Chapitre XIV :

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Moïse avançait au milieu de l'immense foule. Au milieu de son peuple.

Mais si la joie de la foule était sur le point d'exploser, là, sur le bord de la Mer Rouge, Moïse sentait la fureur des soldats égyptiens et de leur chef brûler plus loin, dans le désert.

« Ils arrivent. »

Dès qu'il avait quitté les terres d'Egypte, Moïse avait senti la fureur s'en aller de lui. Mais cette fureur, cette colère ardente devait servir un but plus grand, pour une puissance qui s'était servie de lui. Une puissance qui faisait trembler la terre et avait hâte d'en émerger.

Alors, Moïse regarda le ciel. Dieu, son dieu, avait promis de lui envoyer un message. Son peuple était piégé, entre terre et mer, entre mort et mort.

Quand il sentit la force de Dieu se répandre en lui, Moïse tendit son bâton.

Et l'eau de la mer rouge se fendit en deux zones lisses comme des plaques de verre.

Le sort des hébreux ne se limiterait pas à la mort. Pas cette fois-ci.

- Vas te mettre à l'abri ! Lui cria la Dame Rouge. Je m'occupe de lui !

Voir sa Demoiselle en pleine action, sans lui à ses côtés (ou presque) était à la fois amusant et terrifiant pour Arion.

D'un côté, elle était à quelques centimètres de lui, sans s'en rendre compte...et d'un autre, elle était seule. Il était sensé être son bouclier, son protecteur...

Elle lui lança un regard presque menaçant, mais il l'était moins que lorsqu'il prenait la forme du Fils de Bastet.

- Je me demande ce qu'il y a de si extraordinaire avec toi, petite héroïne...tu m'as l'air bien frêle d'un coup, railla Eros.

« Eros est le dieu de l'Amour. Je me demande ce qu'il fait là...si même le dieu de l'Amour se met à nous tirer des explosifs dessus...on est mal. »

- Comment c'est possible...le nombre de dieu qui se font prendre dans le piège de Seth !! Vous n'êtes vraiment que des incapables ! Rugit Dame.

- Hum, Dame, ce n'est pas prudent...

- Je ne t'ais pas dit de te mettre à l'abri, Arion ?

Stupéfait, il se tu. Mais un détail fourmilla dans son cerveau...

- Comment connaissez vous mon nom, ma...Madame ?

Un ange passa, et ils se regardèrent d'un air...gêné.

« Mince...qu'est-ce qui m'a pris de lui dire ça ? On est en plein combat ! Je devrais filer pour me transformer...et la rassurer. »

En effet, le dieu en colère se chargea de le leur rappeler.

- Hum...je dois peut-être vous redire que je suis là ? Vous êtes très mignon tous les deux, mais ne sommes nous pas là pour votre défaite écrasante, Dame ?

- Dans tes rêves, l'ancêtre ! Mon partenaire et moi allons te réduire en bouillie ! Toi, tu vas te cacher !

Et Arion fila. Pour mieux revenir, évidemment.

- Je reviendrais, ma...je veux dire, je vais me cacher !

Le rire (tellement prévisible) d'Eros retentit. Téti se retourna.

- Dois-je te dire que j'incarne l'amour, petite égyptienne ? Car dans ce domaine, tu aurais bien besoin de moi, il faut dire...

Téti leva les yeux vers le dieu, auréolé de toute sa gloire, lévitant, tandis qu'elle paraissait tellement plus petite et vulnérable que lui...

- Tu n'as pas entendu ce que je t'ai dit ? Jamais ! Je préfère me reposer sur moi-même que sur des dieux qui veulent notre mort à tout instant, parce qu'il s'ennuient ! Maintenant, et si tu tâtait de mon Yoyo ?

« Pourvu que Fils arrive. Vite ! »

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- Nous devons passer ! Faites vite ! Disait Aaron, le compagnon de Moïse. Ils vont arriver !

En effet, on pouvait déjà entendre le son des sabots des cheveux égyptiens marteler le sol, et la poussière qu'ils dégageaient se voyait de plus en plus.

A la joie d'être libre avait succédé l'angoisse. L'angoisse de conserver cette liberté si durement acquise, au prix de tellement de sacrifices...

- Si nous attendons trop, deux dangers nous guettent : Les égyptiens qui vont nous massacrer, et les vagues qui nous noieront !

Mais difficile de faire comprendre cela aux petits enfants, qui regardaient les poissons nager dans la mer comme dans un aquarium.

Leur temps était compté...

Au loin, un homme coiffé d'une couronne royale, le visage fermé et le cœur de pierre, cria un ordre terrifiant...

- TUEZ LES TOUS !

Du haut de la falaise surplombant le défilé qu'empruntaient les soldats de pharaon, se dressait une femme aux yeux de chat d'un vert profond. Elle passa sa langue sur ses lèvres. Et s'accroupit.

- Fais bien attention, Pharaon...et toi aussi, mon Fils...

Alors, elle se redressa, et ses cheveux blonds devinrent roux, tandis que son regard espiègle devenait celui d'une lionne sans peur ni pitié.

Un sourire fin se dessina sur son visage.

La flèche se ficha dans le cœur de la Dame Rouge.

Elle se retourna, et regarda Arion dans les yeux. Non, c'était Fils.

Lui courrait vers elle, sachant qu'il ne pourrait rien faire...elle s'écroula.

Et la flèche disparut.

- J'ai décidé de détruire l'amour...l'amour n'est qu'une erreur...et à présent tu le sais, Dame Rouge.

Téti, touchant l'endroit où aurait du se trouver une blessure mortelle, ne sentit pas venir la vague de haine en elle. Elle fut submergée.

Se relevant une nouvelle fois, elle grava son regard horrifié dans celui de Fils...

Et le monde s'écroula autour d'elle.

Une image (plus ou moins) de Raven, un personnage déjà vu et pourtant mystérieux

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Une image (plus ou moins) de Raven, un personnage déjà vu et pourtant mystérieux...

...et non, ce n'est pas une akumatisée !

La Dame Rouge et le Fils de BastetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant