Chronique d'Anissa- Ce bébé nous a sauvés

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Anissa t'es partie putain, tu m'as pas laissé le temps de t'expliquer mon comportement, ouais parce qu'il y a une explication malgré tout.
Les coups, les insultes, tout ça c'était dans le but de te pousser a bout, que t'abandonne , que tu partes avant que tes sentiments pour moi s'agrandissent.
Mais je me rends compte en lisant ce que t'as écris, que tu m'aime et ça depuis petite.
T'es partie j'ai pas pu demander pardon. Je me retrouve seul encore une fois, tu m'as dis que tu serais toujours la et pourtant aujourd'hui je te vois pas.
Ça fait une semaine je suis enfermé, je deviens fou, je te vois partout, j'ai l'impression que tu me parle, mais en vrai je suis seul tout, je trouve plus le sommeil, mes regrets m'empêchent de dormir.
Je fume pour tenter d'oublier, mais je crois que c'est une fois le cerveau enfumé que j'ai le plus de'mal a me raisonner.
La maison est vide sans toi, y a pas d'âme sa mère, pas de sourire, ça pue la mort. Je regrette ces fois ou je t'ai pas souris a chaque fois que je rentrais. Je regarde ce putain de canapé ou tu te poser a m'attendre, tant de nuits a rester éveiller. Quand je rentre dans la cuisine j'ai même plus faim, je t'imagines me demander ce que je veux a manger.
Chaque pièce de ce foutu appartement porte une trace de toi, chaque mur renferme un souvenir de toi. J'en deviens malade a l'idée que tu seras plus la.
Ça fait des heures je suis posé a fixer la télé, je repense a ces dernières années. Je repense a Mélissa, a toi et toutes ces autres filles.
Mélissa c'était ma femme, j'étais prêt a tout pour elle, du jour au lendemain elle m'a laissé tomber, les autres filles n'ont pas su lui arriver a la cheville, mais toi Anissa, toi t'as su la dépasser, et ça j'ai pas aimé, ouais j'ai pas supporté qu'une autre meuf arrive a me plaire, alors j'ai tout fait pour te détester mais j'y arrivais pas putain, tes sourires, tes gestes, une femme parfaite! Alors j'ai tenté de te faire oublier tes sentiments, mais j'avais l'impression qu'en te frappant tu m'aimais plus, c'est parano comme logique et pourtant même moi a chacun de mes coups j'avais l'impression de te déclarer ce que je ressentais.
J'ai pas voulu que tu souffre, non en vérité j'avais peur de souffrir, ouais de souffrir encore une fois, que tu partes et me laisse comme la fait Mélissa.
Après un an de mariage, un an de test j'étais convaincu que tu partirais pas, ouais j'ai pris conscience que t'étais pas Mélissa, et que toi tu resterais quoiqu'il arrive.
Je me rend compte que je me suis trompé, que j'ai perdu une année, tema t'es plus la, et je suis comme un PD a parler a une télé zeh, je suis devenu fou. On se rend compte de la valeur d'une personne qu'une fois qu'on la perdu, putain celui qui a dit il avait tout juste.
T'es plus la et c'est maintenant que je me rends compte que je tenais a toi. T'es plus la, t'as laissé ton fils, je sais même pas ce que t'attends de moi.
Anissa, si je pouvais donner ma vie pour que tu revienne je te jure que je le fais, mais la mort c'est une réalité, une putain de réalité. Je sais pas ce que je vais faire maintenant, surment comme à chaque fois, que je suis mal,me réfugier dans la bicrave et les putes. Ouais j'ai honte mais qu'est ce que tu veux, c'est comme ça que je fonctionne depuis des années.
Quoi!? Maintenant je suis père? Non t'es ouf, ce goss c'est le tien et il va grandir sans ses parents.
J'ai jamais eu de père, je connais pas cet amour la, je pense pas que je pourrais...non Aymen c'est pas un père.
Tu sais Anissa, la vie c'est pas toujours rose, j'ai compris ça quand la juge elle m'a mis en famille d'accueil sa race, personne à bougé pour ma face de rat, j'ai pourris la bas pendant des années, loin de tout et proche de la violence.
C'est à cette période la que j'ai épousé la rue et que je lui ai promis fidélité.
Quand je suis revenue, j'ai compris que les liens de sang ne tenait qu'a un fil, ma petite soeur m'avait oublié, t'imagines un peu? Depuis ce jour j'ai plus rien,plus personne pour qui je devais me battre
Je pense a ton fils, il grandira sans père,comme son géniteurs. J'avais cinq ans quand mon père est parti, cinq petites années, dis moi tu comprends quoi a cinq ans stp?
Tu comprends rien, et malgré les années qui passent tu comprends toujours pas, ouais tu comprends toujours pas pourquoi c'est toi, pourquoi toi . Il grandira comme sa tante Ness, elle a pas connu son père.
Elle le connaître jamais, je me le suis juré. Pardon Nissa, je sais que tu compte sur moi, je sais que tu aurais aimé que j'accepte mon rôle de père, mais juste pas possible.
Je te promet il manquera de rien, mais jamais il m'appellera "papa" .
Vas-y Nissa, je dois te laisser partir, repose en paix ma femme, je t'oublierai pas.
L'âme de cet appartement c'était toi, j'ai chacun de tes sourire en tête, tes éclats de rires, je m'en veux si tu savais, j'aurais aimé te parler plus tôt mais on va mettre ça sur le compte du destin. Je sais pas quoi faire putain, c'est que maintenant que je me rend compte que je t'aime.
Je me suis levé, animé par la rage, j'ai tout fait tomber par terre. Je savais que ça ne la ferait pas revenir, mais j'avais ce besoin de briser ce silence pesant qui rappelait son absence.
J'avais aussi besoin de sentir quelque chose d'autre que ce putain de coeur abîmé, écorché a vif. Je passe pour un PD, mais j'en ai rien a foutre, perd ta femme et reviens me parler de fierté.
Je prends ma veste, j'ai la main en sang, je sors de cet appartement, ou je laisse une partie de moi.