Sous mes doigts

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  Adrien.

- Pas de problème, a répondu Elvar.

Son accent guttural a fait tressaillir Leila et ça m'a fait sourire. Elle est étendue là sur cette table de massage et mon désir monte en flèche. Je jurerai presque que je peux voir les battements de son cœur sous sa peau diaphane. Je suis persuadé qu'elle doit se poser à peu près un milliards de questions, sur ce que j'ai décidé de lui faire... Elle doit s'interroger sûrement sur la présence de l'islandais et sur le rôle que je compte lui faire jouer...

Elvar et moi, on se connaît bien. Il sait ce que j'attends de lui. Nous commençons à tourner autour de la table, sans jamais la toucher, sans jamais même ne serait-ce que l'effleurer. Notre respiration se fait basse et grave. Après avoir tourné plusieurs fois, je suis absolument certain que Leila ne sait plus qui est où. Je fais un signe à mon complice. Il hoche la tête.

Nous attrapons chacun une main et nous commençons à lui masser doucement les doigts. Leila frémit. Mon pantalon se tend. Nous remontons ensuite sur ses avant-bras, puis sur ses bras jusqu'aux épaules. Leila commence à se cambrer sous cet assaut. Mais elle tient bon. Elle ne bouge quasiment pas.

Nous tournons à nouveau en rythme, traçant un sillon de feu sur sa peau. Mon index traîne paresseusement de la rondeur de son épaule, en passant par sa clavicule, le long du creux de sa gorge, jusqu'à son autre clavicule et son autre épaule enfin. Elvar fait le chemin inverse et simultanément nous redescendons jusqu'à la pointe de son index.

Leila lâche un soupir de contentement. Je ne m'attendais pas à ça en tout cas. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle joue le jeu comme ça. Leila arrive à se contrôler. Pour le moment...

Je fais à nouveau un signe à Elvar. Nous faisons chacun glisser une bretelle de son soutien-gorge. Lentement. Très lentement. Tout en passant une main de biais de sa clavicule à la naissance de son sein. Chacun un.

Leila déglutit franchement cette fois. Je caresse d'un effleurement sa joue pour la rassurer. Puis nous tournons à nouveau afin de la perdre encore une fois. Elle se mord la lèvre mais résiste.

Cette fois, nous commençons à lui masser chacun un côté du ventre en remontant toujours plus sous la baleine du sous-vêtement. Leila crispe ses poings sur le matelas recouvert d'une serviette éponge. Je jette un regard à l'islandais. Nous remontons brusquement son soutien-gorge, dégageant de sa coque de satin, sa poitrine. Ses tétons pointent glorieusement et je m'en lèche d'avance les lèvres. Les pupilles d'Elvar se dilatent sous l'effet de l'excitation.

Leila a lâché un petit cri de panique que j'ai aussitôt puni par une petite tape sur la pointe de son sein gauche. Elle a mordu sa lèvre mais n'a rien dit. J'embrasse sa tempe et lui murmure :

- C'est bien ma belle.

Puis je me redresse et nous refaisons un tour, puis deux sans la toucher. Enfin nous nous arrêtons. Elvar à ses pieds. Moi à sa tête. Je la redresse juste le temps de lui dégrafer son soutien-gorge. Je le laisse tomber à terre. Elvar lui saisit les jambes et lui imprime le début d'un mouvement de rotation. Leila comprend et se met sur le ventre. Je commence à lui masser le dos en descendant vers sa chute de rein magnifique. Ses fesses sont un appel au crime dans cette prison de satin et de dentelle rose qui cache juste ce qu'il faut... Elvar, lui, remonte dans l'autre sens, une jambe après l'autre.

Cette fois Leila soupire plus franchement. Je souris. Il est bientôt temps de mettre fin à ce doux supplice. Je n'ai presque plus de place dans mon pantalon et Elvar prend un peu trop de goût à la manipuler... Je ne veux pas que ça dérape.

J'ai frappé fort pour démarrer et je suis fier d'elle. Pour le moment elle joue le jeu. Voyons voir jusqu'où je peux la pousser...

Je me positionne juste à côté de son visage. Je fais à nouveau un signe à mon complice qui se prépare.

- Ouvre les yeux ma belle.

Leila obéit et plante son regard dans le mien juste au moment où Elvar attrape sa culotte et la lui descend le long des jambes, qu'il lui écarte une fois libérée de l'odieux textile. Son intimité est exposée à son regard.

Elle écarquille les yeux franchement et tremble. Je vois différentes lueurs dans le vert de ses iris : peur, excitation, gêne, plaisir... Pourtant elle ne bouge pas. Je lui souris ravi et prêt à exploser.

Elvar nous quitte sans un bruit pendant que je me déshabille à mon tour. Puis, je vais au bout de la table. Je lui saisis les chevilles, la retourne et la tire vers moi d'un seul et même mouvement. Leila crie encore de surprise, que j'ai déjà enfouie ma tête dans les replis de sa féminité. Je la lèche, la titille, enfonce ma langue toujours plus loin avant de m'arrêter pour mieux souffler sur son petit bouton rose gonflé de plaisir. Ses mains descendent instinctivement dans mes cheveux. Je me redresse.

- J'ai dit : tu ne bouges pas !

Elle plisse les yeux mais repose docilement ses mains. Je passe les miennes sous ses fesses et recommence à la dévorer. Je reconnais les signes avant-coureurs de sa jouissance. Elle se cambre. Ses cuisses se serrent, son sexe dégouline de son nectar que j'avale goulûment quand elle hurle de plaisir soudain.

Je remonte tel un chat sur elle et vais l'embrasser pour lui donner ce qu'elle vient de m'offrir. Je la laisse se calmer quelques secondes, puis, je prends ses poignets dans une main que je tiens au-dessus de sa tête, j'écarte du genou ses jambes et de mon autre main j'empoigne ma virilité douloureuse d'avoir si attendue, pour mieux la diriger. Leila anticipe et ferme les yeux. J'attends quelques secondes et enfin, je la pénètre brutalement. D'un coup puissant. Je suis obligé de rester planté en elle une minute le temps de me contrôler.

- Mon Dieu ! Tu es si trempée, si chaude...

J'halète quand je ressors. Je reste à l'orée de sa fente un instant et je replonge pour ne plus m'arrêter. Je la pilonne longtemps. Leila se cambre et vient à ma rencontre de plus en plus vite, de plus en plus profond.

- Est-ce que tu aimes ?

- Adrien, je... oh mon dieu oui !

- Tu en es où ?

- Plus très loin, je...

Elle gémit de plus en plus fort. Je lâche ses poignets et descend ma main libre vers ses seins. Je pince un téton fort et avale avec ma bouche le second. Il ne lui en fallait pas plus. Elle s'accroche à moi et me griffe dans le dos au moment où elle explose autour de moi dans un hurlement m'entraînant avec elle. Cet orgasme est hallucinant tellement nos spasmes communs durent longtemps. Je m'écroule sur elle.

Leila me serre et je sens une larme sur sa joue. Je la lèche.

- C'était trop ? je lui demande inquiet soudain.

Elle me sourit et tout son visage s'éclaire.

- Non, non ! dit-elle précipitamment en se blottissant dans mes bras. C'était merveilleux au contraire.

Je ne pouvais pas être plus satisfait.

- Je suis fier de toi. Tu as réussi à me faire confiance. Mais c'est la dernière fois qu'un autre pose les mains sur toi.

- Jaloux ?

- Au-delà de ce que tu peux imaginer...  

Back Fire - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant