Chapitre 9

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Les jours passent...


Les visites se font plus rares. La jeune prêtresse a du faire passer le mot sur ma mauvaise humeur et le sujet sensible. De la bande, seule Sango-oneesan vient ponctuellement une fois par jour. Sinon, Gakuren fait des petites apparitions surprises. Il dit s'être habitué au village et donne des coups de mains à gauche et à droite pendant son temps libre pour que je ne m'inquiète pas de ne pas pouvoir le faire moi-même. Je lui en suis reconnaissante, mais je préfèrerais tout de même pouvoir me lever et faire quelque chose de concret pour ces gens.

Quand Kagome-sama vient, elle ne dit plus rien, pas la moindre allusion à notre précédente conversation. Et c'est tant mieux. Têtue, je reste persuadée que Sesshômaru-sama se tournera vers moi un jour. Et il me donne raison, il continue son rituel en partant le matin. Et tous les soirs, il revient avec Jaken-sama. Depuis notre altercation avec la colonie de larves, ils n'ont plus rien vu. Sesshômaru-sama les sent toujours mais qu'importe le nombre de fois qu'il descend au sol où l'odeur est forte : rien ne se produit. Les attaques dans les villages ont cessées depuis plusieurs jours. Sesshômaru-sama suspect que ce soit par vague dans une région puis une autre.

- Qu'est-ce que tu fabriques encore ?

J'arrête mon mouvement en plein air et cligne des paupières en toute innocence. Sur le pas de la porte, le soleil couchant dans le dos, Sesshômaru-sama me regarde soulever un seau d'eau.

- J'exerce mes bras, expliqué-je tout en reprenant ma traction. Sinon je n'aurai plus de muscles d'ici à la fin de ma convalescence.

Sesshômaru-sama ferme les yeux en soupirant mais ne dit rien et vient s'asseoir près de moi. Cela fait quelques jours que je m'entraine quand il n'y a personne. Si ils y faisaient attention, ils verraient les petits trous dans le mur du fond sur lequel je pratique mes lancés de kunaïs. Quoique, je suis certaine que mon gardien les avait déjà vus mais n'avait rien dit jusqu'à qu'il me prenne la main dans le sac.

Et c'est comme ça que deux semaines après mon altercation avec Kagome-sama, il annonce sa grande résolution pendant le souper :

- Je compte suivre la trace des larves plus loin. Et ne pas revenir le soir.

Kaede-baba se contente de hocher la tête comme si il lui avait annoncé le menu du petit déjeuner. Puis, un peu plus sérieusement, elle dit :

- Tu as raison, il vaut mieux mettre fin à l'existence de ces Yokaïs avant qu'ils n'aillent faire des ravages ailleurs.

Mon regard ne pas lâche le visage de Sesshômaru-sama depuis qu'il vient de larguer sa nouvelle sur ma tête.

- Je veux venir aussi, dis-je alors que le silence avait naturellement clôt la conversation.

- Tu n'es pas prête. Tes blessures sont presque guéries, un peu de patience.

C'est Kaede-baba qui me répond.

Sauf qu'au bout de trois semaines d'alitement, j'en ai plus que marre. Ma cheville est comme neuve, mes brûlures ne m'élancent plus que quand je tire vraiment trop brusquement sur la peau ou trop longtemps. Je peux faire des cercles avec mon bras sans que je ne sentes rien, c'est plus que suffisant, non ?

- Tu te sens capable ? me demande Sesshômaru-sama.

Son regard est aussi sérieux que d'habitude. Emplie d'espoir, je me montre catégorique.

- Oui !

Il acquiesce en se levant.

- Dans ce cas viens avec moi.

Rin no monogatariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant