Chapitre 2

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Tard dans la nuit...

Enfin sorti.

Voila la première pensée de Sesshômaru dès qu'il passe l'énorme porte qui le ramène dans le monde des hommes.

Après avoir passé deux ans enfermé dans le domaine de sa mère, il était enfin libre ! De la première année, il n'en gardait que de bons souvenirs mais la seconde avait été longue et ennuyeuse.

Une fois Naraku mort et la Perle des Quatre Âmes détruite, les démons s'étaient nettement calmé, n'étant influencé par leur noirceur. Mais c'est également ce qui avait fait revenir des démons qui avaient fuit le pays depuis plus de cinquante ans. L'aura noir et menaçante de Naraku ne les retenait plus à distance.

C'est comme ça que des yokaïs devenu fort - sans nécessairement parler de génération en génération - étaient venus réclamer des territoires appartenant déjà aux Grands Yokaïs de son clan. Il avait été rappelé en renfort par sa mère, qui voulait qu'il fasse faire valoir ses droits d'héritier. De plus, elle n'ignorait pas que son fils ne dirait certainement pas non à un petit carnage, bien au contraire.

Au final, plusieurs s'étaient ralliés au clan et les autres avaient péris. Rare étaient ceux qui étaient reparti la queue entre les jambes. S'ensuivit tout un tat de discussion au niveau de la réorganisation hiérarchique dont Sesshômaru se serait bien passé. Mais sa mère ne l'avait pas laissé partir. S'aurait été perdre la face et le déshonneur le plus total. Deux choses que Sesshômaru détestait bien plus que tout.

Etendant ses sens, sans pour autant ses transformer, il profita de l'air frais de la nuit et du silence. Enfin débarrassé de ces odeurs de bêtes et de ce bruit constant. Sesshômaru n'avait pas pour habitude de baissé sa garde, mais il l'a ramena au niveau auquel il la gardait toujours quand il était dans ce monde où il ne risquait pratiquement rien. Deux ans qu'il était constamment sur en alerte au point de ne presque plus dormir sous peine de se faire surprendre. Ses nerfs étaient en pelote. A se demander comment sa mère tenait le coup dans cette ambiance depuis plus de trois cents ans. C'est à cause de cette atmosphère que son ouïe et son odorat était toujours faussé et qu'il avait plus de mal à prendre ses repères et à sentir le danger approcher.

Il flotta dans l'air à bonne vitesse mais se pressa pas non plus, profitant pleinement du calme et de sa solitude. Il pensa soudain à Jaken qui ne lui faisait jamais cadeau de ces choses-là. Il se souvenait bien l'avoir laissé au village de son frère la dernière fois, mais il était sur que ce mini démon l'avait suivit sans jamais l'avoir retrouvé puisqu'il ne s'était pas donné la peine de lui dire où il allait. Connaissant son fidèle serviteur, il devait être perdu quelque part sinon mort.

Sesshômaru s'était déjà bien éloigné de la montagne où se situait l'entrée du royaume des Grands démons chiens. Sans vraiment se préoccuper de savoir où il allait, il avait inconsciemment pris le chemin du village où il avait laissé son serviteur et la petite Rin. Il imaginait sans peine leur bruyante réaction quand ils le verraient arriver. Et lui qui pensait avoir droit à un peu de calme...

Pourtant, pour une raison qui lui échappait, il sourit intérieurement à l'idée de les revoir. Il se dit qu'en deux ans, la gamine ne devait pas avoir beaucoup grandie. Jusqu'à ce qu'il se rappel qu'elle n'était qu'une simple humaine. Un concept qu'il avait du mal à se représenter. A part que c'était une espèce fragile, naïve, bruyante et cupide. Bien que certains fassent exception. Mais ceux-ci étaient aussi rares que les bon Yokaïs.

Le village n'était plus qu'à quelques kilomètres quand une odeur de brulé et de sang frais lui parvint aux narines. Ainsi que celle de Yokaï. Quelque part à l'ouest, des colonnes de fumées montaient haut dans le ciel.

Rin no monogatariOù les histoires vivent. Découvrez maintenant