi? Moi-...
Lui- répond moi quand je te parle ta race! Moi- oui?
Lui- je suis un zemel moi, la vie tu m'as pris pour shab les maximiliens la , la mra elle pleure pour se marier avec un putain de mec qui fou rien de sa vie, qui es pas a la hauteur, qui en a rien foutre de sa gueule, qui pense qu'au biz et keh...
Moi- arrête....
Lui- j'arrête quoi? C'est la vérité Anissa ouvre les yeux la putain de toi! Tu savais c'était pas un mec pour toi, on te l'avait dit t'en avais rien a foutre tu faisais ta folle et aujourd'hui tu reviens chez maman pour pleurer, la vie c'est pas un cadeau Nissa !! Assume tes conneries t'as voulu te marier maintenant t'assume ! Et arrête de me.. Moi- Je suis enceinte!
Un silence régnait dans la voiture.
Tout ce qu'il avait dit c'était vrai, mais comment te faire comprendre grand frère que l'amour que je lui porte me donne des ailes, comment t'expliquer que je pourrais mourir pour un des ses sourires, comment te faire voir a quel point je peux pas sans lui, et que je préfère souffrir a ses cotes que loin de lui? Dis moi Amine tu connais l'amour? Le vrai celui qui te donne l'impression d'être invincible ? Celui pour qui tu te lève chaque jour? Aymen est comme il est, et peut-être que c'est justement de ça dont je suis tombée amoureuse. Tu peux pas comprendre, pour toi je reste encore cette gamine qui n'a rien vu a la vie. Si tu savais que sous ses coups j'ai vu la mort, que ave lui j'ai pris dix ans d'âges.
Lui- il le sait?
Moi- Non
Après avoir hurlé un "putain" qui avait l'aire de venir du fond du coeur. Il a pris le chemin vers la maison.
Mes larmes coulaient en silence, lui il était dans ses pensées. Je pense que Amine ne se fera jamais a l'idée que son frère de coeur ait épousé sa soeur. Et que cette nouvelle mettait fin a ses espoirs qu'un jour on se sépare. Nous voilà dans le parking de chez moi. J'essui mes larmes, je lui jette un dernier regard, je voulais savoir ce qu'il pense.
Lui- descend la!
Sans plus attendre je descend, je marche vers mon immeuble, je l'entend qui m'appelle. Je me retourne, il est hors de sa voiture.
Sans hesitation je cours et me blottie dans ses bras. Je le serrais fort et lui faisait pareil. J'ai versé des torrents de larmes . Moi- j'ai peur.. Amine.. Je..j'ai peur Il me serrait fort, tentant de me réconforter.
C'est dans des moments pareils qu'on se rend compte de l'importance de nos frères, on a beau se plaindre d'eux, ils ont beau être relou, ils nous aiment et ne veulent que notre bien.
Il atttrape ma tête entre ses mains.
Lui- pleure pas princesses, je suis la, je serais toujours la, faut pas avoir peur d'accord, je suis la ma soeur, un coup de fil et je viens saha?
Je fais un "oui" de la tête. Et il me reprend dans ses bras. Je savais que mon frère serait toujours la, mais l'entendre me le dire c'est autre chose. On finit par se quitter, je monte a l'appartement la boule au ventre. J'ouvre et rentre, ça va c'est pas trop le bordel. Je range quand même, puis je vais faire a manger. J'entends la porte se fermait, mon stress augmente. Je sors de la cuisine pour lui faire face, je lui souris.
Lui- t'as fini de faire ta pute?
Moi- arrête aymen je suis pas une pute et tu le sais
Il m'a regardé avec un sourire en coin. Il a foncé sur moi et m'a plaqué contre le mur.
J'avais en face de moi la haine en personne. Son odeur qui avant me mettait dans mes états ,m'a fait remonter mon déjeuner. J'ai tenté de le pousser pour passer, mais ma force face. Son poids ne faisait pas la mesure.
Moi- Aymen stp...
Pas le temps de mettre ma main a la bouche que je viens de vomir a ses pieds.
Je relève la tête au ralenti pour le regarder, son regard a doublé en noirceur, je l'ai regardé, il allait lever sa main pour me mettre un coup.
Et je sais pas ce qui m'a pris, par peur d'être violenté encore une fois, par peur de perdre mon bébé, ou tout simplement l'amour d'une mère, l'instinct de protéger la chair de!m chair, je sais pas ,mais ce cris la portait en lui toute ma haine, ma tristesse, et mon amour pour Aymen et peut-être aussi pour ce petit être .
En plaçant mes mains devant mon visage comme a chaque fois je lui cri.
Moi- Je suis enceinte!

Chronique d'Anissa- Ce bébé nous a sauvés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant