Chapitre 16

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Au cœur du dédale...


Après une pause de lamentations – et pour reprendre des forces –, je me remets à tirer comme une folle sur ma chaine, les pieds à plat contre le mur. Je n'ai rien trouvé de mieux à faire. Mes armes sont trop loin, je n'ai pas de force surhumaine et encore moins la clef, la chaine est incrustée solidement. J'ai beau tirer sur l'anneau régulièrement avec ce qu'il me reste d'énergie, il ne bouge pas d'un iota.

Allez, encore un petit effort !

Je sue à grosses gouttes et j'ai les mains moites. Elles finissent par glisser le long de la chaine et j'atterri sur les fesses. Ca ne fait vraiment pas du bien au coccyx. J'en suis à pester sur la chaine, Gakuren et ses Yokaïs quand j'entends des voix. Je tends l'oreille. Je ne comprends rien de ce qu'il se dit mais je sais que ce sont des intonations masculines.

Il a un complice ?

Je me ramasse sur moi-même contre le mur, tenant fermement la chaine en main. On fait avec ce qu'on a.

A mesure qu'ils approchent, je comprends que les deux hommes ne s'entendent pas si bien que ça. Quand l'un des deux glapie de douleur, je reprends espoir.

- Je t'ai dis de la fermer où je te vide de ton sang.

Mon cœur bondit de joie.

- Sesshômaru-sama !

Deux secondes plus tard, mon sauveur déboule seul dans la pièce. Je n'ai jamais douté qu'il me trouve – ou si peu – mais le soulagement me submerge tel un ras de marrée.

- Rin.

Il enroule son bras autour de moi et je fais de même en me laissant aller.

C'est si bon d'être enfin chez soi.

Ce n'est pas tout à fait le cas, mais avec lui, n'importe où pourrait être chez moi.

- J'aurai du te faire promettre de ne pas disparaitre non plus.

Je pouffe de rire en me détachant de lui. Je lis dans ses yeux qu'il est tout aussi content de me revoir. Mon cœur galope de plus en plus vite. J'ai très envie d'encore l'embrasser, mais il me réprimandera à coup sûr cette fois-ci. Il colle son front contre le mien et nous fermons les yeux.

- Je vais finir par mourir trop tôt à cause de toi...

- N'exagérez-p...

Ses lèvres se plaquent sur les miennes sans prévenir.

Une nuée de papillons m'envahit l'estomac au point que j'ai l'impression que je vais m'envoler. Le baiser ne dure que quelques secondes, mais c'est suffisant pour me faire oublier comment respirer. Pendant que je reprends mon souffle, Sesshômaru-sama massacre la serrure de mon entrave et m'aide à me relever.

- Où est Gakuren ? demandé-je en regardant autour de nous.

- Je l'ai abandonné dans la galerie quand j'ai su où tu étais.

- Mais il va s'enfuir !

- Aucune chance, j'ignore comment mais maintenant je peux le sentir.

- Il a perdu son amulette ?

Sesshômaru-sama réfléchit une seconde avant de hausser les épaules.

- C'est possible.

Je récupère mes armes et les range au bon endroit. Je prends juste le temps de contempler mon katana.

Rin no monogatariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant