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J'arrive a la gare, je ne suis même passée prendre mon sac, c'est pas grave je me débrouillerais. Une fois sur place, je prends un billet pour la ville d'à cote, et j'attends mon train. Il finit par arriver, je me lève avec une hésitation, et si c'était encore une erreur?
Me voilà devant le train, j'attends que les passagers descendent pour monter.
...- Anissa!
Quelqu'un vient de m'appeler? Non je rêve sûrement. En plus dans une gare et je suis pas la seule a porter ce prénom.
Le dernier passager descend, je me mets a monter. Je m'installe, les écouteurs aux oreilles ,et je regarde par la vitre.
Le train commence a partir. Je vois les gens qui s'empressent, qui courent, puis y a ceux qui attendent, et au milieu de cette folle je le vois lui. Le regard rivé sur le train, je crois qu'il m'a vu alors inutile de me cacher. Grand frère je comprends pas ta présence sur ce quai, dis moi ce que t'es venu chercher.
Je suis plus ta soeur, alors que fais tu la? Es tu venu me chercher, ou alors c'est le hasard qui t'as emmené la.
Je ne comprends pas , qu'est ce que tu es venu chercher, es tu venu me dire de rentrer ou bien de ne jamais revenir, quoiqu'il en soit je suis déjà partie.
Amine, t'étais le mieux placé pour comprendre, je croyais que tu me pardonnerais, ne te souviens tu pas mon regard triste? Aujourd'hui je m'en vais, je te promet, de moi t'entendra plus parler.
Je te laisse, je vous laisse, prend soin de ta femme, de ses yeux ne fait verser aucune larmes. Grand frère tu me manque mais je respecte ton choix, je m'en vais c'est mon choix.
Après quelques minutes, je comprends enfin, je réalise enfin que je suis partie. J'ai pas pu m'empêcher de pleurer.
Trop dure est la réalité, trop faible je suis face a elle.
Lâche, voilà ce que je suis, trop lâche pour affronter, trop lâche pour me battre, je ne sais pas ce qu'est le meilleur, je ne sais pas non plus ce qu'est le pire. Je m'en vais, et j'emporte avec moi tout mon amour, nos souvenir.
De Aymen a Nesserine, De Amine a ma mère, de mon père a mes frères, j'emporte tellement en moi.
J'ai le coeur lourd de faire autant de mal, mais est ce que moi-même je n'ai pas mal? Ma tristesse pourrait vous tuer si seulement vous saviez.
Aymen, je t'ai demandé qu'une seule chose, que tu laisse mon fils me redonnait l'amour que je lui donne.
Je te demande pas de m'aimer, la haine a trop noircit ton coeur.
Malgré ton changement, tu reste le même homme sans coeur, sans véritables sentiments.
Kaïs a su réveiller en toi un peu d'amour paternel, et je crois que c'est la seule chose que tu puisse donner. J'aimerais te haïr autant que tu me hais, mais trop faible je suis face a toi.
Je prie Allah chaque jour pour que je t'oublie et que enfin sans toi je puisse avancer. Mon amour pour toi est trop puissant, je rend les armes je ne suis pas assez puissante, je t'en prie sors de mes pensées, et ne reviens a jamais.
Aymen si seulement tu savais le mal que tu me faisais, mais j'en suis sûre que tu sais, oui tu dois savoir.
N'en as tu pas marre, marre de me détruire? Je t'en supplie laisse moi. Tu n'as rien demander, sache que moi non plus. A qui dois je en vouloir si ce n'est a toi, les sentiments se contrôle pas, l'amour est trop dure a arrêter, mais sache Aymen que la colère peut se contrôler .
Je me souviens de chacun de tes coups, de chacun de tes regards, je n'ai jamais voulu t'aimer a ce point, mais toi, tout ce mal tu en avais envie, alors pourquoi m'en veux tu pour une chose que je ne contrôle pas, alors que moi pour tes coups je t'en veux pas. Pendant une demi heure, j'ai revécu mon mariage, chaque gestes, chaque regard, chaque mot, je devrais te haïr Aymen, mais je te trouver toujours des excuses.
Trop gentille, trop amoureuse simplement, j'aimerais tant t'en vouloir et ne jamais te pardonner mais c'est comme ça.
Tu sais ce que tu m'as fait enduré, lors pourquoi ne veux tu pas comprendre?
Je croyais que t'avais muri, que t'avais compris, grandi mais en vérité t'es toujours le même gamin qui pense qu'a sa petite personne mais sache Aymen, qu'aujourd'hui tu n'es plus seul.
Mon train arrive a destination. Trop dans mes pensées je m'en suis pas rendu compte. C'est une vieille dame qui me tire de mes songes. Je descends du train. Je regarde les gens aller et venir,plantée au milieu de ce monde je ne sais pas ou aller. Perdue, voilà ce que j'étais.
Assise sur ce banc. Je réfléchis a ce que je vais faire aucune idée ne venait. Je crois en vérité, que j'attendais.
Attendre quoi? Je savais pas, mais j'attendais. J'attendais peut-être un miracle, un miracle qui ferait que mon fils soit avec moi, un miracle qui ferait que Aymen s'excuse de tout ce qu'il m'a fait, un miracle d'être pardonnée, un miracle qui ferait que j'avancerais, un miracle qui ferait... Mais les miracles n'arrivent pas.
Du moins pas dans ma vie. J'analyse chaque passant. Il y a ces hommes et ces femmes d'affaires, trop pressés par le temps.
Cette jeune fille avec son sac a la conquête du monde, cette maman en pleure d'avoir laisser partir ses enfants..
Il y a tant de gens, tous différents mais au final la même tristesse. Personne ne peut dire qu'il est réellement heureux, parce que l'homme est un éternel insatisfait, animé par des envies et des besoins.
Je souris, tellement je ne sais pas quoi faire, je fais de la philosophie. Les gens défilent a mes côtés sur le banc.
Un homme, une femme, une dame..
A chaque fois ils attendaient la qu'on vienne les chercher. J'étais comme eux je crois, j'attendais qu'on vienne me chercher. Mais soyons lucide, personne ne viendrait me chercher.
Les heures sont passées, enfin ce n'est qu'une impression car cela fait juste une heur que je suis assise la.
Je décide de partir, je ne suis pas la pour rien, je n'ai pas payer un billet de train pour rien. Je l'aideja fait une fois, je peux le refaire. Je marche vers la sortie de la gare. J'entends mon prénom, je souris juste, mon esprit qui me joue des tours, il ne manquait plus que ça.
En même temps, la folie me permettrait d'oublier mon présent. Je m'arrête pour mettre mes écouteurs, puis reprends ma marche mais très vite je suis arrêtée.
Je retire mes écouteurs.
....- Anissa
Je me retourne face a lui. Les larmes aux yeux je me détaché d'un geste violent. Je n'ai pas besoin de lui, je n'ai besoin de personne. S'il croit qu'il lui suffira de ça pour que je le pardonne, il se trompe. Je continu a marcher, mais il se met devant moi.
Moi- laisse moi passer
...- tu veux aller ou? Tu rentre avec moi Moi- je ne rentre pas! Maintenant Amine laisse moi!
Amine- t'es folle toi tu viens avec moi et baisse d'un ton je suis ton frère
Je l'ai regardé. Comme ça tu es mon frère Amine? Alors pourquoi tu m'as envoyé chier plusieurs fois? Pourquoi devant tout le monde t'as dit que tu n'avais plus de soeurs? Je suis ta soeur quand ça s'arrange c'est ça? J'ai voulu passer il m'a arrêté alors, je me suis lâchée en lui criant dessus et tapant sur son torse.
Moi- lâche moi! Lasse moi partir! Ta soeur elle est morte! Morte! Pourquoi t'es venu? Pourquoi t'es la? Pourquoi? Je te deteste Amine! Je vous déteste tous! Tous!
Lui- calme toi
Moi- non je me calme pas j'en ai marre! Marre!
Lui- Nissa calme toi!
Il a dit ça avec tellement de colère dans sa voix que je me suis arrêtée. Mes mains posées sur son torse,et les siennes qui tiennent mes bras. J'étais en larmes je le regardais et lui il regardait loin.
Il a finit par poser ses yeux sur moi, puis me faire un petit bisou sur les cheveux et me prendre dans ses bras.
Je lui rendait pas son câlin, j'étais juste contre lui, ses mains qui me serraient fort. J'ai pleuré, tout lâché, les passants se retournaient surment sur nous,mais j'en avais rien a faire, il n'y avait que lui et moi à ce moment la.
Après dix minutes, peut-être plus. Il finit par me lache mais moi je reste toujours contre lui. Il me prend les mains et me fait reculer de lui. Je regarde par terre, toujours en larmes.
Lui- on rentre?
Je lui fait un signe de la tête. Il passe son bras derrière mon cou et on sort de la gare direction sa voiture.
Une fois installé, il se met a rouler dans le silence. Je suis pas bête je sais très bien que s'il est la c'est que ma mère a du lui demander.
Mon frère est très rancunier alors même s'il m'a pris dans ses bras etc.. Je sais très bien qu'il ne m'a pas pardonner pour autant. Lui- pourquoi tu voulais partie?
Moi- pourquoi je devais rester même? Te casse pas la tête je sais très bien que c'est maman qui t'as demandé de venir me chercher ...
Le silence a repris. Je savais que c'était ma mère. De toute manière je partirais, et ni lui, ni maman ni personne d'autre pourra me retenir.
Lui- j'ai envie de te casser ta tête qui comprend rien
Moi- bah vas-y t'attends quoi?
Lui- je conduis la , non mais sérieux Nissa pourquoi t'as fait ça?
Moi-...
Lui- tu fais n'importe quoi, tu te rends même pas compte
Moi- si je sais que je fais n'importe quoi, en même temps y a personne pour me dire quoi faire, trop pris dans vos petites vies la, bah mourrez dans votre bonheur tfou
Lui- une gamine sérieux
Moi- en attendant la gamine elle s'est mariée, elle a pris des coups, et elle a toujours fermé sa gueule tu vois? Et la gamine elle a eu un goss qu'elle ne peut même pas voir tu pige le truc? En attendant la gamine elle reconnait ses erreurs mais vous vous les reconnaissez pas
Lui-...
Moi- c'est bien ce que je pensais
Lui- tout ça c'est toi qui la voulu oublie pas Moi- je sais et j'assume
Lui- c'est grave ce que tu as fait Anissa, et il faut que tu comprenne qu'on a besoin de temps, tu vois c'est pas maman qui m'a demandé de venir, c'est moi, parce que j'ai déjà perdu ma soeur une fois j'avais pas envie de la perdre une deuxieme fois, je t'en veux comme pas possible et si je t'en voulais pas ça voudrait dire que je tiens pas a toi et c'est faux. Ce qui m'a rendu fou c'est que je te voyais mal et que j'ai rien fait, j'attendais que tu me demande de l'aide et tu l'as pas fait. Je sers a quoi moi si je peux pas être la pour ma petite soeur? Moi- je pensais que je contrôlait, que j'allais y arriver, je te jure j'avais espoir mais je suis arriver a un moment ou je pouvais plus
Lui- je sais, on oublie?
On se sourit. Je pose ma tête sur la vitre, et je réfléchis. C'est vrai que mes frères ont toujours été la pour moi, a chaque fois que j'avais un problème ils l'ont toujours réglé. Je comprenais pas pourquoi est ce que je n'avais pas demandé leur aide a ce moment la. Je me suis souvenue de la honte que j'avais, et aussi de la peur.
Et a ce moment la je me suis juré que plus jamais j'allais ressenti ça et face a n'importe qui.
Lui- tout a l'heure tu as dis tu peux pas voir ton fils pourquoi?
Moi- Aymen veut pas, il dit qu'il a pas besoin de moi, ils ont leur petite famille maintenant avec Sirine
Lui- je vais lui parler.
Après plusieurs minutes. On arrive enfin. Il se gare. Il descend, moi j'hésite encore a descendre. Je me rendais compte que ce que je venais de faire aller jouer contre moi, surtout si Aymen est au courant il n'aura plus confiance en moi pour Kaïs. Je finis par descendre. Amine vient vers moion se prend dans les bras .
Lui- je t'aime ma soeur
Moi- moi aussi mon frère
On monte. Une fois en haut. Ma mère se jete sur mon frère et lui fait des bisous.
Moi je prends dans mes bras khelti, ma soeur puis ma mère. Nesserine était la encore. Je l'ai pas calculé.
Après ça, je suis restée chez ma mère. Je passais mon temps a rien faire. J'avais fais une après midi, avec mes frères et soeurs c'était super.
Chacun a sa manière essayait de me montrer qu'il était la pour moi. Amine m'avait dit qu'il avait parlé a Aymen, donc j'attendais. Un jour, j'ai reçu une lettre, j'ai reconnu son adresse ,ça venait de Aymen. J'ai lu, ça m'avait surpris.
A peine le temps de poser les papiers que c sonne a la porte, je vais ouvrir et c'est Sirine avec Kaïs.
Kais me saute dans les bras, et a ce moment la j'ai compris que j'avais gagné. Je l'ai serré fort contre moi, et ne cessais de lui répétait "mon fils,mon fils" .
Je lui faisais plein de bisou,le pauvre je l'empêchait de bouger.
Kais- arrête maman

Chronique d'Anissa- Ce bébé nous a sauvés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant