Chapitre XXIV : La Coccinelle Sacrée

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Le visage d'Hathor était lumineux. Miséricordieux. Beau.

Elle avait vu beaucoup de dieux, et plus des trois quarts étaient contre elle, la combattant. Mais à présent qu'elle la voyait, elle se rendait compte qu'Hathor ressemblait bien plus à une déesse, que quasiment tous ceux qu'elle avait vu.

- Quel est...ce fleuve ?

- Le Styx, le fleuve de l'autre monde. Il transporte les âmes des morts, et sert de pont entre les deux mondes. Celui des vivants, et des morts. Il n'est pas très agréable de s'y trouver, mais il y a pire.

Elle lui désigna du regard une autre bande l'eau, bien plus claire. Lorsqu'elle s'approcha, Hathor la retint d'une main. L'eau avait une odeur de sang, de cendre, et des visages semblaient se dessiner à la surface, pleins de souffrance, en proie à des douleurs atroces.

- Il ne faudrait pas que tu tombes dedans. C'est le Cocyte. Le fleuve des larmes, de la peine. Un vivant aurais envie de se suicider rien qu'en le regardant et en sentant son odeur. Mais il n'est rien comparé à l'Achéron.

- Je crois que Fils...Adrien y a fait allusion un jour...

- Oui. C'est le fleuve de la douleur. Les âmes des assassins y pourrissent.

Une longue route se présentait devant eux. Une route faite de pierres noires, sombres, à l'éclat macabres. Mais au-dessus de sa tête, des étoiles à l'éclat agréables brillaient.

Une étoile, plus brillante et lumineuse que les autres, se détacha de la voûte céleste, et telle une comète, traça un sillon doré dans le ciel.

- C'est Héméra. La déesse du Jour. Durant la nuit, elle reste ici, dans le palais de sa mère. Elle ne croise celle-ci que lorsque...

Une autre singularité se forma dans le ciel ; Une ligne de ténèbres le traversa à son tour, et elle passa tout près de la comète dorée.

- Sa mère est Nout. La déesse de la nuit.

- Je l'ai croisée...elle m'a guidée. Dit, vous croyez que c'est d'elle dont elle parle ? La fille de Nout...

- Non. Héméra n'est pas la Dame Noire. Vient. Nous arriverons en un rien de temps. Normalement, les mort marchent durant sept jour jusqu'au dieu Osiris...mais pour toi, c'est différent.

D'immenses ailes, semblables à celles d'un cygne ou d'une colombe, sortirent du dos d'Hathor.

Elle attrapa la main d'Hathor.

Et tout devint brume céleste.

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Arion regarda le sarcophage rouge et or dans lequel la Dame Rouge avait été embaumée. Son corps, sa beauté, seraient conservé à jamais dans un endroit tenu secret, afin que nul ne profane sa dépouille.

Le roi Ramsès était présent lorsque des derniers hommages furent présentés. Arion n'y assista pas, mais le Fils de Bastet était présent aux côtés du monarque.

Dans la foule, il aperçut, s'approchant, la belle Bérénice. Elle était dignement vêtue d'une robe sombre, les cheveux recouverts d'un voile de gaze noir. Mais ses yeux étaient rougis, et sa peine se lisait sur son beau visage.

Elle tenait à la main un bouquet de fleurs blanches.

Tout le monde sursauta lorsqu'un homme immense, au visage de faucon, aux yeux bleu intense, déployant ses ailes dorées, se posa au pied du sarcophage.

Il tenait à la main un objet minuscule, qui tenait sur un doigt du géant Horus.

C'était le cœur Scarabée de Khéops.

La Dame Rouge et le Fils de BastetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant