Préoccupations

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Nuit du 10 au 11 Mars 2015. Adrien. Islande.

Je tourne dans le lit depuis deux heures déjà. Comme je ne veux pas réveiller Leila, je m'extirpe des draps et de son corps chaud, pour aller m'asseoir sur le fauteuil en face et réfléchir.

Notre fin de discussion avec le commandant a été animée, hier soir. J'ai vaguement comme une impression de déjà-vu terrible. J'ai peur que tout ne recommence comme aux Seychelles. J'ai peur que Leila ne fasse une connerie, une fois de plus. Juste avant que nous allions nous coucher, et alors qu'elle avait déjà tourné les talons, Mayorca m'a jeté un regard lourd de sens. Il est clair qu'il n'a aucunement l'intention de faire un mauvais remake de notre précédente aventure. Nous avons juste un problème lui et moi. Et un de taille. Enfin je devrais préciser d'un mètre soixante exactement.

Comment une petite chose comme Leila peut-elle nous causer autant de sueurs froides ?

Rien que d'imaginer ce à quoi elle a échappé en Colombie, me fait monter la pression artérielle. Je n'ai qu'une seule envie : la séquestrer. Qu'un seul besoin : la savoir en sécurité. Je serais prêt à prendre une autre balle pour elle, s'il le fallait. Par contre

je refuse catégoriquement qu'elle se retrouve encore en position de devoir choisir entre elle et ceux qu'elle aime. Et c'est ce vers quoi nous nous dirigeons encore une fois, si nous ne trouvons pas une bonne fois pour toute, qui manie, les ficelles de toute cette sordide affaire.

Je vois bien que le commandant se demande pourquoi tout a commencé en Colombie. Pourquoi là-bas ? Et pourquoi à ce moment-là précisément ? Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement pour que d'un seul coup quelqu'un se décide à s'en prendre à elle ? Qu'est-ce qui a changé la donne ?

Je me souviens clairement du coup de fil que Lei a reçu lui disant que la mine s'était effondrée. C'était au Portugal. On venait de s'engueuler à cause de Nicky et Richard et Joe essayaient de recoller les morceaux... Leila s'est décomposée en face de moi. Beaucoup de ses amis sont morts là-bas laissant des orphelins et de nombreuses familles sans ressource. Elle a refusé que je l'accompagne. Résultat : une tentative d'enlèvement qui s'est soldé par trois côtes cassées et huit points de suture au bras. Ce qu'elle a bien évidemment omit de me préciser. Je ne suis même pas certain que Joe et Marjo soient au courant de ça. Sinon, j'en aurais entendu parler.

Apparemment, les types qui s'en sont pris à elle, ont essayé de la kidnapper sur la route de la mine. Avec son équipe de sécurité, ils sont tombés dans une embuscade qui a failli bien réussir. Un traquenard à l'artillerie lourde visiblement. Une bombe a fait sauter deux arbres en travers, leur coupant net la route. Leur 4x4 blindé s'est encastré dans un muret de pierre. S'en est suivi une fusillade au moment où ils sont descendus pour se défendre. Leila a tenté de porter secours à leur chauffeur qui avait pris une balle, au moment où deux types sont arrivés avec une jeep et lui ont sauté dessus pour la récupérer. Elle s'est défendue et a réussi à en éjecter un du véhicule pendant que ses gardes du corps s'occupaient du second. Heureusement, Leila a été extrêmement bien formée pour réagir à ce type d'attaque. Elle ne sait peut-être pas viser avec un flingue, par contre elle sait conduire une bagnole d'après ce que j'ai compris...

Mayorca a reniflé devant cette petite piqûre de rappel... Rapport à comment elle lui a filé entre les doigts...

Je crois que plus elle parlait, plus je me crispais. Le commandant lui a posé des questions précises. Comment ils étaient, combien, quel armement, la langue qu'ils parlaient... Puis après il est passé à l'accident de la mine en lui-même. Pourquoi, comment, les résultats de l'enquête... Le procès Jamesson...

L'interrogatoire a duré deux bonnes heures. Je vois bien que le commandant pense à quelque chose de précis. Mais il n'a rien voulu lâcher. Même Leila n'a pas réussi à lui faire dire quoi que ce soit.

Depuis je tourne en rond, pensif et j'essaie d'assembler les pièces du puzzle. Quel est le rapport entre Anaximandros, trafiquant d'armes et de diamants en Afrique ; et, une mine d'émeraudes en Amérique du Sud et John Jamesson, intermédiaires des plus grands joailliers ? À part Leila bien sûr ?

Tout à mes préoccupations, je ne vois pas Leila qui m'observe assise dans le lit.

- Je croyais que si j'étais là c'était pour te réchauffer ? me dit-elle mutine.

Je souris.

- Tu voles toute la couverture, je réponds joueur.

Elle se mord les lèvres.

- D'ailleurs, ça me fait penser que j'ai très envie de te punir pour ça et tout un tas d'autres choses aussi.

Elle lève un sourcil et inspire de façon beaucoup trop sensuelle pour que je ne réagisse pas au quart de tour. Je m'avance au bord du lit et lui retire violemment la couverture et les draps. Elle se retrouve face à moi dans une courte nuisette en satin rouge à la bordure de dentelle noire totalement indécente. C'est un modèle tout simple qui moule sa poitrine menue de la plus délicieuse des façons.

La Leila joueuse est de sortie.

Elle remonte sa main droite sur sa cuisse faisant courir ses doigts sur sa peau douce. Sa main gauche, elle remonte le long de son sein, vers son cou, jusqu'à sa bouche. Là elle caresse sa lèvre de son index puis le mord dans pose parfaitement lascive et provocatrice.

- Vous me cherchez Michel ? Dois-je vous rappeler qui contrôle le jeu ?

- Hmm... Oui.

- Oui quoi ? Oui vous me cherchez ? Ou oui je dois vous rappeler les règles ?

Leila lèche son index, le suce et me lâche :

- Un peu des deux je crois.

Bien.

- Oh Michel, je vais adorer vous dresser encore une fois...

Je retire mon boxer tout en la transperçant du regard. Je lui attrape les chevilles et la tire brutalement vers moi. Sa nuisette remonte et me dévoile son intimité juste couverte d'un triangle de dentelle noire aux ficelles rouge et son ventre plat merveilleux. Je me penche entre ses jambes et je la hume longuement avant de déposer une myriade de petits baisers sur la peau fine de l'intérieur de sa cuisse. Je la sens qui frémit de la tête au pied. Je remonte ensuite ma main sur son ventre, puis passe sous sa nuisette pour attraper un de ses seins que je malaxe et pince. Elle se cambre et se frotte à mon érection au moment où je penche ma tête dans son cou et que je la mords juste sous la clavicule. Leila tente de se dégager, mais je la tiens bien.

J'ai décidé d'être brutal et bestial ce soir. Pas de préliminaire. J'arrache d'un geste brusque son string et la pénètre d'un mouvement sec. Elle halète de surprise sous la combinaison de toutes ses sensations. Je ressors entièrement pour mieux re-rentrer et la posséder. Je ne lui laisse aucun répit et l'assaille sans relâche avec ma bouche, mes mains, ma queue. Au bord du précipice, je me retire, la retourne et la reprend encore plus loin encore plus fort. Je pousse le vice jusqu'à lui mettre un doigt dans son cul magnifique. Elle hurle et m'entraîne dans une jouissance dévastatrice.

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Back Fire - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant