Runaway.

Chapitre 14. How to love.

A peine Aubrey fait-elle son entrée dans le hall de l'aéroport Georges Bush à Houston qu'elle est accueilli par ses parents, bien qu'il soit plus de deux heures du matin heure locale.

Rien d'étonnant pour la jeune femme, elle attend ses retrouvailles, autant qu'eux. Elle se dirige vers les bras de son père en courant, telle une petite fille sortant juste de l'école. Le réconfort, l'amour, la protection, le bonheur, la sureté, tout se trouve entre les bras d'Austin Barcksdale. Cet homme en impose naturellement, c'est pas exactement l'image que l'on a d'un Texan pur jus, mais c'est un homme d'affaire, un homme d'affaire qui officie à Vegas, et donc en lieu et place de la chemise à carreau et du chapeau de Cow Boy, on retrouve chez lui un costume trois pièces, des mocassins et une montre hors de prix.

- Papa! Ce que tu m'as manqué! S'exclame Aubrey.

- Toi aussi ma fille. Et je suis vraiment pas sur d'avoir envie de te laisser remonter dans un avion à la fin des vacances. T'as grandi. Tu m'avais promis de pas changée, petite Canaille. Lui répond son père.

- J'ai pas changé P'pa, n'importe quoi.

- Et vous allez pas commencer vous deux. Aubrey Barcksdale, envisage tu de dire bonjour à ta mère? Ou alors, je vous laisse entre vous? Demande Pénélope feignant la jalousie.

- Surement pas Maman! Tu m'as manqué aussi, j'suis contente d'être ici. Dit Aubrey en la prenant dans ses bras.

- Toi aussi tu m'as manqué. T'es toujours aussi belle ma fille.

- C'est toi la plus belle m'man!

- Et moi? J'suis toujours la dernière roue du carrosse dans cette famille, y'en a marre de ces femmes! N'est-ce pas Nolan? Demande Austin en s'adressant au chauffeur de la famille.

- Vous n'êtes pas obligé de répondre à cet question Nolan. C'est un piège, vous risquez de vous mettre soit Papa, soit Maman à dos. Et personne n'aimerait ça. Et papa, ne fais pas ton cinéma de vielle Canaille. On t'aime aussi.

- T'as plutôt intérêt. Je te rappelle que je compte rester encore longtemps l'unique homme de ta vie.

- Et c'est reparti. J'vais pas te laisser faire de notre magnifique et intelligente fille, une vielle fille, je te préviens Austin. Mais remettons cette discussion à plus tard, on est quand même attendu au ranch il me semble. Nolan? Vous pouvez récupérer les bagages d'Aubrey?

- Absolument Madame. Répond le chauffeur.

Qu'est ce qu'on est bien à la maison, se dit la jeune femme à elle même. Bon certes, elle n'a pas vécu au Texas en permanence, non sa vraie maison, c'est Vegas. Mais elle a passé ici toutes ses vacances, et surtout les vacances de Thanksgiving. Elle sait exactement ce qui l'attend au Ranch familial, toute sa famille réunie, tous ses cousins, ses cousines avec qui elle a fait les 400 coups en étant plus jeune. Ses grands-parents, ses oncles et ses tantes. Tout ce mélange un peu fou, parce qu'ils sont nombreux, parce qu'ils vivent pas tous au Texas, parce qu'ils exercent pas mal de métiers différents, mais ils savent tous se réunir pour profiter de la famille. Et ça c'est inexplicable.

Aubrey n'apprécie pas forcément tout le monde de la même manière, elle a des préférences et des personnes qu'elle préfère éviter, mais bon c'est le lot de toutes les familles.

En se dirigeant vers la Lincoln Navigator de son père, Aubrey observe ses parents, ils n'ont vraiment pas changés. Monsieur marche toujours avec une main dans le bas du dos de sa femme, comme pour affirmer sa protection et sa possession. Cette belle mexicaine à ses côtés est la sienne, et il ne laisserait personne s'en approcher. Faut dire que Madame Barcksdale est réellement une femme magnifique, bien que décontractée, sa tenue n'en reste pas moins chic. Une robe blanche lui arrivant juste au dessus du genou, agrémentée de dentelle et d'une ceinture en cuir couleur camel à la taille. Un grand chapeau blanc, elle fait partie de ces femmes à qui le chapeau va à merveille, une paire de sandales camel à talons hauts, ainsi qu'un sac à main haute couture, le tout agrémenté de quelques bijoux.