Torture...

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Leila. Même Jour. Même endroit.

- C'était quoi ce cirque ? je demande brutale.

Adrien se détourne en passant la main dans ses cheveux. Puis, il revient vers moi, me plaque brutalement contre le mur le plus proche et m'embrasse férocement. Je couine de surprise, de soulagement aussi et en même temps de désir. Il force mes lèvres et insinue sa langue entre mes dents pour mieux aller chercher mon oxygène. Il emprisonne mes poignets dans ses immenses mains et les remonte au-dessus de ma tête avant de faire redescendre ses lèvres dans mon cou et de m'effleurer la peau de son souffle brûlant.

- J'ai cru que tu étais partie... J'ai cru qu'on t'avait enlevée... J'ai cru...

La force de son inquiétude me percute.

- Si tu me refais ça Michel, je te donnerai une fessée dont tu te souviendras longtemps...

Il inspire mon odeur et aspire ma peau pour me faire un suçon phénoménal qui manque de m'envoyer sur la lune. Puis, il reprend de sa voix autoritaire :

- Après quoi, je t'attacherai et je te baiserai jusqu'à ce que tu hurles de plaisir et que tu t'évanouisses... Et je te prendrai encore,... (Souffle chaud derrière mon oreille) et encore (sa bouche redescend le long de ma mâchoire) et autant de fois que nécessaire (ses dents mordilles ma lèvre) jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter et que tu me jures de ne plus jamais recommencer.

Waouh... Tout à l'heure je dégoulinais d'un trop plein de sentiments contraires, maintenant je dégouline au sens propre, physique. Adrien frotte son érection contre mon bassin et je gémis. Il fait monter le désir entre nous. Il joue avec mes nerfs autant qu'avec les siens. Une douleur sourde se manifeste au creux de mon ventre. J'ai besoin qu'il me rassure. J'ai besoin qu'il me prenne là contre ce mur. J'ai besoin de savoir physiquement que je ne suis qu'à lui et qu'il n'est qu'à moi. C'est vital.

Soudain, Adrien me lâche et se recule, me laissant essoufflée et pantelante. Ses yeux gris orage ont viré au noir tempétueux. Il recule lentement et va s'asseoir sur le canapé. Il pose ses deux mains sur ses genoux et m'ordonne :

- Déshabille-toi.

Je déglutis. Sa voix est devenue rauque tellement il est tendu par l'excitation, la colère, et peut-être aussi la peur et la jalousie. Je comprends soudain ce que Marjo voulait me dire. Si je me domine là maintenant, si je m'offre et que je me soumets complètement alors je ne serais plus simplement forte, mais puissante. Adrien ne pourra plus se passer de moi, ni de nous.

Est-ce que j'ai envie de ça ? Me soumettre alors que je n'ai qu'une seule envie c'est de lui dire toute la peur que j'ai de le perdre ? Est-ce que c'est la solution même ?

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Alors je laisse mes hormones prendre le relais. Je me décolle du mur avance d'un pas et commence par descendre tout doucement la fermeture de ma parka. Je plante mon regard dans le sien et attrape le premier bouton de ma veste polaire. D'une pression du pouce, je le fais sauter. Le deuxième et le troisième aussi. Les prunelles d'Adrien ne sont plus que deux immenses iris noirs. Son sexe grossit et cherche à s'échapper de sa prison de coton. Je finis par me débarrasser de ma veste que je laisse tomber à mes pieds. Le fin Thermolactyl qui apparaît dévoile ma poitrine gonflée et mes tétons aussi durs que l'acier.

Adrien passe la pulpe de son pouce sur son menton. Je jure que j'entends le frottement de sa repousse de barbe sur sa peau. Je reste figée un instant par ce bruit érotique à l'extrême. Je n'ai qu'une envie c'est de le sentir moi aussi.

- Ne t'arrête pas !

Rappelée à l'ordre, je me retourne, passe mes pouces dans la taille de mon pantalon et commence à le faire descendre. Le tissu dévale la courbe de mes hanches, découvre la peau laiteuse de mes cuisses avant de tomber le long de mes jambes pour finir au sol, lui dévoilant un tanga en dentelle bleue nuit.

- Retourne-toi.

Je pivote à nouveau et fait passer mon dernier haut par- dessus. Je secoue mes boucles rousses électrisées par la matière en sortant la tête. Mon soutien-gorge me fait presque mal tant mes seins bandent.

Je passe mes mains dans mon dos pour dégrafer l'attache de mon sous-vêtement. Ce simple geste pousse ma poitrine vers l'avant. Adrien se lèche les lèvres comme s'il allait bientôt me dévorer au moment où mes seins se trouvent libérés et pointent glorieusement face à leur maître. J'ai presque envie dans un réflexe de les couvrir avec mon bras tellement la sensualité de la scène que nous jouons me perturbe. Mon sexe est un volcan en pleine éruption qui déverse des litres de lave brûlante entre mes cuisses. Je peux sentir l'odeur de mon excitation.

Au moment où je commence à faire glisser mon dernier rempart, Adrien s'agrippe des deux mains au rebord du divan, dans un effort démesuré pour garder le contrôle. Mes yeux toujours dans les siens, je finis par me débarrasser du minuscule bout de tissu. Alors que je le laisse tomber au sol, Adrien m'arrête :

- Non. Donne-le moi.

Je m'approche et le lui tends, les mains tremblantes. J'ai envie qu'il se jette sur moi et qu'il me dévore ni plus ni moins. Je veux qu'il me baise jusqu'à ce que j'en perde la raison. Mais Adrien prend son temps. C'est ma punition, je le sais. Il effleure ma paume en prenant le tanga et le presse contre son nez. Il inspire profondément mon odeur.

- C'est pour moi tout ça ma belle ? me demande-t-il de sa voix sexy de dominant.

Je ne sais si je dois répondre, me taire, ou hurler de frustration en tapant du pied au sol d'impatience. Ce mec est en train de me tuer là. Je deviens folle, démente au bord de la dépression nerveuse. Il m'attire entre ses jambes.

- Écarte, et montre-moi comment tu mouilles.

Je ferme les yeux et obéis, complètement hypnotisée par ses mots crus et agressifs qui parlent à mon subconscient. Je sens mon sang pulser directement vers la zone magique de mon entrejambe. Adrien passe ses mains derrière mon dos puis prend une fesse dans chaque main. Il caresse de la pointe de son nez mon ventre ; et, enfin avec une lenteur calculée et extrême, descend plein sud vers mon triangle roux. Quand sa langue prend possession de moi et me goûte, je lâche un long cri plaintif car je sais que ma torture ne fait que commencer.

Ses doigts malaxent avec force mes fesses avant de glisser dans l'humidité de ma fente et d'aller chercher le point sensible où semblent s'accumuler l'intégralité de mes terminaisons nerveuses. Je m'accroche à ses épaules pour ne pas m'écrouler, tellement l'orgasme qui s'annonce va me secouer. Mais chaque fois que je suis prête à imploser, Adrien s'arrête et me laisse dans une attente un peu plus insoutenable à chaque seconde de plus qui passe.

La douleur dans mon ventre est à son paroxysme. Je commence à divaguer et à sortir des mots incohérents.

- Qu'est-ce qu'il y a ma belle ? Besoin d'un orgasme peut-être ?

- Adrien s'il te plaît...

- Dis-le !

Il reprend son manège infernal : doigts, langue, langue, doigts...

- Oui, oui j'ai bes...

Je ne finis pas.


Back Fire - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant