Epilogue

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Ni Sesshômaru-sama ni moi n'avons l'envie ou l'énergie d'expliquer à tout le monde ce qu'il s'est passé, qui était la tête pensante de ce massacre et tout le tralala. Inuyasha et Miroku-sama s'en charge bien à notre place dans la mesure de ce qu'ils ont compris. Personne n'insiste, on en est débarrassé, c'est tout ce qui compte. Et il y a assez à faire comme ça.

La semaine qui suit est l'une des plus exténuantes que j'ai connues. Répartis en équipe, tous les villageois s'activent. On commence par retaper les maisons qui tiennent encore debout en cas d'intempéries, pendant que d'autres déblayent les champs. Nous avons perdus presque toutes nos récoltes. Le point positif, c'est que nous ne sommes pas en hiver ! Ensuite, on s'attaque aux autres habitations qu'on doit reconstruire depuis les fondations. Les réfugiés des autres villages nous aident également. Puis au fur et à mesure des jours, ils rentrent chez eux faire de même.

Malgré l'entraide, les temps sont durs. Il nous faut rationner la nourriture, envoyer des groupes dans des grandes villes pour nos premières nécessités. Mais on peut toujours compter sur nos chasseurs émérites pour revenir des bois avec suffisamment de viande. Inuyasha, en particulier, ne se lasse pas d'être remercier pour ses efforts...

J'envoie très tôt une lettre à Hime-sama pour l'informer de notre victoire et de la situation présente. Elle fait quarrèrent le déplacement avec des bâtisseurs, des matériaux et des vivres en suffisance pour quelques semaines. J'ai la joie de rencontrer son fiancé.

- Le mariage a été reporté à cause de tout ce qu'il s'est passé, mais tu es invitée ! glousse Hime-sama en m'annonçant la nouvelle.

Elle a bien meilleure mine que lors de ma visite. Ca fait plaisir à voir.

- Félicitation !

- Et dis-moi...

- Mmh ?

- C'est lequel de ces hommes qui a tes faveurs ? me demande-t-elle tout bas en observant les villageois au travail.

On dirait une vraie girouette tellement elle tourne la tête dans tous les sens pour chercher une personne dont elle ne sait rien.

- C'est lui, là ? s'excite-t-elle en me secouant le bras.

- C'est mon oncle Miroku-sama ! m'indigné-je.

- Il est bel homme en tout cas.

- Et sa femme est une tueuse de Yokaï, la dissuadé-je. Je croyais que vous aimiez votre fiancé ?

- Plus que tout au monde ! s'empresse-t-elle de préciser. Mais il est bien féminin d'apprécier ce que l'on a sous les yeux, n'est-ce pas ?

- Si vous le dites...

Elle semble contrariée.

- Il va vraiment falloir que tu me le présentes cet homme. A quoi peut-il bien ressembler pour te passer l'envie de ne serait-ce que de profiter de la vue ?

Juste à ce moment là, on sonne la cloche du retour des chasseurs pour rassembler les cuisinières. Celles-ci déposent ce qu'elles étaient en train de faire et se dirigent vers la maison qui fait office de cantine pour le village.

- Venez. Il est là-bas.

On arrive devant la large bâtisse juste avant les hommes chargés de sangliers, cerfs et autres petits gibiers. Hime-sama cherche toujours du regard. Moi je le repère de loin, il dépasse tous les autres d'au moins une demi-tête et sa longe crinière blanche est difficile à rater. De son dos dépasse un énorme sanglier attrapé dans un filet. Décidément, la chasse lui convient beaucoup mieux que de bâtir des maisons entouré d'inconnus. Je l'imagine un instant avec un marteau en main et des clous au coin de la bouche...

Rin no monogatariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant